Riviera Détente

Riviera Détente #12 – Les Fesses des Chattes

On est condamné à pleurer les trucs, à faire la fête en même temps et c’est exactement ce qui se passe.

Henry Michel

Un épisode spécial pour fêter les 100.000 écoutes de Riviera Détente, en terrasse, et avec pas moins de trois coanimateurs : Patrick Patrick, Marie Sinclair et Raphaël « El Chinito ». Dans un cadre sobre et nocturne, nous parlons de péages d’autoroutes, d’anecdotes portuaires incroyables, de sexy stories, de Pokemon Go, de réalité augmentée, nous méditerons également avec une technologie inédite, et ferons rivaliser l’Auberge de la Patchole avec le Bolchoï.

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RIVIERA DÉTENTE ÉPISODE 12 – LES FESSES DES CHATTES
Retranscription

* musique : Muriel Dacq – Tropique *

PATRICK – Riviera Détente, avec Henry Michel. Je suis Patrick Patrick.
MARIE – Je suis Marie Sinclair.
RAPHAËL – Je suis Raphaël El Chinito.
PATRICK, MARIE et RAPHAËL – En direct de la Lambdacave.
HENRY – * rire * Riviera Détente, bonsoir à tous. Épisode spécial les amis. Ça va ou quoi ? Je suis trop content. C’est la première fois qu’on est quatre. C’est la première fois qu’on est en terrasse, c’est pour ça qu’on a un son de merde. Tu te rappelles de ce micro Patrick ?
PATRICK – Ah ouais, génial.
HENRY – C’était les micros de notre premier épisode. Hé notre meilleur épisode c’était le numéro 0, on l’a fait avec ce micro. Donc ça veut pas dire que c’est signe de mauvais épisode hein. On est heu, on est, c’est la première fois qu’on est quatre. C’est la première fois qu’on est en terrasse. C’est la première fois qu’on a introduit un quatrième. Vous le connaissez c’est Raphaël El Chinito. Ça va Raphaël ?
RAPHAËL – Ça va.
HENRY – C’est pas trop dur de s’immiscer dans ce trio pervers ?
RAPHAËL – J’ai du mal à pénétrer l’ambiance, si tu veux, mais j’y travaille.
HENRY – T’inquiète pas, on va, on va, on va réussir. De toute façon, quoi qu’il arrive quand tu es avec Marie tu n’es pas la personne que les gens détestent le plus.
* rires *
MARIE – C’est moi la plus détestée.
HENRY – C’est ça l’avantage. C’est comme si tu te présentes aux élections contre Trump. On est content de vous avoir ce soir et vous savez pourquoi on est quatre aujourd’hui ? Pourquoi on fait un truc spécial ? Vous savez pas ?
PATRICK – Noon.
HENRY – Sérieux ?
MARIE – On fête quelque chose.
HENRY – Hé ben il y a deux semaines Riviera Détente a dépassé le cap des 100.000 écoutes
* applaudissements, cris de joie *
HENRY – Il y a Patrick qui danse, c’est très beau. * rire * C’est comme ça que tu danses ? Tu veux pas te mettre debout ?
PATRICK – Mais non mais on s’en fout on n’est pas filmés.
HENRY – C’est le truc le plus triste au monde de danser assis. Qui c’est qui danse assis dans la vie ?
PATRICK et RAPHAËL – Moi.
HENRY – Tu danses assis ? C’est-à-dire tu restes en boîte, tu fais le mec qui peut pas tout à fait danser et qui danse à fond assis. C’est très très beau.
PATRICK – Quand la musique est rapide…

* musique: Muriel Dacq – Tropique *

HENRY – Ça va Marie ?
MARIE – Ouais super bien.
HENRY – Hé bats toi hein pour ta voix. Y’a trois gaillards là, tu vas pas te laisser mener par le bout du nez.
MARIE – Mais pas du tout.
HENRY – Je compte sur toi hein.
MARIE – Mais tu peux.
HENRY – Tu connaissais ce morceau ?
MARIE – Ouais, je déteste.
HENRY – Putain j’ai dû l’acheter, il est pas sur Spotify.
MARIE – Putain c’est incroyable.

* musique: Muriel Dacq – Tropique *

HENRY – C’est très beau. Y’a Patrick qui danse devant Raphaël…
RAPHAËL – On sent la danse des années 90 tu sais.
HENRY – …complètement stoïque. Ah c’est magnifique, le Beach il est génial.

* musique: Muriel Dacq – Tropique *

HENRY – C’est très très beau. Alors c’est… Je ne sais pas ce que vous en pensez mais heu donc il y a eu un épisode qui est sorti, qu’on avait enregistré fin juin. C’est le premier épisode qu’on tourne pendant l’été, le vrai.
MARIE – Oui.
HENRY – Et on en parle toute l’année de ce vrai été, Marie, tu te rappelles ? On parlait de Saint-Trop’, on parlait de tout ça et ça fait bizarre, je dois le dire. Mais c’est pas négatif ce que je dis hein, faut pas le prendre comme un truc négatif. Ça fait bizarre d’enregistrer Riviera Détente en été.
MARIE – Ah moi j’aime bien.
HENRY – C’est comme vendre des glaces en hiver.
MARIE – D’accord.
HENRY – Tu vois ce que je veux dire ? Parce qu’on amène le soleil aux gens, on amène, on amène les vacances, on amène tout ça. Et quand c’est l’été les gens l’ont, tu comprends ? C’est comme vendre des gelata italiennes en hiver. C’est-à-dire que vous l’avez déjà le soleil. Donc on est là, c’est comme heu, ça y est vous êtes lancés là, vous êtes dans le soleil, vous êtes à la mer. Bon y’a des gens qui sont obligés de rester au bureau donc c’est peut-être à nous de chroniquer l’été qui se passe. De parler un peu de ce qui se passe dans notre région cet été. C’est quand même un été particulier puisqu’on s’est pris 85 morts dans un attentat en juillet. Et j’en parlais au début de l’épisode précédent, on est condamnés à être biphas… à être bipolaires. On est condamnés à pleurer les trucs, à faire la fête en même temps et c’est exactement ce qui se passe. C’est ce que t’as ressenti toi sur le port de Nice par exemple ? Toi tu es le seul qui travaille à Nice, Raphaël.
RAPHAËL – Ouais ouais exact, ouais c’est ça.
HENRY – Et tu vois quand même des gens qui se la collent en bateau de plaisance et d’autres qui ne viennent pas quoi.
RAPHAËL – Bah c’est ça mais en fait y’a carrément deux ambiances au port de Nice.
HENRY – Deux salles, deux ambiances.
RAPHAËL – Non mais c’est ça. C’est-à-dire que en fait il y en a qui partent, qui évitent et qui annulent. Et il y en a qui viennent par presque militantisme.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – En disant on vous soutient, on a tenu… À la base on devait aller à tel endroit mais on a préféré venir à Nice parce qu’on sait que chez vous heu voilà. Et puis on est là, on vous soutient quoi.
HENRY – Rah le mec courageux quoi.
RAPHAËL – Alors qu’il y en a qui… Bah.
HENRY – Il vient avec son yacht de 80 mètres.
RAPHAËL – Non ! Je parle des petites plaisanciers, je parle des petits plaisanciers. En général…
HENRY * accent chic * – Franchement je voulais vous faire part de ma sympathie
RAPHAËL – Non en général c’est les plaisanciers qui ont une meilleure mentalité hein. Les yacht de 80 mètres ils sont…
HENRY – Ils se sont barrés depuis longtemps.
RAPHAËL – Je devrai pas dire ça hein, mais… ouais ouais.
HENRY – Les petits plaisanciers… Oui mais en même temps s’il y a bien un endroit où je me sentirais en sécurité…
RAPHAËL – Ça serait dans un port.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Ouais ouais, parce qu’un port c’est un échappatoire hein, vraiment.
HENRY – Bah ouais.
RAPHAËL – Et on l’a vu le 15 juillet, on l’a vu le 15 juillet. Le port il s’est vidé.
* silence *
HENRY – Voilà c’était Riviera Détente.
PATRICK – Voilà, c’est la fin de l’émission.
RAPHAËL – Non si tu veux, bah je te dis c’est vraiment soit les gens ils sont là, ils soutiennent et heu…
HENRY – Mais comment… En quoi ça consiste de soutenir ?
PATRICK * chante * – Allez la France ! Allez la France !
HENRY – Toute la journée sur un bateau…
RAPHAËL – En fait ils soutiennent en payant.
HENRY – …avec des cornes de brume. HUUUUU… Toute la journée…
PATRICK – Le mec il a traversé l’Atlantique, * chante * Allez la France ! Allez la France !
HENRY – Tu le vois venir de loin, t’entends * tout bas * Allez la France ! Voilà donc la contre réaction quoi, on est tous partis en vacances. T’es partie un peu Marie ou quoi ?
MARIE – Non pas vraiment. Ouais je suis partie à Molenbeek là, à Bruxelles.
HENRY – C’est vrai ?
MARIE – Ouais…
PATRICK – Isoler le quartier pour bien comprendre.
HENRY – C’est vrai tu es allée à Bruxelles ?
MARIE – Oui je suis allée à Bruxelles et à Bruges.
HENRY – C’est cool Bruxelles hein ?
MARIE – Ouais c’est super. On est parti un week-end voir un concert super sympa, un festival.
HENRY – Un bisou aux rivieros de Belgique qui sont très nombreux tu sais. Tu aurais dû dire que t’étais à Bruxelles.
MARIE – Hé mais je… je l’ai dit.
HENRY – Non tu l’as pas dit aux Rivieros.
MARIE – Ah non pas aux Rivieros mais…
HENRY – Tu aurais eu un comité d’accueil.
MARIE – C’est vrai ? Ah mince alors j’ai loupé ça.
HENRY – Ahlala tu peux pas imaginer.
PATRICK – T’écoutes rien Marie.
HENRY – Alors tu sais j’ai une anecdote, je vais pas citer de nom parce que je sais pas s’ils veulent être parlé de tout ça. Mais moi je suis parti, j’ai fait un peu le tour, je suis allé en Italie, en Suisse, etc. Je suis arrivé à Lausanne, j’ai contacté les Rivieros de Lausanne.
MARIE – Ah super !
HENRY – Je suis allé au restaurant avec heu… Ben alors, c’est un couple de Rivieros de Lausanne, que heu… Je sais pas s’ils veulent que je dise leurs noms, je vais pas leur dire mais… Et donc le garçon n’était pas là, donc on est allé au restaurant avec la fille.
PATRICK – Comme par hasard !
HENRY – Comme par hasard ! Elle est très jolie en plus. Non mais il y avait la femme, les enfants et tout, attend hein… Les Rivieros on vient directement genre en famille quoi. Et c’était très sympa, on a passé une très bonne soirée, etc. Et c’est des vrais fans hardcores. Et ce qui est très agréable c’est que tu vas dans les villes et t’as toujours un petit Rivieros qui traîne.
MARIE – Ouaiiis.
HENRY – Mais là c’était des grands Rivieros. Alors je te signale que le garçon du couple il est éducateur spécialisé et il est tellement fan qu’il passe aux enfants, dans les moments où il faut se calmer, il a passé des méditations de Riviera Détente. Il a passé l’imprimante 3D qui imprime l’imprimante 3D, il l’a passée à des gamins quoi. C’est génial. Enfin c’était une expérience très rigolote. Mes gamins m’ont regardé avec des yeux mais… j’étais genre heu… Michel Drucker quoi. Il dit “Mais t’es connu papa ?” C’est vraiment la question qu’ils font le plus souvent quoi. À chaque fois, à chaque fois qu’on reçoit des gens, ou qu’on va quelque part et qu’il y a des gens qui connaissent Riviera Détente, ils me regardent et ils font “Mais t’es connu papa ?” et je fais “Non toujours pas ma chérie”. C’était trop mignon. Mais c’est vraiment fou, c’est vraiment fou.
MARIE – Oui.
HENRY – Et là avec Patrick on a fait toutes les régions de France heu… Je dis ça à Marie parce que Marie n’écoute pas Riviera Détente.
PATRICK – Elle déteste.
MARIE – J’écoute de temps en temps.
PATRICK – Marie déteste Riviera Détente.
MARIE – Non alors là…
HENRY – Donc Riviera Détente la déteste mais c’est réciproque, c’est ça qui est bien.
MARIE – Voilà, c’est donnant donnant.
HENRY – T’écoutes pas Riviera Détente ! C’est hallucinant.
MARIE – Non mais j’écoute non mais c’est…
HENRY – Tu as écouté peut-être les deux derniers, peut-être ?
MARIE – Même pas… J’ai pas pu, j’ai zappé, voilà… Mais heu…
HENRY – Donc tu connais pas Raphaël en fait ?
MARIE – Ben si je je connais…
HENRY – Alors vas-y présente-le nous.
MARIE – Raphaël El heu Japonito, non ?
RAPHAËL – Ohlala mon dieu…
HENRY – Patrick comment ça va ? Tu es allé en vacances toi ?
PATRICK – Oui super.
HENRY – Toujours en Ardèche ?
PATRICK – Toujours en Ardèche !
HENRY – Les Ardèchos… Tu as eu des Rivieros qui t’ont reconnu ?
PATRICK – Ouais.
HENRY * rires * – Menteur… menteur…
PATRICK – Le mec il est en train de se battre avec des fusils contre la police, pour avoir Internet.
* silence *
HENRY – Qui ça ? * bruit d’un verre qui se remplit * De quoi tu parles ?

