Riviera Détente

Riviera Détente #20 – Les Mystères de Noël de Provence

Et la première fois que je suis rentré dans cette cave, y avait par terre, je vous jure que c’est vrai, des pages arrachées de Bible, et des pages arrachées de romans porno.

Henry Michel

Un épisode doublement exceptionnel : c’est le 20e et c’est Noël ! Vous découvrirez les bizarreries du Noël en Provence, mais également la tradition moins connue du Noël Agamemniste et la légende de tonton Lëone. Nous parlerons aussi musiques mononotes, de messages collectifs, et HM dévoilera une histoire paranormale liée à la lambdacave. Vous pourrez également présenter RD à votre famille.

CLIQUEZ ICI POUR LA RETRANSCRIPTION

RIVIERA DÉTENTE ÉPISODE 20 – LES MYSTÈRES DE NOËL DE PROVENCE

* musique de Noël Jazz : Let it snow *

 

PATRICK – Riviera Détente, avec Henry MICHEL, je suis Patrick Patrick, en direct de la Lambda Cave.

HENRY * chante * – Oh the weather outside is frightful!

PATRICK – Wow!
HENRY * chante * – But the fire is so delightful
And since we’ve no place to go
Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow!

PATRICK – Wow génial!!!

HENRY * hilare * – It doesn’t show signs of stopping * étouffe un fou rire *
And I’ve bought some corn for popping
The lights are turned way down low
Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow!

PATRICK – Ouais Yeah !!!

HENRY * mort de rire * – Riviera Détente numéro 20 !!! * applaudissements * Vingtième numéro, incroyable!!! Holala Patrick, vingt ans, vingt ans d’émission ça passe tellement vite. Vingt numéros, est-ce qu’on avait fêté le dixième ? C’était pas celui où on avait ouvert le champagne et tout ?

PATRICK – Oui, exactement !

HENRY – Han !!! J’ai l’impression que c’était hier quoi !

PATRICK – Ben c’était il y a dix ans.

HENRY – C’est ouf !!! * rire * C’était il y a dix ans ouais ! C’était en 2006.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Holala c’est incroyable ! Numéro 20 et numéro, attention c’est un double effet kiss kool, numéro spécial *marque un temps de suspens* NOËËËËËËËËËËËEËËËL !!!!

* applaudissements *

HENRY – Nouvè, en provençal, Nouvè. Alors je m’excuse d’avance aux laïcs, aux laïcards * fou rire * c’est péjoratif laïcards.

PATRICK – Aux extrêmes gauches.

HENRY – Aux Laïcasses. Non, non je m’excuse d’avance, ce n’est pas une émission religieuse je vous rassure tout de suite, on va parler de Noël en Provence, on va parler de Noël comme phénomène culturel hein ! On va aussi parler de papa Noël. Et puis nous on n’est pas concerné puisqu’on est Agamemnistes.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Et on va parler plutôt de notre Noël à nous les Agamemnistes qui est très diffèrent du Noël de vous les *hésite* enfin les autres là, les terriens. * rire *

PATRICK – Terriens.

HENRY – Voilà, et puis Noël en Provence, c’est quelque chose de très particuliers. C’est quelque chose de très particuliers Noël en Provence, j’ai pas tout compris, parce que y a une espèce de truc qui heu * hésite * depuis que je suis tout petit on dit que Jésus est né en Provence. Tu connais ça ?

PATRICK – Non.

HENRY * surpris * – Non !!! Mais les santons et tout ça ?

PATRICK – Heuuu….

HENRY – Non, non mais il y a une chanson, tu connais pas la chanson ?

PATRICK – Non.

HENRY –  C’est une chanson super connue, attends on va l’écouter.

PATRICK – Allez c’est parti * rires *

 

* Extrait de la chanson Jésus est né en Provence de Robert Miras *

 

PATRICK – Ah ouiiii !

HENRY – Ah tu connais ?

PATRICK – Ben ouais ouais !

HENRY * chantonne des bribes de chanson *– Jésus est né en ProveEnceuh…

 

* fin de l’extrait musical *

 

HENRY – Voilà, j’arrive pas à éteindre la chanson, taisez-vous monsieur ! Voilà et donc c’est une tradition, moi depuis tout petit, j’ai été baigné dans une espèce de truc super zarbi, j’sais pas ils ont le melon les provençaux, ils s’imaginent que voilà tout s’est passé en Provence. Et c’est bizarre, parce qu’il y a des contes… alors j’ai essayé de retrouver le truc.

PATRICK – Où en Provence ?

HENRY – Alors en fait, l’histoire c’est que je me suis renseigné, j’ai regardé sur Wikipédia un peu le bins avec la Provence. Et en fait, c’est un truc génial, c’est The Walking Dead * PATRICK étouffe un rire * c’est parce que Lazare, c’est un mec que Jésus a ressuscité, tu sais, celui qui était mort là, lève-toi et marche.

PATRICK – Ouais, ouais.

HENRY – Non, non, il était mort, il a dit réveille-toi de la mort * rire *

PATRICK – Allez hop !!! * claque des doigts et siffle *

PATRICK * d’une voix lugubre * – AGAMEMNON RÉVEILLE TOI DE LA MORT, C’EST L’HEURE D’ALLER À L’ÉCOLE.

HENRY * mort de rire * – Et donc il a ressuscité Lazare… attend c’est trop drôle * PATRICK est plié de rire *, c’est pour de vrai, c’est dans la bible. Lazare, donc ça va et tout il est ressuscité, et Jésus quand il meurt, Lazare il vit avec Marie. * rire * La Mère de Jésus. Et ils attestent j’sais pas quoi. Et Lazare il est obligé de se cacher parce que c’est un zombie et si les romains ils le voient et qu’ils savent qu’il est mort-vivant ils le massacrent quoi.

PATRICK – Génial !!!…

HENRY – Ouais, et ensuite il se barre avec Marie-Madeleine et des cousines de Marie : Sarah, j’sais pas quoi, Marcel et pleins de gens. Et ils partent en bateau et ils arrivent aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

PATRICK * fier de lui * – Ah ça je sais !

HENRY – C’est pour ça que les Saintes-Maries-de-la-Mer c’est super connu.

PATRICK – Il y a les reliques de Marie-Madeleine en dessous de la Basilique de Saint Maximin

HENRY – Voilà. Et en dessous de la Basilique, il y a la tranche de mozza, et en dessous de la tranche de mozza il y a de la tomate * rire * et en dessous il y a Marie-Madeleine.  Voilà et donc il y a tout ça, y a la Sainte Baume on rentre pas dans les détails. Donc là il y a une base en Provence, tu vois ?

PATRICK – Mhm mhm.

HENRY – Mais moi j’ai été baigné ensuite…

PATRICK – Faut que tu sois né en Provence…

HENRY – Attend c’est pire que ça, j’vais te raconter. C’est que depuis tout petit, mon papa à chaque Noël il me passait un disque audio qui racontait le truc de Noël. C’était raconté par Fernandel et il racontait donc * hésite * … tous les personnages avaient l’accent provençal et ça se passait à Bethléem. * rire de PATRICK * Donc j’te dis pas le mindfuck, je comprenais pas. Parce qu’après, t’as les santons dans les crèche, des gens typiques du village provençal, * prend un fort accent provençal * y a Lou Ravi, y a L’ange Boufareou. L’ange Boufareou c’est celui qui a les joues gonflées comme ça parce qu’il souffle dans la trompette pour annoncer la bonne nouvelle. Et donc ça se passe quand même à Bethleem et donc c’est… imaginez mon cerveau, chaque année tout petit, * ricanement de PATRICK * Noël c’était Fernandel qui faisait  * imite Fernandel * « Et quand Joseph allait avec Marie » * rires * j’arrive pas à imiter Fernandel, * imite Fernandel * « à Bethleem peuchère ! », tu vois c’était  que ça. Donc dans ton imaginaire, t’es persuadé que tout se passe en Provence. Comment veux-tu, que tu portes pas au pinacle ensuite la région ? Et après j’ai entendu une version incroyable avec Galabru. C’est Galabru qui raconte à Bethleem la naissance du truc.* éclate de rire * Et il est génial parce qu’au début de l’histoire, c’est du Galabru quoi, il parle de Marie qui a froid, personne ne veut lui ouvrir et tout avec Joseph et Galabru qui dit * imite à merveille Galabru * « Et, et la pauvre Marie qui est dans Bethleem qui a froid, c’est pas possible ! » *rire* « Et tape à la fenêtre et personne ne veut lui ouvrir et puis elle voit une petite crèche. » Je t’assure c’était incroyable, attend faut que je retrouve l’extrait, je crois que je l’ai, attends.

 

* Extrait du documentaire de Noël raconté par Galabru * « C’était le 24 décembre, il faisait mistral, un mistral à décorner tous les taureaux de Camargue, à déraciner les oliviers… »

HENRY – Donc c’est à Bethleem mais il y a le mistral et la Camargue.

PATRICK – Ouais, ouais.

* Le documentaire continue * « Ils s’étaient mis au lit de bonheur et ils avaient ramené leurs couvertures au-dessus de la tête pour pas entendre souffler le vent. »

HENRY – Le Vent !

* Le documentaire continue * « Le mistral qui est un ami du bon Dieu, avait chassé tous les nuages à des milliers de kilomètres pour que le ciel soit tout propre et tout brillant d’étoiles pour la naissance du petit. Il avait fait la toilette du ciel. Ça partait d’un bon sentiment, mais ça avait baissé la température. J’avais juste mes ailes pour me mettre à l’abri et je commençais à me faire du mauvais sang. J’espinchais de tous les côtés. Enfin je les ai aperçus. Les pauvres * rire d’HENRY *, ils faisaient peine à voir… Saint Joseph marchait devant, la barbe secouée par le mistral comme une bannière,

il essayait de couper le vent à la Sainte Vierge avec ses larges épaules.

De temps en temps, il se retournait et il disait :

Acteur qui joue Joseph– Et alors, ma belle ?

Actrice qui joue Marie – Je n’en peux plus… »

HENRY * mort de rire * – La vierge Marie avec l’accent c’est génial !!! Voilà

* Le document continue * « Joseph. – Oh, encore un petit effort… Tiens, je vois un cabanon, là, tout près…

Marie – Personne ne veut de nous.

Joseph. – Les riches peut-être, mais ici ce sont des pauvres »

* fin du document *

 

HENRY – Alors, t’imagines dans la tête d’un gamin le bordel que c’est quoi… * rire *

PATRICK – C’est génial.

HENRY – J’ai toujours entendu ces scènes avec les accents provençaux quoi. Voilà, et donc ça c’était mon éducation autour de ça, jusqu’à ce qu’on devienne Agamemnistes, toi et moi.

PATRICK – Oui.

HENRY – C’est compliqué d’expliquer aux gens comment ça se passe Noël chez nous quoi en fait.

PATRICK – ouais.

HENRY – Chez nous c’est pas Papa Noël, chez nous c’est quoi Patrick… c’est plutôt Tonton…

PATRICK – Ouais !  C’est plutôt Tonton Lënone.

HENRY * mort de rire * – Tonton Lënone ! C’est un personnage de Papa Noël, il a une grande barbe.

PATRICK – Aussi, on le garde…

HENRY – Non il a une grande barbe aussi Tonton Lënone, blanche…

PATRICK – Non, noire !

HENRY * mort de rire *– Ça fait super peur !!! Et il a de gros sourcils noirs.

PATRICK – Un peu comme comment il s’appelait tu sais le…

HENRY – Raspoutine.

PATRICK – Ouais Raspoutine.…

HENRY – Ho putain d’accord… donc il est habillé en rouge comme ça, costume rouge…

PATRICK – Non pas du tout, noir.

HENRY – En noir * mort de rire * putain, et en fait il…

PATRICK * d’une voix lugubre agamemnique *– JOYEUX NOËL !!!