* interlude musical *
HENRY – Riviera Détente. Anche cosi in Italia. Contattare Giovanna.
* fin de l’interlude musical *

HENRY – Alors je voudrais qu’on fasse un petit Agamemnon de check, pour voir si les les… cette équipe d’Avengers que j’ai réunie pour cette émission de Riviera Détente sont des vrais rivieros. C’est parti, alors moi d’abord, pardon… * voix gutturale * AGAMEMNON. À toi Patrick.
PATRICK * voix gutturale * – AGAMEMNON.
HENRY – À toi Raphaël.
RAPHAËL – * voix gutturale * AGAMEMNON.
HENRY – Oh il est très bien, j’aime beaucoup. À toi Marie.
MARIE – * voix susurrée * Agamemnon.
* rires des garçons *
RAPHAËL – Ah tout de suite c’est différent.
HENRY – Marie tu es éliminée de l’émission. Merci à toi d’avoir participé. C’est probablement le pire Agamemnon de France.
MARIE – Je comprends qu’on me déteste en fait.
RAPHAËL – On sent qu’elle y met du coeur quand même, tu sais.
HENRY – Tu fais rien, tu fais rien pour qu’on t’intègre. Oh vraiment j’y mets du mien…
PATRICK * voix suraiguë * – Agamemnon !
HENRY – Allez refait : * voix gutturale * AGAMEMNON.
MARIE – * voix c’est toujours pas ça * Agamemnon. J’arrive pas !
HENRY – La tête qu’elle a fait.
MARIE – J’essaye de le mimer en même temps.
HENRY – On dirait qu’elle allait cracher sur le micro… Rrragamemnon…

* interlude musical *

HENRY – Raphaël d’accord pour le port il y a eu deux salles, deux ambiances, mais est-ce que t’as eu des relous un peu quand même…
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – C’est quoi la typographie du relou de port de plaisance ?
RAPHAËL – C’est le râleur, si tu veux, si c’est…
HENRY – Le râleur ?
RAPHAËL – Ouais. Si tu veux la race…
HENRY – C’est bien français ça.
RAPHAËL – La race… Non mais alors attends. Non seulement c’est français, mais la race du marin… Faut savoir que le marin est très orgueilleux.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Tu vois, si t’es pas orgueilleux, t’es pas un marin.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – C’est-à-dire que déjà un marin, il critique les autres marins dans leurs manœuvres. Dès qu’un marin voit un autre marin en train de manœuvrer…
HENRY – C’est jamais la bonne manœuvre…
RAPHAËL – …c’est « Regardez-le, regardez-le, regardez-le, lui, putain c’est le bordel ».
HENRY – C’est vrai, c’est vrai.
RAPHAËL – Mais je te jure, c’est toujours, toujours comme ça. C’est incroyable, hein, mais tu iras n’importe où, en tout cas en France…
HENRY – Ouais ouais.
RAPHAËL – Et ils sont tous en train de critiquer les autres.
MARIE – T’imagines le marin corse ?
HENRY – Ah bah attends, laisse tomber.
MARIE – Parce que nous c’est un truc de fou !
HENRY – Moi tu sais j’ai loué un truc, un… J’ai loué un bateau en Corse, mais j’ai eu la peur de ma vie.
RAPHAËL – Mais par contre, y’a, ouais, on a eu des clients bien relous, si tu veux, c’était un yacht qui arrive dans le port, qui termine son charter et il arrive, il s’amarre, enfin on l’amarre, et là t’as les clients genre une bande jeune de, ch’sais pas, 25 ans, ils sautent dans le port, les moteurs du bateau sont encore en marche tu vois ?
HENRY – Ouahou. Ah c’est fou.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et ils ont sauté du bateau…
RAPHAËL – Mais oui !
HENRY – …avec le moteur allumé ? Tu sais que…
RAPHAËL – Tu vois l’inconscience du truc ? Et…
HENRY – …comment il s’appelle ? Euh… putain… c’est un artiste. Il a la même cicatrice à la cuisse que moi. Ah, comment il s’appelle ?!
MARIE – Guillaume Depardieu.
HENRY – Non. Comment il s’appelle celui qui a fait la cité radieuse à Marseille, là. L’architecte, là.
MARIE – Le Corbusier ?
HENRY – Non c’est pas Le Corbusier.
PATRICK – Jean Nouvel ?
MARIE – Jean Nouvel, oui.
HENRY – Non. Ah merde comment il s’appelle… Bref y’a…
PATRICK – Picasso ?
HENRY – Y’a… L’anecdote culturelle du soir, y’a un type… C’est un artiste, je connais que lui ! Bref, et ben il est… il s’est… il a une blessure à la cuisse parce qu’il s’est fait chopé par une hélice à Saint Tropez. Et il a une… il s’est fait défoncer la cuisse comme moi.
RAPHAËL – Une hélice ?
HENRY – Et c’qui m’a ému, c’est qu’on voit une peinture où il peint. Donc c’est un peintre, c’est un indice, hein, si vous trouvez qui c’est vous aurez des stickers Riviera Détente. Il a la même cicatrice que moi à la cuisse. Sauf que moi je me la suis fait à la scie circulaire et lui avec une hélice de bateau.
RAPHAËL – Donc vous êtes frères de cicatrices.
HENRY – On est * accent français * « friend » de cicatrice et de meringue. Alors t’as quoi d’autre comme relou ?
RAPHAËL – Euh, c’est pas un relou, mais j’ai une anecdote bien rigolote. Si tu veux en fait on était en train…en fait on était sur le poste d’amarrage et en fait on s’apprêtait à amarrer un bateau…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – … et là y’a un plaisancier, il a un chien, un bébé labrador noir, mais tu sais une merveille quoi…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – … le p’tit chien, le p’tit toutou que t’as envie de câliner…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …pour euh voilà. Et il arrive, il fait des câlins à tout le monde, enfin il vient, il vient me voir, il fait des câlins, il remue la queue et tout…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Et puis il renifle, il renifle, il renifle, et puis là il se met juste devant la place du… de… du bateau, là qu’on s’apprête à amarrer, il te lâche un truc, une putain de déjection, et le mec était en train d’arriver, tu vois ? Et il…
HENRY – D’accord. T’as aimé cette anecdote Marie ?
MARIE – …Beaucoup !
HENRY – Patrick, ta note pour cette anecdote ?
PATRICK – Oui. Il avait un caca en forme de Labrador noir.
HENRY – Ça c’est de l’anecdote ! Attends, ça me rappelle un truc, j’parlais avec Raphaël, Raphaël « Cadum », hier, et en m’trompant, j’ai voulu dire « poisson-clown », j’ai dit « poisson-fish ». Et ça m’a fait rire. Et on a imaginé un poisson, qui soit en forme de poisson, mais à l’envers. C’est-à-dire sa tête elle est en forme de nageoire et sa queue elle est en forme de tête de poisson. Donc c’est un poisson en forme de poisson et donc ils l’appellent « poisson-fish ».
* silence *
RAPHAËL – T’as compris Marie ?
MARIE – Ouais, j’ai compris, ouais.
RAPHAËL – Moi j’ai pas compris, moi.
HENRY – Ah c’est très drôle, moi ça m’a fait rire.
MARIE – Ouais, mais c’est un peu débile.
HENRY – Allez continue Raphaël !
RAPHAËL – Euh, y’a un truc…
HENRY – Putain on se croirait dans Studio 404, il a écrit ses chroniques, il lit. « Studio 404, bonjour à tous. »…
RAPHAËL – Y’a un truc rigolo…
HENRY – « Raphaël, ta chronique… »
RAPHAËL – Y’a un truc rigolo aussi c’est quand on accueille…
HENRY – On fait des chroniques maintenant, putain mais…
* HENRY prend les notes de RAPHAËL « El Chinito » et en fait une boule *
HENRY – Tu vois ta chronique là ?
RAPHAËL – Voilà, y’a…
HENRY – Vas-y, improvise !
RAPHAËL – Y’a un truc rigolo…
HENRY – Il est studieux, il a écrit ses p’tites chroniques.
PATRICK – Challenges !
HENRY – Toi Marie à ce que je sache t’as rien écrit ?
MARIE – Ah non non non, rien du tout !
HENRY – Voilà, et Patrick n’en parlons pas ! Patrick, à l’aiguille à tricoter, se dit que c’est « Un point avant de venir ». Vas-y Raphaël, pardon.
RAPHAËL – J’en ai une pas mal, ça m’est arrivé…
HENRY – Oui on n’aime pas la préparation ici, ne recommence plus jamais.
RAPHAËL – Je… d’accord. Bah écoutes, hein, tu…
PATRICK * en chuchotant * – Je pensais que c’était toi qui avait écrit.
HENRY – De quoi ?
PATRICK * en chuchotant un peu plus fort * – Je pensais que c’est toi qui avais écrit les trucs.
HENRY – Mais non ! Le mec il écrit des trucs à faire dire aux gens. Allez vas-y Raphaël.
RAPHAËL – Le plaisancier qui arrive, on l’a… Si tu veux on le guide dans sa place…
HENRY – Oui.
RAPHAËL – …on se met en position pour réceptionner les amarres…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …et puis là il nous dit, avec son accent italien, il dit * accent italien approximatif * « Ah mais Monsieur, j’ai pas d’amarre. ».
* silence *
RAPHAËL – Tu vois, tu vois ou pas ?
PATRICK – T’es qu’un Italien d’un coup.
RAPHAËL – Il arrive au port pour s’amarrer, et il a pas d’amarre ! Non mais voilà !
HENRY – Blague délire de marin.
RAPHAËL – Non, mais merde quoi !
MARIE – C’est vraiment les blagues de…
RAPHAËL – Non mais c’est pas une blague, c’est une anecdote quoi !
MARIE – Ouais, ouais…
HENRY – Mais c’est pas grave tu lui prêtes une amarre.
RAPHAËL – Bah écoute…
HENRY – Ah putain.
PATRICK – En même temps s’il est venu pour s’amarrer t’avais qu’à lui raconter une blague.
HENRY – S’il revient, plus jamais il préparera des anecdotes.
RAPHAËL – Non.
HENRY – Ça aura servi à quelque chose.
PATRICK – Non mais attends il a pas fini.
HENRY – Ah pardon t’as d’autres anecdotes ? Parce que normalement il commence dans l’ordre décroissant donc là si on en est déjà avec ces amarres…
PATRICK – L’italien.
RAPHAËL – Quoi ?
PATRICK – L’italien.
RAPHAËL – L’italien ?
PATRICK – T’as fini ?
MARIE – Oui oui c’est tout.
HENRY – Non c’est ça la blague, c’est qu’il avait pas d’amarres.
RAPHAËL – Mais c’est pas une blague.
* interlude musical *
HENRY – Riviera Détente.
* interlude musical *
HENRY – Je me suis rappelé d’une anecdote. Quand j’étais petit je passais plusieurs minutes à convaincre ma mère de choisir telle caissière ou telle caissière au supermarché parce que j’étais persuadé que les sous qu’on payait pour les courses c’était la caissière qui gagnait les sous. Voilà.
MARIE – D’accord. Moi je pensais que c’était ça pour ceux qui étaient dans les cabines de péages.
HENRY – Ah oui ?!
RAPHAËL – Trop pareil.
HENRY – Trop riche, le mec de l’autoroute.
MARIE – C’était terrible.
HENRY – Ouais ouais, quand j’étais petit je pensais que c’était les caissières…
MARIE – Oui c’est ça.
HENRY – … et que tu payais à elle.
MARIE – Voilà.
HENRY – Donc je choisissais à qui on donnait notre argent.
PATRICK – Le mec à l’autoroute il sort… ils sortent et…
* PATRICK imite quelque chose de sûrement très drôle *
PATRICK – Il fait des grands sourires.
HENRY – Eh oui.
PATRICK – Des grands coucous.
HENRY – Il ferait trop la guerre, il y aurait des rabatteurs.
PATRICK – Love ! Love !
RAPHAËL – Grave.
HENRY – Ce serait génial. Et ils négocieraient les tarifs. Y’en aurait qui seraient moins chères que d’autres. Donc ils auraient des rabatteurs 200m avant l’arrivée, en plein milieu de l’autoroute, t’sais. * imitation de voiture passant à toute vitesse * Le mec il fait…
PATRICK – Ah les accidents…
HENRY – … qui ferait : « Caisse 4, 1€ seulement ! ». Et toutes les voitures qui s’arrêteraient. Ouais mais c’est beau ça. Non mais c’est bien. Alors elle est mieux que ma théorie des caissières…
MARIE – Ouais, tu vois.
HENRY – …ta théorie de l’autoroute.
MARIE – Ouais.
PATRICK – C’est vrai.
HENRY – Mais moi j’ai le télépéage maintenant, donc je vois plus les gens.
MARIE – Ah ouais. Ça c’est…
HENRY – C’est le confort, c’est le truc de daron ça.
MARIE – C’est ça.
HENRY – Tu passes, ça bipe.
MARIE – Ouais c’est la grande classe.
PATRICK – En été là…
HENRY – Tu l’as toi ?
PATRICK – …t’es à Lançon-Provence…
HENRY – Tu l’as ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ah ça m’énerve que tu l’ais. Marie j’ai l’impression que tu es un chouilla tendue au niveau de tout ce qui est torso…
MARIE – Mais oui !
HENRY – …épaules, deltoïdes…
MARIE – Ouais. Je souffre beaucoup des trapèzes.
HENRY – Des trapèzes !
MARIE – Ouais.
HENRY – D’accord. Et toi Raphaël comment tu te sens au niveau musculaire ? La membrane… Comment elle est la membrane ?
RAPHAËL – La membrane là ces derniers jours tu vois elle est… elle s’est un peu…
HENRY – Elle s’est un peu raidie ?
RAPHAËL – Hein ? Ouais.
HENRY – J’ai l’impress… Tu peux me la montrer s’il-te-plait ?
RAPHAËL –Tiens. Tiens regarde. Tu la vois là ?
HENRY – Oula… T’as vu, Marie ?
MARIE – Là ouais, elle est raidie.
RAPHAËL – Tiens attends regarde, tiens je te la mets sur le front.
HENRY – T’en as vu des comme ça, Marie, déjà ?
MARIE – Non non elle est très raide.
HENRY – Elle est très raide, hein.
MARIE – Il faut que tu fasses quelque chose.
HENRY – Patrick toi ?
RAPHAËL – Tu peux m’aider ?
MARIE – Ouais.
PATRICK – Toujours dilatée.
HENRY – Toujours dilatée. T’es décent (ou …dilatée… tée des sens). Moi ce que je vous propose c’est peut-être de faire une petite méditation.
RAPHAËL – Je suis d’accord.
HENRY – Alors c’est une méditation que j’ai préenregistré, hein, parce que là dans les conditions de la terrasse, pour avoir un bon son je l’ai enregistré dans le studio, j’ai fait une thématique qui j’espère vous plaira, on va la lancer, je vais pouvoir la faire avec vous, j’peux commencer à me déshabiller, et c’est parti pour la méditation. Vous êtes prêts ?
RAPHAËL – Moi j’suis prêt moi.
HENRY – Allez.
* bruit de gongs *