HENRY – Ah oui hi hi hi * éclate de rire * Mais non Lënone ! C’est Lënone du coup.

PATRICK – Ah ouais, mais non c’est un hasard. Pile !

HENRY – Ha il s’appelle Lënone, on fête Noël quand même. Et en fait, il offre pas de cadeaux, il prend des cadeaux aux enfants. * énorme fou rire *

PATRICK – C’est l’anti-Noël, il vole…

HENRY * mort de rire * – Il vole …

PATRICK – Il choisit un jouet d’enfant qu’il vole pour lui.

HENRY – En fait, non les enfants… non il écrit une lettre aux enfants pour leur dire * voix lugubre * « LE 24 DÉCEMBRE, JE VIENDRAI TE PRENDRE LA LISTE DE JOUETS SUIVANTS ! »  * rire * Et en fait c’est pour apprendre aux enfants que posséder c’est pas bien. Chaque année aux enfants on leur offre des cadeaux dans l’année et chaque année à Noël le…Tonton Lënone vient dérober tous les cadeaux * rire * à partir d’une liste. C’est-à-dire que le gamin on lui a offert une DS en Janvier pour son anniversaire, n’importe, en Décembre il reçoit une lettre * rire * * voix lugubre * « SALUT, DÉPOSE AU PIED DU SAPIN TA NINTENDO DS » * rire * Et donc l’enfant il doit…l’enfant il doit donc déposer tous ses jouets le soir, il doit mettre une soucoupe vide et pendant la nuit, Tonton Lënone arrive dérobe les cadeaux, régurgite un biscuit dans la soucoupe * rire *.

PATRICK – Mais non, non ! Il doit mettre le cadeau dans la cheminée…

HENRY – C’est pareil.

PATRICK – Non il doit monter dans la cheminée l’enfant….

HENRY * hilare *– Ho oui hihihihih !!!!

PATRICK –  …pour déposer le cadeau…

HENRY – Il se déplace même pas Tonton Lënone, il passe juste en traineau et le gamin doit monter dans la cheminée * fou rire * le gamin doit monter dans la cheminée plein de suie et tendre le plus haut possible le cadeau et Tonton Lënone il passe et il prend le cadeau * voix lugubre * « MERCI ! » et il fait tous les trucs.

PATRICK – Non même pas merci puisque c’est l’enfant qui…

HENRY – Même pas merci * rire * Non, si Tonton Lënone il dit merci, * voix lugubre * « MERCI, MERCI POUR LE CADEAU ». Et en fait, chez les Agamemnistes, on considère que c’est mieux pour l’éducation des enfants parce que tu leur apprends chaque année à apprendre…

PATRICK – À donner, à savoir partager…

HENRY – À donner et à savoir que la possession matérielle c’est rien.

PATRICK – C’est ça.

HENRY – Et que l’important c’est d’avoir … Mais alors il y a un repas de Noël ou c’est gai etc. mais c’est gai un peu nostalgique parce qu’ils savent qu’ils vont perdre tous leurs cadeaux. Donc ils jouent beaucoup avec leurs cadeaux la veille…

PATRICK*riant* – Quelle horreur !

HENRY – La veille ils jouent beaucoup avec leurs cadeaux et le matin ils se réveillent en pyjama, ils se précipitent vers le sapin… Ah mais non…

PATRICK – Mais non !

HENRY – C’est nul ton truc de la cheminée parce qu’ils ont pas la surprise du coup. Moi ce que je voulais c’est qu’ils descendent … il descend quand même pour voir si ses jouets sont partis…

PATRICK – Ah ouais, ouais, ouais !

HENRY – Ils arrivent près du sapin et il y a plus les cadeaux.

PATRICK –  Mais non parce que c’est l’anti-surprise, justement il n’y a pas de surprise, ils savent très, très bien tout ce qui va se passer.

HENRY – Ah ouais putain, ils sont plus intelligents nos enfants Agamemnistes en fait.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Ouais mais c’était beau quand même le côté * sur un ton enfantin * « Ah ça y est c’est le 25 !!! » ils descendent en courant …

RAPAHËL – Ouais mais tu restes dans la logique de la surprise.  Et en fait c’est l’anti-surprise…

HENRY – C’est inéluctable, c’est encore pire…

PATRICK – Ils savent très bien…

HENRY – C’est inéluctable. « Chéri je te promets que tous tes jouets vont disparaitre ». * rire * Alors après, après Tonton Lënone il ramène les jouets au Pôle Nord.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Il les démonte avec les elfes.

PATRICK – Il les démonte

HENRY * rit puis chantonne d’une voix aigüe de lutin * – « Hého hého »… Ils cassent les jouets de toute leur force, ils tapent, ils dévissent et tout.

PATRICK – Ils reconstruisent des arbres, pour l’écologie.

HENRY – Hé ouais voilà ! Bravo ! * applaudissements * C’est ça les Agamemnistes. Et donc on a une chanson comme vous, vous avez Petit Papa Noël et nous donc on a Petit Tonton Lënone, que Patrick va me faire le plaisir d’interpréter * rire * Vas-y je t’écoute Patrick pour…

PATRICK – T’as pas une bande son ?

HENRY*hésitant* – Heuuu tuuuu…attends.

PATRICK * chante sur l’air de Petit Papa Noël * –

Petit Tontooon Lënone,

Quand tu voleras mes jouets,

Là haut sur le toit de ma maison,

N’oublie pas de… de dire que t’es bien une grosse conne !

HENRY * mort de rire * –  Quelle horreur… Les enfants… Les pauvres petits enfants, tu sens qui ils sont énervés vers la fin. Ils sont contents de repeupler la planète mais heu… oh putain.

 

* Interlude musical *

 

HENRY – Riviera Détente spécial Noël, on continue, toujours avec Patrick Patrick, ça va Patrick ?

PATRICK – Ouais, super.

HENRY – Toujours aussi beau même après 20 numéros.

PATRICK – Ouais, 20 ans après, magnifique.