HENRY – Ces cloches tibétaines de Marseille sonnent le début d’une expérience unique au monde dont VOUS allez être le sujet. Grâce à un procédé de miniaturisation japonaise, acquis lors du dernier épisode de Riviera Détente, moi, Henry Michel, vais entièrement me miniaturiser et littéralement entrer en vous par le biais des ondes sonores. Je vais entrer en vous par le biais de votre oreille droite. Respirez doucement, je ferais tout pour que vous ne ressentiez aucune gêne pendant mon introduction. Voilà. Petit souci d’hygiène de votre côté, mais rien de méchant. Voilà je suis passé. Je suis à l’intérieur de votre corps, dans un petit vaisseau spatial écologique fabriqué dans les Charente-Maritime. Je suis dans votre gorge à l’orée de l’œsophage. À l’aide d’une sorte d’éponge, je nettoie votre gorge, puis votre œsophage. Je descends, je vois vos poumons. Je nettoie vos poumons gratuitement. Votre corps est beau. De l’intérieur c’est une gigantesque cathédrale de chair, d’os et de cartilage dont l’ingénierie dépasse l’entendement. Je peux apercevoir vos seins de l’intérieur. Je pourrais avec mon petit véhicule littéralement sortir de votre sein alors que vous êtes au travail, dans le métro ou chez vous. Que vous soyez un homme ou une femme. Mais je ne le fais pas, non. Je redescends vers votre estomac. À l’aide d’une petite éponge neuve, je nettoie votre estomac, puis votre foie qui a visiblement beaucoup travaillé cet été. Je nettoie également votre intestin et le tout, gratuitement. L’intérieur de votre corps est maintenant complètement nettoyé. Je suis au bout de votre intestin et il me faut maintenant sortir de votre corps. Je vais essayer de remonter mais si je n’y parviens pas, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
* Musique de relaxation *
HENRY – Voilà. Je suis le premier à m’être réveillé, je vais réveiller un à un mes compagnons. Ils dorment profondément, je vois le visage calme de Patrick. Comme un… Quelqu’un qui aurait eu des… aurait des p’tits soucis avec des frelons.
* Rires de Patrick-Patrick *
HENRY – Je vais le réveiller doucement. Patrick, réveille toi.
* HENRY claque des doigts *
PATRICK – Oh…
HENRY – Ça va ?
PATRICK – Ouais… Ouais.
HENRY – Ça fait du bien ?
PATRICK – Ohlala j’suis bien.
HENRY – Je vais euh… réveiller Raphaël. Il dort aussi profondément. Très très beau visage, que je caresse un tout p’tit peu…
* Rire de PATRICK *
HENRY – Réveille toi Raphaël !
* HENRY claque des doigts. Soupirs de RAPHAËL *
HENRY – Et y’a Marie, j’vais lui poser un petit drap sur euh… son corps et la réveiller tout doucement. Marie, réveille toi.
* HENRY claque des doigts, MARIE gémit. *
* Rires *
HENRY – Petit orgasme au réveil ça fait… Ce n’est pas de refus ma foi !
* Rires *
HENRY – Ça vous a fait du bien ? Vous avez, vous avez apprécié ?
MARIE – Ah… Moi ça m’a fait beaucoup de bien.
HENRY – Ah.. Moi euh… La membrane euh… d’ailleurs elle est, elle est en-dessous de la table là.
* Rires *
HENRY – Vous me la… Patrick tu me la ramasseras de l’autre côté.
PATRICK – Oui. Très bien.
HENRY – Elle est, elle est complètement tombée euh… tombée de la table.
RAPHAËL – Dilatée comme jamais.
HENRY – Ah ça fait, ça fait du bien un petit peu hein. Pfff… putain.
* RAPHAËL acquiesce *
HENRY – On a trouvé un nouveau truc avec les enfants euh… C’est une phrase magique. C’est à dire que dès qu’ils se disputent euh… Et qu’il y en a qu’un qui vient se plaindre de l’autre, on… La phrase magique c’est: « Ohh ! Tu sais ce que j’en pense ! »
* Rires d’HENRY *
HENRY – Et ils posent plus de questions ! Par exemple, ils me disent « Oh Louise elle m’a tapé euh… Elle m’a tiré les cheveux ! » – « Oh, tu sais ce que j’en pense ! »
* Rires d’HENRY *
HENRY – Et le petit il repart et fait « Hum huhu mouais ! J’suis bien d’accord ! »
* Rires *
HENRY – C’est des phrases passe partout. Et en fait, j’ai commencé à les appliquer dans la vraie vie et c’est génial. Au bureau tu dis ça, une fois sur deux ça marche. « Ah pff y’a la compta qui a, qui a dit que, que Cartier n’a pas payé sa dernière facture. » et là tu dis « Hum ! Tu sais ce que j’en pense ! » Et les gens ils sont toujours contents quand, quand tu dis ça en fait.
MARIE – Mais ouais, c’est neutre.
HENRY – Ouais nan tu donnes raison à l’autre quoi qu’il arrive.
* MARIE chuchote *
HENRY – De quoi ?
MARIE – Tu sais ce que j’en pense.
* Rires *
HENRY – Voilà c’est exactement ça ! Et euh… C’est comme avec Patrick la dernière fois on se disait que si tu rajoutes « Si tu vois ce que j’veux dire » à n’importe quoi…
PATRICK – Ah ouais… C’est génial…
HENRY – Ça donne un truc absolument dingue. Ça donne tout, ça rend tout cochon sauf si tu dis une phrase cochonne. Vas y, dis moi par exemple euh… J’sais pas, dis moi un truc euh… Dis moi ce que tu portes.
MARIE – Ce que je porte ?
HENRY – Dis moi ce que tu portes, ouais.
MARIE – Je porte une robe.
HENRY – Hé ben rajoute « si tu vois ce que j’veux dire »
MARIE – Si tu vois ce que j’veux dire…
* Rires *
HENRY – Tu vois ?
MARIE – Ouais ! C’est… C’est limite tendancieux après.
HENRY – Et là, j’bois un grand grand verre de rosé si tu vois ce que j’veux dire…
MARIE – Hmmm…
* Rires *
HENRY – Tu vois ! Dis une phrase du boulot RAPHAËL !
RAPHAËL – Euh… Vous irez sur la place G24, si vous voyez ce que j’veux dire.
* Rires *
RAPHAËL – C’est vrai que ça passe putain !
HENRY – Mais ça passe pas quand tu dis une phrase de cul !
RAPHAËL – Ouais grave.
HENRY – Ce soir toi et moi on va bien baiser si tu vois ce que j’veux dire…
* Rires *
HENRY – Ça annule !
* Ils rient tous et acquiescent *
HENRY – Ça annule le truc !
* Brouhaha *
HENRY – Ce soir, ce soir on va se faire une soirée bien coquine, si tu vois ce que j’veux dire… Ah nan là ça marche !
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Parce que c’est encore un peu équivoque.
RAPHAËL – Ce soir on va manger un bon plat de pâtes au pistou si tu vois ce que j’veux dire…
* Rires *
RAPHAËL – Un bon plat de moules frites.
PATRICK – Y’a une fille et trois mecs, si tu vois ce que j’veux dire…
* Rires *
HENRY – Non mais même le flic euh… Il dit « Bonjour, votre carte d’identité et permis de conduire si vous voyez ce que j’veux dire. »
* Rires *
PATRICK – Tenez ! Les voilà si vous voyez ce que j’veux dire.
* Rires *
HENRY – Ça rend tout cochon !
RAPHAËL – Ah ouais, c’est vrai.
HENRY – Par exemple, si je dis: “Vous voulez me sucer la queue, si vous voyez ce que je veux dire…” ça marche plus ! Parce qu’il n’y a plus aucune équivoque. Y’a aussi “Tu sais ce qu’il te reste à faire…” qu’on utilise avec les enfants. C’est génial. C’est à dire que “heyahin, euh je sais pas où est le truc ?!”
RAPHAËL – Ça je l’utilise ça.
HENRY – “Tu sais ce qu’il te reste à faire…”
RAPHAËL – Et bien ça je l’utilise !
HENRY – Tu l’utilises au port ?
RAPHAËL – Ça j’utilise dans la vie ouais. Non pas au port, mais dans la vie en général, ouais je l’utilise ouais. “Ah bah voilà hein, tu sais ce qu’il te reste à faire hein…”. Mais tu vois genre, je sais pas quoi répondre, tu vois ?
HENRY – Tu peux t’en sortir avec “Tu sais ce que j’en pense…”
RAPHAËL – Bah ouais.
HENRY – Et “Tu sais ce qu’il te reste à faire…”
RAPHAËL – Ça coupe court à la conversation, et ça passe hein !
HENRY – T’as une copine qui a un chagrin d’amour, ou son mec saoûle. Elle dit: ”Ohlala” – Je sais pas on va inviter un nom – “Hector il m’a encore cassé les couilles hier.” – ”Tu sais ce que j’en pense…”
RAPHAËL – Ah bah voilà !
HENRY – Et là elle dit: “Mais vraiment, ça commence à aller mal hein.” – “Tu sais ce qu’il te reste à faire…”
* Rires *
HENRY – “Bah je sais pas, j’aimerais bien le quitter, mais faudrait que… Ça veut dire retourner chez ma mère !” – “Tu sais ce que j’en pense…” – “Ouais ouais, mais enfin va me falloir du courage quoi…”
RAPHAËL – Si tu vois ce que je veux dire !
HENRY – Et ben tu sais ce qu’il te reste à faire ! Et tu dis ça, et vous vous sortez de toutes les conversation, à vie quoi !
RAPHAËL – C’est vrai.
HENRY – Donc ça c’est un conseil de daron que vous pouvez appliquer même si vous êtes nullipare. Tu sais ce que ça veut dire nullipare ? Si tu vois ce que je veux dire…
MARIE – Tu sais ce que j’en pense de ce mot !
HENRY – Ahah “Tu sais ce que j’en pense de mot…”
* Musique *
* Interruption brusque de la musique *
PATRICK – C’est peut-être l’ordinateur…
HENRY – Ah oui… * Silence * Riviera Détente, on continue. Alors vous savez les amis, vous avez fait plusieurs émissions… -enfin sauf Raphaël qui en a fait qu’une. Vous savez qu’on a un sponsor ici dans Riviera Détente, bien sûr, c’est un établissement qui nous suit depuis le numéro 0, qu’on aimerait remercier parce que ces 100 000 auditeurs, on leur doit hein, vous savez ce que j’en pense ! C’est l’Auberge bien sûr de la Patchole.
* Applaudissements *
RAPHAËL – * Chantonnant * À l’auberge de la Patchole…
HENRY – Et je pense que pour remercier l’auberge, on peut euh… On peut peut-être chanter l’hymne publicitaire de l’Auberge de la Patchole. Marie tu le connais bien maintenant je pense.
MARIE – Mmh, oui.
HENRY – Vous êtes prêts ? Patrick tu es prêt ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Tu arrêtes avec ton portable, sinon je te jure je te le mets dans l’urètre ! Et je te jure que c’est possible !
RAPHAËL – Moi tu me demandes pas si je suis prêt.
HENRY – Parce que toi tu le connais par coeur, tu l’as montré la dernière fois avec les Rivieros.
RAPHAËL – C’est exact.
HENRY – Allez attention, vous êtes prêts ?
* Musique de l’Hymne de l’Auberge de la Patchole *
* TOUS chantent * – Sept, huit, neuf, dix, onze, douze,
En avant la partouze,
À l’Auberge de la Patchole,
Salades et alcools,
Bien calés au soleil,
Une vue sans pareille,
Regarde bien tes mains,
Elles sont sur ta voisine,
Regarde bien mes mains…
* Brutalement *
HENRY – AH MERDE ! J’me suis trompé…
TOUS – …Elles sont sur ta copine.
Vendredi après-midi sympathisons aux thermes,
Dimanche et samedi, on échange nos germes,
C’est parti pour un week-end parfait !
HENRY – Alors je vous rapelle que l’auberge de la Patchole est ouverte tout l’été, avec des activités plus diverses les unes que les autres, j’ai eu le plaisir d’y rencontrer Marie avant-hier.
MARIE – Tout à fait.
HENRY – Lors d’un petit colin-maillard un peu coquin, si vous voyez ce que je veux dire…
MARIE – C’est vrai.
HENRY – Vous savez ce qui vous reste à faire ! Et vous savez ce que j’en pense… Alors, pour honorer l’Auberge de la Patchole… * La musique se coupe * Pour honorer l’Auberge de la Patchole, je voudrais qu’on ouvre une nouvelle rubrique parce qu’on a une voix, on a la voix la plus sexy de la Riviera avec Marie, hein… -si je peux me permettre. Et donc j’ai voulu lancer, c’est une grande tradition des émissions de la côte d’Azur, vous connaissez “40°C à l’ombre”, vous connaissez les programmes de charme qui étaient sur M6 qui se déroulent souvent sur la Riviera. Je voudrais qu’on lance un petit peu, de temps en temps hein… -quand il y a Marie, ou quand on a des invitées féminines- La sexy story de l’Auberge de la Patchole. Donc j’aimerais peut-être mettre en scène deux talents de comédiens, qui est Marie Sinclair, et Raphaël El Chinito.
RAPHAËL – Quel honneur !
HENRY – Toute une école de Hong-Kong, au niveau du cinéma, Wong Kar-Wai etc. Et c’est parti pour une sexy story qui s’appelle: “Le dépannage”, c’est parti pour le générique !
* Générique *
HENRY – * Voix suave * Votre sexy story vous est présentée par l’Auberge de la Patchole, salades et alcools. * À voix basse * C’est toi qui commence, c’est ta narration. Raphaël tu parles que quand y’a marqué Raphaël, d’accord ?
RAPHAËL – Bah du coup, ouais, comme au théâtre quoi.
HENRY – Attendez..
* La conversation cesse, puis on entend un bruit lointain. *
HENRY – C’est mon chien là qui fout la merde !
* Aboiements lointains *
HENRY – Vegas !
* Sifflement *
PATRICK – * Imitant Vegas * Oui d’accord, j’arrive !
* Sifflement*
HENRY – Putain il est chiant, il va foutre le boxon… Vegas !
* Saxo *
MARIE – Il faisait très chaud en cette matinée d’été à Antibes. La sueur coulait sur tout mon corps, et je faisait les cent pas dans mon petit appartement en attendant que ce fichu modem se remette à fonctionner. Je devais appeler sur Skype mon petit ami qui était trader à Tokyo, c’était devenu progressivement une corvée. Patrick était con * rires étouffés * et ces skypes m’ennuyaient * rires * m’ennuyaient au plus haut point. Mais…* rires * Mais si internet ne revenait pas et si je ne pouvais pas faire ce skype, les problèmes allaient s’accumuler pour moi. J’avais beau brancher, rebrancher le modem, rien n’y faisait. Désespérée je suis sortie dans le couloir à la recherche d’une aide. ET… le nouveau locataire d’en face apparut. Il était torse nu et venait de couper du bois.

* interlude musical laissant le temps d’imaginer le torse taillé du nouveau locataire *

RAPHAËL * locataire sexy * – Bonjour mmmh * bruit indescriptible *
HENRY * pouffe de rire* – Ce mec pas sur de lui. * imitation un peu nulle d’El Chinito * brjrj. * montre l’exemple * Bonjour.
* rire général *
RAPHAËL – C’est dur hein. * locataire sexy * Bonjour, je m’appelle Mike, je peux vous aider ?
MARIE – OH oui ! je dois contacter mon ami Patrick qui est très con et le modem ne marche pas.
RAPHAËL * locataire sexy * – Je peux peut-être vous donner un coup de B… * rires * Oh putain. * locataire sexy * Je peux peut-être vous donner un coup de bite, de… heu… un coup de main ?
MARIE – Mmmh j’aimerais bien, en plus je n’y connais rien en informatique.
RAPHAËL * locataire sexy * – Laissez moi pénétrer… Dans votre appartement.
MARIE * rires coquins si tu vois ce que je veux dire * – Avec plaisir, mais je vous préviens c’est un peu la pagaille.
RAPHAËL – Ce n’est pas grave. J’aime la pagaille !
* MARIE couine *
RAPHAËL – J’aime bien la pagaille… * explose de rire * * s’adressant à HENRY * Enfoiré ! * locataire sexy, en riant * J’aime bien la pagaille partout sur ma gueule.
HENRY * rires étouffées* – On n’entend pas bien! Refais la phrase.
RAPHAËL * locataire sexy avec conviction * – J’aime bien la pagaille partout sur ma gueule !
MARIE * décrivant l’action * – Je suis rentrée précipitamment ranger mes vibros * subtile * qui trainaient partout dans l’appartement,pour les poser près de l’entrée. Mike les a enjambés et a tout de suit repéré l’ordinateur dans l’appartement. Il trafiqua les câbles.
RAPHAËL – J’ai besoin que vous me disiez quand vous voyez une lumière verte … à l’écran. * son Windows * Vous voyez quelque chose ?
* son Windows *
MARIE – Naon…
* son Windows *
RAPHAËL – Et là ?
* son Windows *
MARIE – Ouh oui ! * son Windows * * d’un air déçu * Ah non.
* son Windows *
RAPHAËL – Et là? * avec une respiration rapide * ? Tu vois quelque chose ?
MARIE – Aouh oui !
* son Windows *
RAPHAËL – Et là ? * son Windows * tu vois la lumière verte * son Windows *
* son Windows *
MARIE – Oh oui !
* son Windows *
RAPHAËL – Et là ?
* son Windows *
MARIE – OUIIIIIIIIIIIIIIII ! * climax de jouissance * * son Windows *
HENRY – Voilà c’était très très beau. Patrick je sais pas ce que tu en as pensé.
PATRICK – Ah ouais !
* applaudissements généraux *
* aboiement *
HENRY – Y’a mon chien qui a bien aimé. Vegas le cinquième Riviero ! ça va mon chien ? * rires * Reste derrière ta barrière, enfermé. Voilà c’était très bien, je pense que l’Auberge va être très contente, ça ça va… on va avoir une petite paye en plus, très sympatoche tiens.
RAPHAËL – C’est bon pour les subventions ça ?
HENRY – Merci hein, merci. C’était votre sexy story présentée par l’Auberge de la Patchole. J’aimerais connaitre, parce que vous êtes Rivieros, vous vivez dans la région. Patrick un peu dans l’arrière pays, Marie à Nice, Chinito à Nice. * petite voix de doute * T’habites à Nice non ?
RAPHAËL – Cannes.
HENRY – CANNES ! Ah t’habites Cannes ?
RAPHAËL – J’suis un tchanois moi !
HENRY – Ah ouais comme moi. Alors quel est votre endroit préféré ? Alors faut bien réfléchir. Quel est votre endroit préféré ? Allez vos deux endroits préférés de la Riviera.
MARIE – Dans ma ville ?
HENRY – Ca peut être des endroits non commerciaux,ça peut être des commerces, ça peut être des vues, ça peut être euh… c’que tu veux.
MARIE – Mais dans ma ville ?
HENRY – Non, sur la Riviera. Ca veux dire de St-Tropez à Monaco.
MARIE – J’aime Eze village, ouais j’aime bien.
HENRY – Y’a un endroit précis à Eze que t’aimes bien ?
MARIE – Oui, oui, un petit bar tout en haut, tenu par deux copains, voilà j’aime beaucoup.
HENRY – D’accord.
MARIE – J’aime bien aller prendre un café là-bas, j’me sens bien.
HENRY – Et des fois tu vas à Eze comme ça ?
MARIE – Ouais.
HENRY – Ok, et comment s’appelle le bar ?
MARIE – Je sais pas.
* rires *
HENRY – C’est des copains, mais j’ai rien à battre.
MARIE – Ils vendent des produits…
HENRY , PATRICK & RAPHAËL – J’adooore le bar, c’est trop bien là-bas, le bar ça s’appelle * rires * le bar des copains.
HENRY – Si vous allez à Èze vous allez tout en haut c’est ça.
MARIE – Tout en haut ouais ouais.
HENRY – Ca monte hein, tout en haut y’a un bar…
MARIE – Un p’tit bar.
HENRY – …qui n’as pas de nom, tu crois qu’il a un nom ?
MARIE – Je… je présume mais j’ai pas le souvenir.
HENRY – Ouais tu t’en fous.
MARIE – Ouais je m’en fous aussi… et ils vendent des produits locaux, des huiles.
HENRY – D’accord c’est un magasin, moins un bar.
MARIE – Ouais y’a les deux.
HENRY – D’accord y’a les deux.
MARIE – Et il fonts des petis sandwiches.
HENRY – Patrick ton endroit préféré de la Riviera ?
PATRICK – Le Soleil * rires *
* HENRY rit * – C’est vrai, où que tu sois tu regardes le Soleil et tu te sens bien. Y’a pas un endroit que t’aimes bien ?
PATRICK – Mon petit coup de coeur c’est l’escale. Figure-toi! Mon bon petit compagnon.
HENRY – À Nice ? C’était un restaurant, quand on était étudiant on allait y manger c’était une pizzeria sur le port.
PATRICK – Tous les jeudi soir on allait manger.
HENRY – Tu connais l’escale ? C’est à côté de chez toi.
RAPHAËL – Ouais ouais je connais.
HENRY – Et avant il faisait des pizzas géantes, ça ça existe plus maintenant.
RAPHAËL – Je sais pas moi j’y vais pas.
HENRY * nostalgique * – Ouais. Alors c’est quoi ton endroit préféré de la Riviera toi ?
RAPHAËL – Si tu veux moi j’en ai trois.
HENRY – Vas-y.
RAPHAËL – Mon premier endroit préféré de la Riviera c’est les Iles de Lérins. * applaudissement généralisés * Ca mérite effectivement une acclamation.
HENRY – D’ailleurs qui va être classé au patrimoine mondiale de L’UNESCO.
RAPHAËL – On l’espère !
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – Et mon deuxième endroit préféré de la Riviera c’est le Suquet. * applaudissements *
HENRY & MARIE Ohlala, bon petit Cannois hein. * rires *
HENRY – Et le troisième endroit c’est ?
RAPHAËL – Et le troisième endroit c’est le Trayas.
HENRY * applaudissements* – Ouais ! très bien, classique mais propre.
RAPHAËL – Tu rigoles ou quoi ? C’est le PARADIS ! C’est le PARADIS ! Si tu veux dès l’instant où on peut apercevoir les Îles de Lérins, moi je suis heureux.
MARIE – D’accord.
HENRY – D’accord.
MARIE – J’aime bien Théoule aussi.
HENRY – J’allais le dire tu m’as piqué mon truc * le mec est dégoûté *. J’avais deux endroit moi. Un endroit y’a un coin que j’adore c’est juste avant le Palm Beach à Cannes, juste avant. C’est une espèce de petite cabane de pêcheur, de l’association des pêcheur de Cannes ché pas quoi. T’as un endroit, t’as un p’tit arbre qui pousse sur du sable, je pense que c’est le dernier endroit de Cannes qui n’a pas été construit, qui est exactement comme c’était il y a trois cents ans. C’est un endroit ou y’a un peu de terre et un arbre qui pousse sur le bord de la mer. Cet endroit je pense que c’est le dernier mètre carré de Cannes qui n’as pas été construit et ça j’adore cet endroit. Et le deuxième endroit c’est Théoule que j’aime bien, Théoule qui est un endroit hallucinant.
MARIE – Ah ouais !
HENRy – Et c’est vrai que les gens qui viennent sur la Riviera ne pensent pas à aller à Théoule.
MARIE – C’est vrai.
HENRY – C’est un truc de locaux je trouve, encore préservé et Théoule c’est vraiment un coin super.Voilà pour nos conseils touristes de Cannes.
* Jingle *
HENRY – De Monaco à St-Tropez , Riviera Détente l’émission qui dilate vos membranes.
* fin jingle *
HENRY – Alors le gros truc en ce moment les amis c’est Pokémon GO hein . Qui c’est qui joue à Pokémon GO parmis vous quatres là ?
MARIE – Non.
RAPHAËL – Moi je joue à Pokémon GO.
HENRY – AAAAAH ! j’suis pas tout seul ! T’es level quoi ?
RAPHAËL – Je suis level dix ! Bientôt onze ! * apparemment fier d’être nul à ce jeu *
HENRY – Ah moi je suis quinze mais j’ai pas joué depuis deux semaines.
RAPHAËL – Pareil.
HENRY – Non t’es level dix c’est pas pareil.
RAPHAËL – Non mais j’ai pas joué depuis deux semaines quoi !
HENRY – Et t’es team quoi ?
RAPHAËL – J’suis team jaune.
HENRY – Haaaan ! * choqué que son ami appartiennent à la team jaune, qui ne le serait pas? * Oh putain trop la honte. Et Patrick alors, tu joues pas du tout à Pokémon GO ?
PATRICK – Si Si !
HENRY – * rires * Quel gros menteur ! Et en quoi ça consiste Pokémon GO Patrick ?
PATRICK – J’ai le level 20 déjà * rires *.
HENRY – C’est quoi tes trois pokémons préférés ?
PATRICK – Je suis team Noire !
HENRY – C’est quoi tes trois pokémons préférés ?
PATRICK – Tonga !
HENRY – * rires * Tonga ! Ensuite ?
PATRICK – Figrosse.
HENRY – Figrosse ! * rires * Et ?
PATRICK – Et Mahilla.
HENRY – * rires * Oh c’est mignon. Figrosse c’est quoi comme animal un peu ?
PATRICK – J’sais pas c’est une sorte de panthère jaune.
HENRY – Pffff Figrosse,on dirait des imitations de Pokémons.
RAPHAËL – Tu nous a pas dit ta team Henry Michel.
HENRY – La seule team qui vaille le coup. La team bravoure.
RAPHAËL – Eh ben tu sais, Cyprien, eh ben lui il a remonté le niveau de la team jaune.
HENRY – Ouais ?
RAPHAËL – Eh ben écoute.
HENRY – Cyprien il est team jaune ?
RAPHAËL – Cyprien il est team jaune, il l’a dit dans sa dernière vidéo.
HENRY – Eh mais Cyprien euh…
RAPHAËL * cri du coeur * – Team intuition frère !
HENRY – Nan, nan team jaune, ça n’a aucun intérêt d’être team jaune. Donc euh voilà Figrosse, Tanga c’est ça ? * rires * Et ça consiste en quoi le jeu Patrick alors ?
PATRICK – De trouver des pokémons autour de toi.
HENRY – Ouais, avec quoi ? Un ordinateur portable ?
PATRICK – Un téléphone ! Avec le GPS et tout.
HENRY – Et comment tu fais pour attraper un pokémon ?
PATRICK – Ah euh ben c’est facile * rires *
HENRY – Comment tu fais ?
PATRICK – Tu jettes des croquettes * rires *
HENRY * d’un ton un peu moqueur * – Des croquettes à Pokémon. Figrosse, Tanga on dirait des faux pokémons Auchan tu sais ! Toutes les marques essaient de faire leur faux Pokémons.
RAPHAËL – C’est les Digimons.
HENRY – Ouais alors écoute moi j’ai commencé Pokémon euh… en Italie quand j’étais en vacances avec les p’tits et mine de rien, on en parle beaucoup mais ce qui est fou c’est qu’effectivement ça te fait marcher, ça te fait balader etc. Et surtout ça remplace la fonction sociale de la chasse.