HENRY – En vrai on a fêté les 1 an, on a eu une magnifique surprise de la part des Rivieros, j’ai oublié de le mentionner.

PATRICK – Absolument.

HENRY – Hé oui, j’ai oublié de le mentionner même lors de l’émission avec notre ami Chinito parce que j’avais déjà vu la surprise. Les plus hardcore des Rivieros on fait un clip où ils chantent La Patchole, où ils disent tous Agamemnon. Ça a été organisé de main de maître par Noémie la présidente des Rivieros, c’était très émouvant et c’était pour fêter les un an de Riviera Détente. Ça a quand même changé positivement nos vies euh * hésite *

PATRICK – J’ai retrouvé un travail * HENRY rit *.

HENRY – Non mais c’est vrai, moi en tout cas la mienne oui. Voilà, c’était très émouvant et qu’est-ce que je voulais dire d’autre… Alors oui c’est un numéro …Alors Noël c’est une super période pour les podcasts, parce que les gens ils vont en famille, ils vont voyager, ils vont prendre le train, vous allez prendre la voiture, la bagnole. Et c’est un super moment pour faire découvrir l’émission à votre famille quoi ! Alors ce que je propose Patrick, je viens d’y penser à l’instant. Tu te rappelles quand on avait les messages pour les gens qui étaient au travail ?

PATRICK – Ouais.

HENRY – Quand on faisait des fausses conversations en mode Panic et tout. Là je voudrais faire un mode Welcome, c’est à dire que vous allez mettre ça à la time-line, en fonction que vous soyez avec votre famille. Tu vois genre t’es avec l’oncle, la tante, les grands parents et vous voulez faire découvrir Riviera Détente. Donc ce que je vous propose, c’est qu’on va faire un top, on commence de zéro et on leur parle, on parle à votre famille qui est dans le salon là. Vous venez de manger, vous en avez plein le bide etc. et on s’adresse à la famille pour essayer de faire découvrir notre émission. T’es ok Patrick ?

PATRICK – Ouais.

HENRY – Allez ! Attention donc le time-code je sais pas ce qu’il sera parce que quand ça sera monté ça sera différent. Attention, vous mettrez à cet endroit-là. Je mettrais un truc sur Soundcloud. Trois, deux, un top !

HENRY * d’un ton commercial * – Bonjour à tous la famille de…* chuchote * là tu dis ton prénom. Bonjour à tous la famille de… holala vous avez l’air d’avoir bien mangé non !

PATRICK – Oui, ou dis-donc vous avez fait un bon repas de Noël apparemment.

HENRY – Et le monsieur au fond qui fait semblant de pas écouter là ! Oui, oui vous ! * rire * Oui venez écouter l’émission. Alors bonjour, je m’appelle Henry Michel.

PATRICK – Et moi Patrick Patrick.

HENRY – Et on est les présentateurs

ENSEMBLE – …de l’émission Riviera Détente…

PATRICK – …Famille.

HENRY –  On peut refaire un, deux, trois…

ENSEMBLE – Riviera Détente !

PATRICK – Famille…

HENRY – Pourquoi famille ? * rit * Ah, détente en famille. Alors c’est une émission, c’est un podcast. N’ayez pas peur, vous le tonton là-bas la !!! Ho lala hop hop hop.

PATRICK – Là celui qui s’endort.

HENRY – Hein ! * hilare * Le mec qui casse l’ambiance. * hurle * HOOOO T’AS FINI !!!!

* fou rire *

HENRY – Un podcast, c’est comme la radio sauf que vous écoutez quand vous voulez sur internet et on enregistre ça dans un garage littéralement donc on a peu de moyens. Pourtant vous avez vu ce son, c’est incroyable. * éclate de rire * Le mec il parle de lui. Voilà, alors Riviera Détente, votre euh… la personne qui vous fait écouter ce podcast * en demi-ton * vous avez vu c’est quand même la plus belle personne de votre famille. On va pas se mentir.

PATRICK – Oui absolument.

HENRY – Voilà, * hésite * donc voilà, donc on fait des sketchs, on fait du rap, on fait des imitations. Parce exemple Patrick là, j’sais pas, pourrait imiter François Fillon. Vas-y fait François Fillon.

PATRICK * imitant je ne sais qui * – En tant que Président de la République bientôt * prend une voix grave gutturale * Heu jeee, je déteste les gens.

HENRY * mort de rire * – Je déteste les gens… Pardon excusez-nous. Revenons à nos moutons. Bref on fait des imitations, on fait du rap. Heu je pourrais poser des lyrics sur la situation là. Vas-y fait un beat-box Patrick * rire *, fais un beat-box allez !!!! * fou rire * Faut enchainer, faut que ça soit tonique, c’est du podcast !

* PATRICK fait n’importe quoi *

HENRY – Non mais il faut qu’il y ait un rythme que je puisse rapper. * éclate de rire * On dirait que t’accouches ! Que t’es en plein travail, que t’es en dilatation.

PATRICK – C’est surtout que les sons graves ils sont diffèrent les uns des autres, c’est génial. C’est super complexe c’est du Pierre Boulez …du beat box de Pierre Boulez.

HENRY – D’accord, alors c’est moi qui fais le beat-box ou tu continues…

PATRICK – Non, non pas du tout alors…

* PATRICK fait un beat-box à base de boum-tchick boum boum –tchick *

HENRY * rappe * – Yo ! Comment ça va la bonne famille ?

Vous avez mangé à Noël de la dinde ?

Vous avez mangé de la pintade ?

Bienvenue à tous pour Noël.

Toi le tonton qui a l’air dubitatif.

Tu ferais mieux de te couper les tifs. * rire * C’est complètement nul !!!

* PATRICK s’arrête *

HENRY – Attends, Attends c’est pas fini.

* PATRICK reprend *

HENRY * rappe * – Riviera Détente, vous voyez, c’est le rap dans le podcast

À l’intérieur d’une imprimante 3D vous voyez hein hola !!!

Tu t’es pris pour qui ?