* les autres essaient de comprendre la philosophie de ces paroles *
* rires *
HENRY – Donc pourquoi ? C’est que tu pars en Maraude avec tes gamins choper des Pokémons, ça réenchante le territoire. Dans le village Italien à Côme ou on étaient etc… Les endroits, par exemple les monuments qui servent de Pokéstops où tu prends les balles et tout, tu vois les monuments aux morts et tout, tu les redécouvres, avant tu t’en branlais totalement, tu passais quinze fois devant et en fait c’est des endroit qui dans Pokémon GO te permettent d’avoir des bonus et tout. Du coup tu te mets à aimer le vieux monument aux morts, tu commences à t’y intéresser, y’a le nom du truc et tout.
RAPHAËL – Mais est-ce que tu t’intéresses vraiment au monument en particulier…
HENRY – * l’interrompant * …Mais on s’en fout !!!
RAPHAËL – … ou à ton Pokestop qui compte le plus pour toi en fait, parce que c’est pour ça que t’es là ?
HENRY – ON S’EN FOUT ! On s’en fout ! Qu’un Papa dise à un fils : «Tu vois, ce monument il est magique parce qu’il y a des gens qui sont morts à la guerre et on les célèbre » ou que ce soit « Tu vois ce monument il est magique parce qu’il y a des Pokeballs. » l’important ce que le gamin s’intéresse au monument.
RAPHAËL – Il s’intéresse pas au monument, il s’intéresse au pokestop !
HENRY – Ouais mais heuuuuuuu… au fur et à mesure il s’y habitue, il voit la photo heuuu … j’pense que c’est …
RAPHAËL – Il regarde quoi !
HENRY – Il y a une réappropriation duuuu du territoire.
RAPHAËL – Du lieu tu crois ?
HENRY – Ouais ouais et c’est la vraie victoire de la réalité augmentée sur la réalité virtuelle.
RAPHAËL – Ca j’suis complètement d’accord !
HENRY – Parce que la mode c’était les casques où tout est virtuel tu sais. Tu mets un casque où tout est artificiel en fait, et là ce qui est génial c’est que ton Pokémon, si tu le vois il est vraiment assis sur heuu le banc public où il est assis sur la fontaine ou sur la statue etc. tu vois. Et ça, ce qui est émouvant, c’est l’intégration à l’environnement physique. C’est-à-dire que tu te ballades dans ta rue à Nice et d’un coup tu vois un Pokémon dans ta rue à toi que tu connais tu vois. Et ce qui est génial c’est que demain, si on s’organise bien et qu’il y a des capteurs spéciaux, on pourra faire ça avec les gens ! C’est-à-dire tu vois des gens qui habitaient … tu verras des gens qui habitaient dans cette rue. Ou même avec les morts, * pause * on pourra voir des reproductions virtuelles du passé ! Si on s’organise bien et qu’on s’enregistre… tu vois?
RAPHAËL – Je vois c’que tu veux dire ouais ouais…
HENRY – Si demain y a des caméras etc. je peux m’approprier un territoire même après ma mort tu vois ou même tu peux demander… t’es avec ta copine tu dis : « enregistre toi là à cette table, si tu vois ce que je veux dire » * rires * « et si demain tu me quittes » c’est super glauque ce que je fais, « si demain je te quitte , j’te fais réapparaître à ma table, en hologramme tu es là, tu es là physique » et tu t’assis en face de la personne qui est intégrée dans ta réalité tu vois.
RAPHAËL * à demi-ton * – Ca te donne envie Patrick ?
HENRY – Elle s’approprie l’endroit quoi, c’est super impressionnant. Il va y avoir des intégrations complètement dingues. Et le plus impressionnant c’est … c’est avec les morts ! Ils ont fais ça avec Tupac, t’as pas vu ?
RAPHAËL – Ils ont fais ça avec Tupac ouais.
HENRY – En concert, Tupac virtuel, qui apparaît sur la scène…
MARIE – Ouais…
RAPHAËL – Avec Snoop Dog…
HENRY – Et c’était super impressionnant, parce que c’était vachement bien fait tu vois.
RAPHAËL – …en Hologramme ….
HENRY – Et si t’es pervers en plus… Moi si je meurs * rire de Henry * … Imagine, je meurs, mais j’ai une caméra spéciale et j’me suis enregistré à mort partout, dans des environnements virtuels Et le mec pervers narcissique, qui apparaît, pour sa femme, quand elle est veuve et qui apparaît partout dans la pièce et qui qui … tu anticipes le fait que t’es mort tu vois. Et tu fais des trucs genre * HENRY prend un ton un peu moqueur * « j’suis pas tout à fait mort ! »
RAPHAËL * riant * – C’est Horrible !!!
HENRY * toujours d’un ton moqueur * – Et tu dis «Ne refais pas ta vie ! Je suis toujours là ! » * rires *
MARIE – « Tu sais ce que j’en pense ! »
HENRY * riant * – « Tu sais ce que j’en pense ! » Et imagine un leader démoniaque genre Ben Laden ou Al Baghdadi qui s’associe avec un auteur de jeux vidéo pour imaginer tous les cas de figures possibles. Et ils font croire en permanence qu’il est toujours vivant, tu vois. Ils disent « Ce que vient de dire Monsieur Trump est complètement débile, je suis toujours vivant et quoiqu’il fasse cela ne changera rien à notre stratégie » et il enregistre le même message avec « Ce qu’a dit Hillary Clinton est complètement débile et tout… » et ils font tous les cas de figure possibles. Et le mec, tu fais vivre un leader qui est mort mais qui …que tu fais croire qu’il est vivant pendant 20 ans -30 ans quoi ! Tu vois, c’est un truc de fou. Et ce qui est le plus impressionnant là dedans c’est que tu peux tromper la mort. C’est-à-dire que, demain, si je prépare à l’avance tous mes messages, si je meurs, vous venez ici et j’aurais enregistré plein d’émissions à l’avance. Mon interaction avec vous elle est finalement pas si complète que ça. Je viens, je lance un générique, je lance des thèmes, vous interagissez , je fais *Tonitruant * « AHAHAHAHAHAH c’est très drôle » * rires de Marie * et j’enregistre plein d’émissions à l’avance et si je meurs , Patrick pourra venir, ça sera un peu triste tu vois, ça sera un peu dur mais , il s’assit à sa table, il met son casque et j’apparais en face de lui et je fais « Riviera Détente, c’est parti avec Patrick » * Henry rit * C’est trop triste tu te rends compte. Et t’enregistres à mort tous les messages vidéo quoi. C’est le trompe la mort.
PATRICK – C’est glauque !
RAPHAËL – Et quand la femme elle veut faire l’amour ?
HENRY – Ho non, c’est trompe la mort… et ben pour faire l’amour c’est pareil, si il y a pas de contact, tu prends quelqu’un que t’as aimé, tu l’enregistres quand t’es avec. Mais de toute façon c’est ce que font les gens avec les vidéos, les sextos et tout. Donc il y a une dimension réelle qui est cent fois plus perverse quoi. J’la refais apparaître exactement dans mon lit, dans la réalité augmentée de mon lit. C’est un truc de fou quoi ! Et les plus grands… les plus grands fous c’est ceux qui ont réussi à tromper la mort comme ça, et heu … moi j’suis fan de sectes. On en a parlé mais on l’a coupé dans la précédente émission * rires *. On avait tout un passage sur les sectes. Et heu… j’suis fan des sectes et des gourous et heu… une des plus impressionnantes, c’est la scientologie. Je sais pas si vous avez eu des expériences personnelles avec la scientologie ?
MARIE – Non du tout…
HENRY – Non vous connaissez pas. D’accord. Le grand… le grand Gourou de la scientologie c’est Ron Hubbard et ce qui est très très fort, donc j’sais pas si vous connaissez la scientologie mais grosso modo t’as des stades …t’as des stades…
MARIE – Ouais….
HENRY – On est tous des Thétans, c’est le nom de l’espèce d’être de lumière que tu es, et tu évolues au fur et à mesure que tu prends des cours de scientologie et que tu payes, tu payes, tu payes … Au bout de 5 ou 6 stades, tu es ce qu’on appelle un Clair, c’est-à-dire que t’as un peu compris. Et après t’es Thétan Opérationnel un O-T *reprenant en anglais* un O-T. Et t’as des grades O-T tchatchatcha et quand t’es en level d’O-T heuu qui augmente quoi tu vois, t’as vachement payé, t’es de plus en plus intelligent. Et le truc, le gros …le gros sketch de la scientologie c’est que arrivé à O-T 8, c’est-à-dire que t’as dépensé déjà 35 000 Euros quoi, tu as passé ta vie sur la scientologie. Quand t’arrives à O-T 8 * Henry étouffe un fou rire * ils donnent un petit papier en te disant « voilà le secret de la vie » et tu déplies le secret , c’est un truc écrit au stylo qu’il a fait, genre au stylo pour pas que ça se reproduise, c’est débile parce que tu peux le photocopier pareil, où ils disent « il y a près de 12 milliard d’années Xoru le chef des extra-terrestre et venu … » * rires de Patrick * (NDLR petit lien en anglais vers l’histoire de Xénu et compagnie https://wikileaks.org/wiki/Church_of_Scientology’s_’Operating_Thetan’_documents_leaked_online merci à @tenshu4444 pour le lien) et c’est une histoire sans queue ni tête quoi tu vois. Et les mecs, il y a plein de gens qui ont quitté la scientologie en arrivant O-T 8 parce qu’ils lisent le message et y disent « Mais c’est quoi ce truc de MERDE sur lequel j’ai passé des années » tu vois, c’est à pisser de rire. Et donc quand les mecs montent en O-T, en O-T, en O-T et heu … le problème c’était sa mort à lui Ron HUBBARD, parce qu’il commençait à être vieux et tout et donc il a préparé sa mort en expliquant que c’était genre un stade … un level au-dessus tu vois où il a quitté son corps, c’était le level au dessus où il a quitté son corps. Et le discours qu’il a écrit au mec qui parlait aux conventions de la scientologie, il est venu au micro, les gens savaient pas qu’il était mort d’accord ? , le mec il vient et Ron HUBBARD a écrit un discours. Et le mec dit, * Henry en aparté * je vous traduis à la volée de l’anglais donc c’est en petit français, « à 20 h vendredi, le 24 janvier, Ron HUBBARD a quitté le corps qu’il a utilisé dans la vie pendant 74 ans 10 mois et 11 jours. Le corps qu’il a utilisé pour exister a cessé d’être utile et est devenu un encombrement au travail qu’il doit faire au-delà des confins de l’espace, bien sûr. Nous pensions que c’était important en tant que scientologue que vous soyez les seuls à être au courant de ce fait. Je peux comprendre que beaucoup sont en train de ressentir des effets secondaires de tristesse mais c’est important que vous le mettiez dans la bonne perspective. » Et ensuite, soit disant le mec qui a sorti de son corps, il a envoyé au mec un mot où il dit qu’il a voyagé dans le temps, parce qu’il est dématérialisé, et qu’il est dans le futur * Henry étouffe un fou rire * il a envoyé… il a filé un papier où y a une espèce de truc marqué en chiffres, illisible genre prrrrrt t’as plusieurs lignes à onze rangs de chiffres pour dire l’année dans laquelle il est. Pour montrer qu’il est dans le méga futur, il fait onze ron… onze rangs de chiffres tu vois. Le mec il dit donc « il m’a envoyé l’année où il est et il y a onze rangs de chiffres et j’ai compté, c’est 24 suivi de 345 zéros et je plaisante pas, on peut dire qu’il est dans l’année 24 billions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions….
RAPHAËL – Sans déconner !
HENRY – … trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions trillions d’années, c’est un truc de gamin * HENRY hilare *. C’est génial, le mec il meurt et … il écrit, il est à moitié malade le mec quand il fait ça, il fait « j’suis dans l’année… » il marque 24 prrrrrrrt il fait 11 rangs de chiffres quoi !
RAPHAËL – Est-ce-que tu crois que le mec il y croit à ses conneries ou pas ? À sa propre connerie ?
HENRY – Qui ?
RAPHAËL – Le mec qui a écrit tout ça il y croit ou pas ?
HENRY – Heuuu non non. Mais c’est sa vie c’est compliqué de dire ça. Mais non, quand il a fait ce mot, c’est lui qui a inventé l’histoire de l’extraterrestre donc heu voilà. Non mais ce qui est génial, c’est que c’est vraiment un truc de gamin en disant * Henry prenant un ton puéril * « ben moi j’suis dans le futur, j’suis à milleeee Milliard de milliard de milliard… » * rire * C’est ça, et ce qui est très fort, c’est que les adeptes ont tous cru à son immortalité totale quoi. Et chaque année, à chaque convention de la scientologie, ils lui souhaitent son anniversaire, mais pas genre l’anniversaire de sa mort, mais un gâteau devant sa photo et ils font * Henry chantonne * « JOYEUX ANNIVERSAIRE … » parce qu’ils sont persuadés qu’il est pas mort, qu’il a quitté son enveloppe charnelle pour continuer ses études mais qu’il est toujours vivant quoi, tu vois.
RAPHAËL – C’est dingue d’en arriver là quand même.
HENRY – C’est ça le truc qui est génial, demain c’est que la réalité augmentée va permettre vraiment … j’veux dire, Patrick là depuis le début de la soirée je l’ai pas touché. Qu’est ce qui ferait la différence entre moi et l’illusion de moi-même si ce n’est l’interaction ? Mais si j’suis bien scripté, si je rigole à ses blagues et si je fais des trucs, si il faut je suis mort depuis 2 jours et vous le savez pas et j’ai déjà enregistré un message. * Henry éclate de rire * Et ce qui est génial ça serait que ce soit dans des applis de réalité augmentée, imagines tu te promènes à Aubagne et tu mets ton casque, tu choisis ta rubrique : « Culture, Histoire, machin », tu fais « Culture » et tu vois PAGNOL gamin qui court dans les sentiers d’Aubagne et tu peux l’interrompre et lui parler. Alors les premières versions de logiciel ça sera très con il dira * Henry prend un fort accent provençal * « Ho je suis le jeune Marcel PAGNOL, bienvenu ici c’est la forêt où j’ai passé mon enfance » tu vois comme les visites guidées.
PATRICK * fort et vraisemblablement un peu pompette * – LA GLOIRE DE MON PERE, LE CHATEAU DE MA MERE ! (fin 49’55)
MARIE – Allez Marius !
HENRY – C’est exactement ça et au début ca sera scripté bête mais après ca sera scripté de mieux en mieux tu sais : « hé bonjour je m’appelle Marcel Pagnol vous voulez savoir quoi ? » Et en fonction des mots que tu dis il va te répondre et tout. Et imagine ça puissance 10.
PATRICK – C’est parti.
HENRY – Dans 40, 50 ans, 60 ans, d’accord?
PATRICK – On y va.
RAPHAËL – La question est posée à Marcel Pagnol.
HENRY – Et bah toi en bateau d’un coup tu mets ton casque et tu croises le Bounty fiouuuuu!
PATRICK – Génial.
HENRY – Sur les océans avec les vrais marins et tout ça quoi tu vois.
RAPHAËL – Oh hé du bateau !
HENRY – Nan mais ouais tu peux, ils te tirent dessus au canon, et toi t’y crois, c’est tromper la mort. Alors t’as une appli histoire…
RAPHAËL – Mais non mais attends…
HENRY – Attends, t’as une appli histoire, t’as une appli littérature, tu mets littérature tu vas dans les rues de, de, de Grasse, et tu vois des écrivains qui venaient de Grasse avec qui tu peux parler etc. Ou alors t’as une appli porn. Tu mets tes lunettes de réalité..
RAPHAËL – Attends, la c’est intéressant, vas-y, vas-y, vas-y.
HENRY – réalité augmentée tu cliques l’appli porn et il y a marqué « il y a une scène de cul à 40 mètres d’ici » alors tu marches le long du port, petit escalier, t’as un petit radar et tu arrives et tu peux visualiser une grosse scène de boule qui se passe sous le port etc, sous une alcôve, un couple qui est entrain de baiser contre des pierres anciennes.
RAPHAËL – Tu paierais pour ça ou pas Marie ?
MARIE – Ah ouais!
HENRY – T’es dans un endroit touristique, tu mets ton casque tu dis « Mmmh où est la scène de cul la plus proche ? » « Il y a une scène de cul euh à 200 mètres ». Tu vas, et tu vas près de la plage et tout et ca te remet en ambiance nocturne tu vois des trucs qui HOP tu changes tu passes en mode littérature y’a Georges Sand qui passe sur la truc et tu l’interrompt et tu l’abordes.
RAPHAËL – A chaque pénéstop, si tu veux, ca s’appelle des pénéstops hein, dans le truc..
HENRY ET PATRICK – Des pénéstops … * pouffe de rire *
RAPHAËL – Des fois y’a des doubles pénéstops si tu veux.
MARIE – Ah oui…
RAPHAËL – C’est de plus en plus intéressant mais en fonction du niveau que tu acquières, si tu veux genre plus tu baises dans les coins de rue si tu veux et plus t’acquières.
MARIE – D’accord.
HENRY – Mais ouais et puis les gens pourraient s‘enregistrer au lieu de avoir des selfies sur instagram où tu dis à tel endroit y’a eu ces photos, tu mets le casque et tu sélectionnes tous les souvenirs des gens, que tu vois intégrés dans l’environnement réel quoi. Mais ça ce que je dis c’est pas de la science fiction, c’est sur que ca va exister quoi c’est un truc de ouf.
RAPHAËL – Faudrait une base de données de dingue.
HENRY – Et donc moi j’imaginais rencontrer des personnages hystériques euh hystériques…
MARIE – Historiques.
HENRY – Des personnages historiques par exemple euh Patrick pourrait euh tu pourrais… euh non c’est…
MARIE – Non.
HENRY – Par exemple euh Raphaël, Raphaël tu pourrais etre Victor Hugo.
RAPHAËL – Aaah…
HENRY – Alors on va faire comme si on mettait le casque on se promène à Nice d’accord ? Et on rencontre Victor Hugo. On est tous les trois, Patrick, Marie et moi ok ? On sort de l’auberge de la patchole, on est tout frais, on a pris une bonne douche bien fraîche on est coiffés, bien propres on sent bon on est bien.
PATRICK – Très bien ca.
HENRY – On a la membrane bien dilatée tu vois et on met le casque et on voit Victor…
PATRICK – Hugo.
MARIE – Salut Victor…
HENRY – Et on voit monsieur Victor Hugo.
MARIE – Salut Victor, j’ai mon petit ami Patrick qui est très con.
HENRY – Non, non mais la on est vraiment nos personnages, t’es pas comme ca dans la vraie vie ?
MARIE – Non.
HENRY – T’es beaucoup plus sage que ça.
HENRY – Tu sais ce que j’en pense, tu sais ce qu’il te reste à faire.. Alors on va… Pardon vous êtes Monsieur Victor Hugo ?
RAPHAËL – Mes hommages, madame, bonjour messieurs.
HENRY – Vous êtes Victor Hugo à quel âge ?
RAPHAËL – Je suis Victor Hugo à 27 ans et demi.
HENRY – Vous êtes en villégiature à Nice ?
RAPHAËL – Euh tout à fait oui, je suis euh, je suis en escale si vous voulez puisque j’étais dans le cadre d’une expédition tout à faire confidentielle je vous le cache pas.
PATRICK – Quels sont les, les poèmes que vous avez écrits qui sont les plus connus avant 27 ans ?
HENRY – Ah disons que vous avez 27 ans.
PATRICK – Bizarre hein.
HENRY – À votre âge quelles œuvres avez-vous déjà écrites monsieur Hugo ?
RAPHAËL – Euuuh…
MARIE – Il en connaît même pas une! * ricane *
RAPHAËL – C’est surtout que je connais pas la chronologie…
PATRICK – ALLEZ la France, ALLEZ la France! * applaudissements *
RAPHAËL – C’est un piège que tu me tends.
HENRY – Vous avez écrit quoi ?
RAPHAËL – Bah je suis entrain d’écrire euh les fables de mon mouli…
HENRY – Les fables de mon moulin… * rires *
RAPHAËL – Nan, jsuis… C’est en projet là…
PATRICK – Les Fesses des Chattes ?
RAPHAËL – …on va y aller doucement.
HENRY – Victor Hugo il a écrit un truc qui s’appelle les fesses des chattes et qui est jamais sorti.
RAPHAËL – Si vous voulez c’est mon éditeur, mon éditeur il était pas très chaud..
HENRY – C’était un gros salopard, personne ne le sait, c’est jamais sorti, chaque fois son éditeur il dit : « mais non monsieur Hugo, écoutez… »
PATRICK – Il a sorti 1500 livres en fait.
HENRY – Oh oui, c’est ca, hahahaha! Il a écrit : Les Misérables, les Fesses des Chattes, Ta Mère la Pute… Nique-moi la gueule, etc. Ruy Blas…
PATRICK – Nique moi les Chattes, Les Culs…
HENRY – Mon premier roman il s’appelait Niquez Moi les Chattes, il a été refusé… Et l’autre il s‘appelle Les Culs, point d’interrogation genre contre proposition tu sais?
RAPHAËL – C’est des problèmes de droit d’auteur.
HENRY – Les Culs alors ? Les Culs non plus… Et y’a que ses romans célèbres… sérieux qui sont sortis en fait. Putain mais ca serait génial ça!
PATRICK – Ah oui. C’est un peu ça quand même.
HENRY – Pourquoi ?
PATRICK – Bah si, les artistes, on ne retient que les choses belles d’eux.
HENRY – Bin non! Euh, Céline, par exemple: on connaît autant ses grands romans que ses romans antisémites… et horribles.
PATRICK – Chopin et George Sand.
HENRY – Oui.
PATRICK – Des chauds lapins, quoi! C’était…
MARIE – George Sand et Alfred de Musset!
HENRY * bourré * – La seule chose que je sais…
* éclat de rire général *
PATRICK * imitant HENRY bourré * – {incompréhensible} Merde!
* rires *
HENRY – * essayant d’arrêter de rire * En plus j’ai largué une caisse en rigolant. * rire * * se reprenant * La seule chose que je sais de George Sand, c’est qu’elle a niqué avec Chopin, donc c’est débile ton argument.
MARIE – Et Musset.
PATRICK – Mais non mais…
HENRY – Euh, Musset.
PATRICK – Tout le monde a niqué tout le monde!
HENRY – Sa lettre, là, où il dit “je te baise”…
PATRICK – Voilà.
HENRY – À l’envers.
RAPHAËL – Non mais c’est comme, tu vois…?
HENRY – esaib et ej * rire *
PATRICK – Mais non!
HENRY – C’est pas ça?
PATRICK – Ziab!
* rires *
RAPHAËL – Tu vois, ton histoire, ton anecdote sur la réalité augmentée avec les hommes du passé?
PATRICK – Ziab!
HENRY – Oui…
RAPHAËL – Ca me fait penser à Minuit à Paris, tu vois? Tu l’as vu, le film de…?
HENRY – Non.
RAPHAËL – T’as pas vu Minuit à Paris?
HENRY – Non.