* PATRICK arrête son beat box *

HENRY * éclate de rire * – Et toi… attends…

* rires *

PATRICK * mort de rire * – C’est des rushes que tu mets… tous les Riviera Détente depuis 20 ans tu mets les petits bouts qui restent.

HENRY – Vas-y, vas-y…

* PATRICK reprend le beat box *

HENRY * rappe * – Et toi la mémé qui fait semblant de ruminer.

Ah non pardon vous ruminez vraiment,

Hé ben écoutez cette émission

Puisque les feux de l’amour ça va être arrêté.

Et qu’est-ce que tu fais à quatorze heures ?

Alors tu écoutes Riviera Détente Yo !

* PATRICK arrête le beat box *

HENRY– Voilà, * souffle * pffffiuuu. Voilà donc bienvenue à toute la famille. Vous vous abonnez, vous téléchargez podcast sur votre iPhone, si vous avez pas d’iPhone, vous appelez Free, vous dites que vous avez assez de points et vous vous achetez un iPhone ou alors vous allez sur d’autres sites qui font des podcasts, sur Android ça marche aussi. Et voilà, donc c’est pour ça que la personne de la famille qui vous fait écouter cette émission est de meilleure humeur ces derniers temps, elle a la membrane plus dilatée, ça s’appelle.

PATRICK – Exactement.

HENRY – Chez Riviera Détente, c’est un concept qu’on utilise beaucoup, c’est la dilatation de membrane. Et là je peux vous dire que tous autant que vous êtes, votre membrane, c’est…c’est…pffff j’ai même pas de mots pour dire à quel point elle est pourrie. * fou rire * Donc écoutez Riviera Détente.

 

* Interlude musical *

 

HENRY – Riviera Détente, on revient, toujours ce spécial Noël, spécial vingtième …rholala on aurait dû faire un truc spécial pour la vingtième.

PATRICK – Ben non tous les deux ….

HENRY – Ouais c’est vrai.

PATRICK – C’est normal.

HENRY – C’est normal * rire * c’est normal sans les autres. Tu sais que… t’es au courant qu’il va y avoir pleins de podcasts Riviera Ferraille.

PATRICK – Ouais, je sais.

HENRY – Haaaan j’ai tellement hâte que vous écoutiez. Ça y est, j’ai écouté pour la première fois aujourd’hui le premier extrait… non j’ai écouté déjà deux extraits, un celui de Raphael et un extrait de celui de Clément.

PATRICK – Moi j’ai entendu celui de Clément !

HENRY – Et j’ai très, très hâte que vous écoutiez. Je suis super content, super ému et super fier. * rire * Le mec il pleure.

HENRY – Alors on va parler de Nouvè ! Tu sais ce que c’est Nouvè ?

PATRICK – BONNE NOUVELLE !

HENRY * étouffant un fou rire * – Non c’est Noël, Noël provençal. Parce que Noël provençal, c’est quelque chose de sérieux chez nous. Ça a pas trop rapport avec la religion, vous inquiétez pas. * d’un ton rieur * C’est … on fait des trucs avec le pain, le blé… tu connais les traditions un peu ? Sainte Barbe et tout ?

PATRICK – Non.

HENRY – J’vais te dire.

PATRICK – Les treize desserts mais c’est tout.

HENRY – Alors … je vais mettre une petite musique.

HENRY * d’un ton professoral * – Pour les Provençaux, Noël est certainement la fête la plus importante de l’année ; ceux-ci y sont très attachés et les traditions de la période s’étalent sur deux mois. * fou rire *

PATRICK – Le regard qui attend une réponse.

HENRY – Le cycle commence le 4 décembre, avec le « Blé de Sainte Barbe ». Alors là, dans des soucoupes, on appelle ça les sietoun, tu mets du coton et tu mets du blé ou des lentilles. Et si le blé pousse… dru c’est la fécondité et tu vas avoir plein d’enfants et d’argent. S’il brûle * rire *, s’il y a des flammes c’est que * voix lugubre * TU VAS MANGER EN ENFER D’AGAMEMNON. Donc ça c’est la Sainte Barbe.

HENRY – Début décembre t’as la Foire aux Santons, mais ça on s’en fout. La tradition, le Réveillon de Noël n’existe pas Patrick !

PATRICK * hilare * – Le mec il choisit ses traditions, ça c’est bon, ça c’est pas bon…

HENRY *mort de rire * – Le mec il fait une chronique, il dit « on s’en branle », c’est le truc le plus important de Provence. Non le Réveillon de Noël, ça ce que j’aime beaucoup, c’est le gros souper maigre de Noël, il y a pas de Réveillon.  Bon alors, écoute * refreinant un fou rire * le « gros souper » maigre comporte souvent deux plats de poissons : muges et morues, à Martigues de la poutargue. Tu sais ce que c’est la poutargue ?

PATRICK – Pas du tout.

HENRY – On dirait un mot de Patrick Patrick. C’est des œufs de mulet, la poutargue, c’est délicieux.

PATRICK *surpris* – C’est des œufs…des œufs …

HENRY – C’est des œufs de mulets dans un boudin, on dirait une crotte. Et en fait, tu ouvres une espèce de carapace en cire et c’est des œufs de mulets… le mulet le poisson hein ! Pas… pas l’animal.

PATRICK * rassuré * – Aaaah.

HENRY * imitant un fermier sortant un œuf d’un mulet * – Han Haaaan !!! Tu vas le sortir ton œuf !!!!

* fou rire *

PATRICK * d’une voix lugubre * – C’EST TONTON LËNONE !

HENRY – Tonton Lënone qui arrive, il est tellement méchant qu’il fait peur …

PATRICK * d’une voix lugubre * – TU VAS LE SORTIR TON ŒUF !

HENRY *mort de rire* – Chaque fois il arrive à en récupérer que deux. C’est comme ça que le mulet castré devient le j’sais pas quoi.