* interlude musical *

HENRY – Ca va Marie?
MARIE – Mais ça va très bien!
HENRY – Alors, comment tu… comment tu vis ce… ces problèmes de sondage avec les Rivieros? Tu sais moi je lâcherai pas, hein, tu seras toujours… tu seras toujours là tous les quatre épisodes.
MARIE – Ah c’est super gentil en tout cas!
HENRY – Le but c’est que les gens te voient vraiment comme tu es, c’est-à-dire un être délicieux…
MARIE – Oui.
HENRY – …gentil…
MARIE – Oui.
HENRY – …et voilà.
MARIE – Non mais écoute, je t’avoue que…
HENRY – * rire * Voilà. On va pas dire drôle…
MARIE – Non.
HENRY – Ce serait un peu exagéré.
MARIE – * rire * Ce serait abusé!
HENRY – Tu es comme une mascotte réconfortante, une présence féminine et maternelle…
MARIE – Ouais, c’est vrai, ça.
HENRY – …qui nous réconforte et nous met dans les meilleures auspices, pour faire de l’humour, tu vois?
MARIE – * rire * Tout à fait. Non mais je le vis très bien, et ça me dérange pas du tout, d’être…
HENRY – Comme la louve…
MARIE – …détestée.
HENRY – …de Rome, qui nourrit Rémus et Romulus. Et Rémus et Romulus ils boivent le truc…
MARIE – Oui.
HENRY – Et Raphaël, il est malade, Raphaël.
MARIE – Raphaël il est malade.
RAPHAËL – Non, non, mais tu sais qu’il y a une statue de la louve qui nourrit Rémus et Romulus à Cannes?
HENRY * surpris et incrédule * – Ah bon?!?
RAPHAËL – Devant le manège, la fontaine, là, tu vois?
HENRY – Ah oui?
RAPHAËL – Tu vois la fontaine où on joue, où on fait du bateau électrique?
HENRY – Ouais, à Cannes 2000, là? Non, c’est pas ça?
RAPHAËL – Ouais, c’est ça, exactement. Ouais. Ouais, ouais. Y’a… y’a une louve qui nourrit…
HENRY * l’interrompant * – Belle anecdote! Qui va intéresser toutes les personnes de France.
RAPHAËL – Voilà.
* rires *
HENRY – Marie, est-ce que tu as fait de la danse classique?
MARIE – Oui!
HENRY – C’est vrai?
MARIE – Oui.
HENRY – Est-ce que tu veux faire une battle contre moi, parce que j’ai… j’ai fait aussi cinq ans de danse classique…
MARIE – Contre toi? Ah mince!
HENRY – Ca se voit pas, mais… J’avais cinq ans.
MARIE – Je peux essayer, je peux essayer.
HENRY – D’accord? Euh… Donc on met un morceau…
MARIE – Ouais…
HENRY – …et chacun son tour on danse?
MARIE – D’accord.
HENRY – Euh, qui c’est qui commence?
MARIE – Euh… bin…
HENRY – Tu veux que je commence?
MARIE – Ouais, si tu veux.
HENRY – Pour te montrer mon level, un petit peu?
MARIE – D’accord.
HENRY – Ok. Donc le jury c’est Patrick…
* PATRICK acquiesce *
HENRY – …et Raphaël.
RAPHAËL – D’accord.
HENRY – Qui jugeront de la qualité de nos… de nos… de nos différentes prestations. C’est parti. Je vais danser, si ça te dérange pas, sur “Orfeo ed Euridice” de Christoph Willibald Gluck, qui…
MARIE – D’accord.
HENRY – J’aime beaucoup Gluck. Glouk.
* MARIE acquiesce *
PATRICK – {incompréhensible}
* musique: Orfeo ed Euridice, Wq.30 (Gluck, Christoph Willibald) *
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Ooooooooooh!
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Alors… Alors là…!
PATRICK – Oooh!
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
HENRY – Première… Deuxième…
RAPHAËL – On sent la technique, hein!
HENRY – Troisième…
RAPHAËL – On sent…
PATRICK – Oooh!
RAPHAËL – Pas mal! Pas mal!
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Pas mal.
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Lève plus la cuisse. Lève… plus la cuisse.
PATRICK – Mmmh…
* HENRY rit *
RAPHAËL – On sent que ça commence à rentrer, hein!
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Ah ouiii! Oui, oui, oui! Oui. Moi je dis oui, là.
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY *
RAPHAËL – Aaah!
* soupirs et gémissements d’efforts physiques d’HENRY, qui tape des pieds et crie AH! *
RAPHAËL – Aaah ouais! Ouais, ouais, ouais, ouais.
* rire d’HENRY *
PATRICK – C’est bien équilibré.
HENRY – J’suis crevé putain. * soupir * Alors? J’ai pas droit à des applaudissements?
MARIE – Ah ouais, pardon, pardon. Bravo.
PATRICK – Si.
* applaudissements *
MARIE – Impressionnant.
* VEGAS grogne *
HENRY – * rire * Mon chien n’a pas aimé. * rires * Euh… t’es prête, Marie?
MARIE – Sur quoi, moi?
HENRY – T’aimerais… t’aimerais jouer, t’aimerais danser sur quoi?
MARIE – Eh bin écoute…
HENRY – Casse-Noisette?
MARIE – Allez! Casse-Noisette.
HENRY – D’accord.
MARIE – Très bien.
HENRY – Je te regarde, et crois-moi, je serai sans pitié. Je fais partie du jury, là, pour toi.
MARIE – Très bien.
HENRY – * rire * Le truc injuste…
* Musique: Casse-Noisette (Piotr Ilitch Tchaïkovski) *
RAPHAËL – Oulà, ça commence fort!
* petit gémissement de MARIE *
* claquements de doigts *
MARIE – Entrechats…
HENRY – Ho! Oooh… * rire *
* respirations sensuelles de MARIE *
HENRY – Elle est belle hein?
MARIE – Pointes!
HENRY – Ohlala…
MARIE – Demi-pieeeeed!
* HENRY rit *
RAPHAËL – Waw! Envoûtant!
MARIE – Arabesque…
HENRY – Hou!
* PATRICK siffle d’admiration *
MARIE – Contre-contre-temps…
HENRY – Pas mal. Pour l’instant c’est ce que j’ai fait.
MARIE – Tourbillon! Tourbillon, tourbillon!
HENRY – * rire * Oui mais pas comme ça!!
* respirations sensuelles de MARIE *
RAPHAËL – J’adore. J’A-DORE.
HENRY – Hoooo! Bravo! Oh là c’est très beau, là, ce qu’elle a fait.
RAPHAËL – On sent la technike.
* applaudissements *
* gémissement de MARIE *
RAPHAËL – Plus profond. Plus profond.
HENRY – * rire * Elle est en train {incompréhensible} dans le casque! * rire *
* respirations sensuelles et gémissements de MARIE *
MARIE – Tch-tch, tch-tch. Ha!
RAPHAËL – J’adore.
HENRY – Oh regardez les gars!
* petit gémissement de MARIE *
HENRY – Elle s’envole!
RAPHAËL – Qu’est-ce qu’elle est souple!
HENRY – Elle s’envole!
PATRICK – Quelle grâce! Dis donc, elle s’envole!
HENRY – Elle monte dans le ciel!
PATRICK * chuchote * – Reviens…
HENRY – Marie! Qu’est-ce tu fais?
* MARIE rit * – Je m’envole!
HENRY – Marie! On t’entend pas! Tu montes?
MARIE – Je monte!
HENRY – Tu montes où?
MARIE – * rire * Adieu!
HENRY – * rire * Elle s’envole, putain! Dis au revoir!
MARIE – * rire * Au revoir! Au revoir à tous!
PATRICK – Mais attends!
HENRY – Magnifique, putain!
* applaudissements *
HENRY – Elle s’est envolée dans le ciel! C’est incroyable! * rire *
* applaudissements *
RAPHAËL – J’adore.
HENRY – Ohlala…
RAPHAËL – Quelle grâce! Marie pleine de grâce.
HENRY – Elle est partie dans le ciel!
PATRICK – J’ai éjaculé.
* rires *
HENRY – Y’a mon chien qui gueule.
* PATRICK rit *
HENRY – Oh c’est incroyable.
PATRICK – * rire * le Président du Jury: “Oh mon Dieu, j’ai éjaculé!”
* rires *
PATRICK – Quelqu’un aurait un Kleenex?
HENRY –- Ah putain les gars, Marie est partie.
* silence *
* PATRICK rit *
HENRY – C’est le moment de… de se dire au revoir, alors? Sans elle, moi j’ai plus envie de continuer.
* silence, puis coup de feu lointain *
HENRY – Putain y’a… Au calme, les voisins sont en train de tirer à la carabine. Je sais pas si vous avez entendu, c’est extrêmement flippant. C’est horrible.
PATRICK – Y’a des anti-silences.
HENRY – * rire * Oui, des anti-silences. Tirer à la kalash dans la colline, c’est très sympa. Bon, écoutez les gars, à la prochaine!? À dans quinze jours?! Merci Raphaël, d’être revenu.
RAPHAËL * bourré * – Merci Henry Michel de m’avoir invité!
HENRY – Tu… Tu as beaucoup bu.
RAPHAËL * bourré * – J’ai un peu…
* HENRY rit *
RAPHAËL * bourré * – J’ai un peu bu.
HENRY – Merci mon Patrick, comme d’hab’! Toujours fidèle au poste.
PATRICK – Allez. Ciaos les Rivieros!
HENRY – Et euh, tu crois qu’on retrouvera Marie? Elle s’est envolée!
PATRICK – Je vais la chercher après.
HENRY – Putain j’espère que ça capte là-haut. Sinon… Salut Marie! Bon bin, bisous les Rivieros, à la prochaine!
* musique de fin *