PATRICK – Holala…

HENRY – À Martigues de la poutargue, en pays gavot la soupe de lasagnes * fou rire * vous regarderez sur Internet, la soupe de lasagnes * avec l’accent du Sud * « Ho la bonne soupe de lasagne ! », si Floriana écoutait ça… Et la morue aux poireaux. * rire *

PATRICK – De la quiche de truite !

HENRY * mort de rire * – C’est exactement ça !!! De la quiche de truite ! Des cannellonis de soupe ! * rire * C’est très dur à faire parce que la soupe elle tient jamais.

PATRICK – Des spaghettis à la bolognaise aux artichauts.

HENRY – Non ça, ça existe.

PATRICK – Non, ça c’est pas mal.

HENRY – Des raviolis de spaghettis ! * fou rire * Dedans, tu fous des spaghettis…. Han mais c’est génial à faire !!!

PATRICK – Tu rentres des spaghettis dans des raviolis.

HENRY – Non mais les raviolis, tu poses deux plaques…donc tu peux faire des raviolis aux spaghettis.

PATRICK – Bien sûr.  Pour les enfants c’est une super surprise pour Noël. Ils coupent les raviolis y a des pâtes dedans.

HENRY * hilare * – Déjà que tu leur as volé tous leurs cadeaux avec Tonton Lënone, tu leur fais des raviolis dedans t’as des pâtes crues, natures.

PATRICK * hilare * – Même pas chauffés les spaghettis, des petits bouts cassés.

HENRY – Alors, le gros souper commence entre sept et huit heures et se prolonge jusqu’à l’heure du départ pour la messe de minuit. La table de Noël est dressée sur trois nappes, qui supportent trois chandeliers c’est la sainte Trinité etc. Et tu dois laisser la table mise jusqu’au jour de l’an.

PATRICK – Mhm.

HENRY – Le jour de Noël, les enfants ont l’autorisation de se servir seuls à table.

PATRICK – Mhm mhm.

HENRY –  Comme s’ils avaient envie de se servir seuls alors qu’en général… Alors, le truc le plus important, c’est le cacho-fiò. Au début du gros souper que se déroule la tradition du cacho-fiò, ce qui signifie littéralement « mettre le feu » ou « écraser le feu ». *commentaire* Ça veut pas dire la même chose. Voici en quoi consiste le cacho-fiò, en fait c’est le cache-feu, tu caches le feu. Au début du gros souper, l’aïeul, le plus vieux, aidé du Cago-nis le plus jeune de l’assemblée, place une bûche d’arbre fruitier dans la cheminée, il l’arrose de trois libations de vin cuit, la bénit et y met le feu, en prononçant les paroles rituelles : « Cacho-fiò, Bouto fiò ! Alègre ! Alègre ! Diéu nous alègre ! Calèndo vèn, tout bèn vèn ! Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn, E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens ! »  Pfffiou ça veut dire : Dieu nous réjouit – Cacho, tout vient bien – Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient – Et si -l’an prochain- nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins !

* applaudissements *

PATRICK – Ah oui c’est beau ça !

HENRY – Voilà, heu donc …toute les familles en PACA font ça * rire * Non c’est pas vrai, j’ai jamais fait ça de ma vie. Alors, cette bûche sert de lien entre le doyen et le dernier-né, c’est-à-dire entre l’année qui s’achève et celle qui ne va pas tarder à paraître, tu vois. Voilà et puis on réservait toujours une place pour les malheureux, qui pouvaient…* hésite * qui pouvaient truc ça…

PATRICK – Les malheureux qui pouvaient machin !

HENRY * mort de rire * – Le mec qui déteste les malheureux !!! * rire de PATRICK * Les malheureux qui ADBLAaaaaaaaaaa…

PATRICK – Et toute la famille pouvait …ho non merde.

HENRY – Alors, chaque fois que la table de Noël est abandonnée par les convives, les quatre coins des nappes sont relevés pour empêcher les mauvais esprits (…) Tu te souviens comment ça s’appelait les mauvais esprits ?

PATRICK – Heu…

HENRY – Les FOULETOUNS !

PATRICK – Ah ouais.

HENRY – Ou alors les oulurgues…

PATRICK – Mhm mhm.

HENRY * reprend son histoire * –  De grimper et jeter des sorts aux victuailles pour nourrir les défunts. Mais en fait, par mauvais esprits, dans les grandes maisons, il fallait entendre d’abord les souris et les autres rongeurs. Et ça fait une transition avec un truc incroyable qu’il m’est arrivé dans la Lambda Cave.

PATRICK – Ah oui, je suis au courant.

HENRY – Non, mais t’es pas au courant de tout. Je vais te raconter un truc mais tu vas pas me croire. Et je vous jure que c’est vrai ce que je vais vous raconter. Petite musique pour mettre l’ambiance d’abord.

 

*musique de fond mystérieuse et effrayante*

 

HENRY – Alors, c’est un conte d’horreur de Noël… vrai.

* rire de Patrick *

HENRY – Alors. Le…

PATRICK * en riant * – Ah les contes fantastiques…

HENRY – Non, non, mais…

PATRICK – Les contes d’horreur…

HENRY – Alors, je promets… Je promets aux Rivieros que tout ce que je vais raconter est cent pour cent vrai, je le jure de tout ce que j’ai de plus précieux, d’accord ? Je vais vous raconter. Donc déjà là, ça fait quatre jours que c’est à peu près fini, mais on a connu pendant cinq jours une invasion de rats. C’est horrible. J’avais tellement honte que j’en parlais même pas au travail et tout parce que les rats c’est…

PATRICK – Ouais.

HENRY – C’est dégueulasse, et c’est le… C’est le truc suprême, ça montre, ça fait croire que ta maison est dégueulasse ou truc, et c’est, en fait c’est ma faute, c’est parce que j’avais ouvert… ‘fin… Il faut que je fasse un flashback avant. Il faut que je fasse un flashback. Mais disons que les rats ils descendaient dans un endroit de l’étage où il y a la lambda cave, qui est au rez-de-chaussée en fait, la lambda cave, et cette lambda cave, y a un mur qui sépare une autre pièce, une vraie cave —la lambda cave en fait, c’est un garage qui a été aménagé, et à côté y a une vraie cave qui est à fleur de roche de colline, y a pas de mur, c’est la roche de la colline littéralement, et c’est une sorte de pièce cave quoi, où il y a des bouteilles de vin etc. Mais y a des trous qui communiquent avec les pierres quoi, tu vois ? Et c’est par là que les rats sont rentrés. Et j’avais enlevé la porte de cette petite cave, parce qu’elle s’assainissait de plus en plus, et les rats ont commencé à envahir quoi, parce que, l’hiver approche, et ils vont nidifier, et donc ils ont besoin de… non seulement de bouffe, mais de caoutchouc, de paille, de bois, et la lambda cave c’est le paradis là-dessus, y a plein de caoutchouc, y a plein de… Y a pas de paille et de bois, mais ils peuvent prendre plein de trucs. Peut-être un bout de… un bout de biscuit qui traînait, des trucs comme ça…. Et voilà. Et franchement, ça a été cauchemardesque. Les rats c’est horrible, c’était gigantesque, c’est des rats des collines de Grasse hein, c’est pas des… tu vois ? Ils sont gros quoi. Oh ! Et au début j’en voyais un par surprise le soir quand j’allais me coucher, tu sais, tu marches, et d’un coup tu vois le rat qui fait ffffffffffffff ! Qui part…

PATRICK * avec une petite voix* – ???

HENRY – Oui, voilà. Au début, ça me faisait limite rire, mais y a un jour où je suis descendu dans la lambda cave, et c’était parsemé de crottes de rats, et de pisse de rats qui pue, et, et j’ai commencé un truc de panique, parce que, on voyait qu’ils étaient beaucoup, quoi, tu vois ?

* PATRICK acquiesce *

HENRY – Et j’ai vraiment flippé. Mais avant je dois faire un flashback. Dans cette maison, donc, la fameuse pièce avec la grotte, la roche, qui est à côté, y a un trou dans le mur qui permet de communiquer entre la lambda cave et cette pièce, d’accord ? C’était dans l’agglo. Et euh, j’ai… quand j’ai rénové un petit peu la lambda cave, j’ai fait poser du placo, et j’ai voulu garder le trou. Parce que depuis le début, depuis que… le premier… depuis, avant même que je m’installe dans cette maison, j’ai eu le sentiment qu’il y avait une présence dans cette cave. Et la première fois que je suis rentré dans cette cave, y avait par terre, je vous jure que c’est vrai, des pages arrachées de Bible, et des pages arrachées de romans porno. C’était soit l’Évangile, soit des romans pornos. Et des tessons de bouteilles. Dans cette cave. Et j’ai dit en rigolant « Mais c’est une chapelle, cet endroit ! C’est… ». Et parce que comme y a la pierre, en plus, y avait une ambiance de chapelle. Et j’ai senti immédiatement une présence dans cette cave, dans cette pièce à côté… qui avait un trou qui communiquait avec la lambda cave. Une sorte de… de… de fenêtre quoi, en fait. Et donc euh… j’étais pas méga à l’aise avec cette pièce. Et puis le jour de mon déménagement, c’est là que j’ai eu mon accident. Avant même que je dorme dans cette maison, je me suis arraché la cuisse avec une scie à cloche, et je me suis vraiment…  vingt-deux points de suture, je me suis vraiment couper la… le haut de la cuisse en deux quoi. Et euh… et j’ai eu l’impression, après cet accident, d’avoir payé mon tribut pour avoir le droit d’être dans la maison. Et j’ai toujours eu la présence… le sentiment de la présence dans la pièce d’à côté, mais plutôt bienveillante. C’est un sentiment en moi, où je me suis dit « Le truc il est là, mais il… il me veut pas du mal ». Ok ? Ça c’était le flashback. Et attends, depuis, le truc, c’est que ma femme, qui est très rationnelle, elle a l’habitude de mes conneries…

* rires *

HENRY – Et euh… quand les… les ouvriers sont venus pour plaquer, mettre, assainir le mur et tout, je leur ai demandé de garder le trou, qui communiquait avec la cave, parce que j’étais persuadé que l’esprit, ça lui plaisait de regarder ce que je faisais dans la lambda cave.

* PATRICK rit *

HENRY – Je te jure que c’est vrai. Mais pour expliquer ça aux ouvriers, qui disaient « Mais pourquoi vous voulez garder une fenêtre qui donne sur une cave ? », je lui ai dit « C’est pour… aérer euh… Vous inquiétez pas et tout. ». Et ma femme m’avait fait jurer de pas leur dire ce que je pensais quoi.

* rires *

HENRY – Parce que si je leur disais… « Non mais c’est parce que, par rapport à l’esprit, c’est bien qu’il me voie, je sens que ça lui plaît. » En fait, c’était un ressenti. Et j’ai gardé ce trou donc, c’est nickel, c’est super bien usiné et tout, y a un trou etc. Bref. Voilà. Fin du flashback. Un an… Un an et demi se sont passé, c’est donc le deuxième hiver que je passe ici, et là c’est l’invasion de rats, ok ? Et donc j’étais dans un état de fatigue et d’épuisement à cause de ces rats qui envahissaient partout, de folie quoi. Et euh, y a une chambre d’amis en bas, là, dans l’étage d’en bas de la lambda cave. C’est une chambre où je dors très rarement, je dors quand je suis très bourré, et que ma femme veut pas de moi, je ronfle, je pète, des soirs où je suis vraiment cuité, je vais… je vais m’écraser dans ce lit quoi. Et donc c’était un soir où je me suis écrasé dans ce lit, et je vous jure que c’est vrai, je m’endors, je rêve, et vers les trois, quatre heures du matin, la sensation est incroyable : c’est comme si tu regardes au cinéma un film, et que d’un coup y a quelqu’un qui passe sa tête devant toi…

PATRICK – Ouais…

HENRY – …pour te parler.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Et dans mon rêve, y a le visage d’un homme, qui passe devant comme ça, et qui… mais pas méchant, pas menaçant, ni effrayant, qui fait la tête genre euh… « Je suis là ! Coucou ! » Tu vois ? Comme si tu taillais tes haies, tu vois, et que ton voisin passe sa tête par-dessus la haie. C’était vraiment ça. Et le sentiment que j’avais toujours dans cette cave, c’est que c’était l’ancien propriétaire qui est mort en Afrique de… de manière accidentelle…

PATRICK – Ah oui ?

HENRY – Ouais. Et qui est jamais revenu. Il est mort loin, tu vois ? Et j’étais toujours persuadé que c’était ce monsieur, qui avait euh… soixante, soixante-dix ans quoi, tu vois ?  Et l’homme que j’ai vu dans mon rêve, et alors j’ai jamais vu ce monsieur hein, c’était un homme de soixante, soixante-dix ans, euh, pour ceux qui connaissent, il ressemblait un peu à Larry David, et son visage n’était pas menaçant, ni gentil hein, d’ailleurs. Il était… « Je suis là. » Tu vois ? C’était…

* PATRICK acquiesce *

HENRY – Et je te jure, je me suis réveillé, j’avais tous les poils de mon corps dressés, tellement c’était fou la sensation que j’avais eue. C’est comme si tu regardais un film de cinéma et que t’as un visage qui vient devant. Il est passé devant le rêve, quoi, tu vois ? Et en fait, je suis monté immédiatement, je suis… J’ai quitté le sous-sol, quoi. Je suis monté dans ma chambre, j’étais… Je tremblais de tout mon corps ! Franchement c’était… Je… Je me… C’était incroyable cette sensation quoi. Et en fait j’ai compris que… il est… il s’était manifesté parce que les rats l’avaient délogé. Parce que les rats avaient envahi la cave, et les rats l’avaient délogé. Et les rats, dans la… dans l’imaginaire provençal, c’est les mauvais esprits. Et… et, d’une certaine manière il était déplacé. Tu t’en fous de ce que j… * rire * Tu me crois pas ? Mais moi je suis super sérieux quoi.

PATRICK – Joyeux Noël !

* HENRY rit * – Et euh, et donc j’ai… j’ai tout bouché. J’ai… J’ai passé des week-ends entiers à faire des travaux, à boucher toutes les entrées pour les rats, on a fait venir des dératiseurs, on a mis des pièges et tout, et là ça fait quatre, cinq jours que les rats ne sont plus là, on a retrouvé des corps de rats à l’extérieur etc.

PATRICK – Ah ouais ?

HENRY – Ouais.

PATRICK – Des cadavres ? Quelle horreur.

HENRY – Et euh… Ça a été une espèce de boucle bouclée avec cette présence dans la cave, et du coup, à cause des rats j’ai dû boucher la fenêtre.

PATRICK – Oui.

HENRY – Là tu vois, j’ai mis deux planches, parce que sinon, les rats, ils passent.

PATRICK – Oui.

HENRY – Mais le but, c’est que je… j’arrive à dératiser jusqu’au bout, pour qu’il puisse retourner dans la cave, et que je puisse enlever les planches, et qu’il puisse reprendre une activité normale.

* la musique de suspense continue *

HENRY – Riviera Détente on continue. Tiens, est-ce que j’ai plombé l’ambiance avec mon histoire de rats et de porte…

PATRICK – Pas du tout, c’est génial. C’est très dans l’esprit de Noël.

HENRY – Non mais tu… tu réagissais… T’étais là, tu…

PATRICK – Ah non, je… parce que j’étais euh… * rire *

HENRY – T’étais comme ça… Non mais c’est…

PATRICK – Je buvais le… la semence de tes paroles.

* rires *

HENRY – Je suçais la… bite de… tes mots.

* rires *

PATRICK – J’avalais le liquide de sortie…

HENRY – …de l’éjaculat des syllabes.

* rires *

HENRY – Non mais euh… j’ai un peu tendu les membranes de tout le monde. On va… Ce que je propose, peut-être, c’est de faire une méditation de Noël ?

PATRICK – Oui ! Avec plaisir. Vraiment.

HENRY * avec une voix de canard, un peu *– J’ai trouvé un morceau qui a changé ma vie depuis une semaine, qui est magnifique, peut-être vous allez pas accrocher, mais bon moi, ce morceau est extraordinaire et euh… * avec une voix de canard, beaucoup * Et je parle comme ça avec une voix de canard, j’sais pas pourquoi, mais c’est parti pour la méditation.

* musique de méditation *

HENRY – Je voudrais pour cette méditation… que vous annuliez votre corps. Vous allez vous en déshabiller, comme si c’était une vieille salopette. Vous retirez les pieds… les jambes… le tronc… le bras, la tête, et une fois cette enveloppe corporelle ôtée, naturellement, vous vous détacherez du sol. Vous voilà à l’état gazeux. Vous traversez tous les plafonds, et tous les toits, et vous montez aux cieux, comme une bulle remontant à la surface d’un lac immaculé. Vous voyez la ville. Ses lumières de Noël, multicolores, ses voitures qui semblent défiler plus doucement. Vous n’avez ni chaud, ni froid. Vous n’êtes plus un corps. Vous n’êtes même plus un homme, ou même plus une femme. Vous observez, dans votre immanence, le monde des hommes. Des oiseaux volent devant vous, en vous ignorant de ouf. Vous êtes les vigies aériennes de cette soirée d’hiver. Vous êtes dépouillés de tout poids, tout passé, tout présent et tout futur. Vous n’êtes plus présumés de force, ni de faiblesse. Vous n’avez plus de forfait téléphonique. Vous êtes une âme qui monte.

Vous franchissez l’atmosphère sans ressentir aucune migraine. Vous passez devant la Station Spatiale Internationale. Vous apercevez par le hublot le Français Thomas Pesquet, en train de manger à la cuiller un plat préparé par Thierry Marx. Il ne vous voit pas, si ce n’est une petite volute lumineuse.

Il n’y a plus de haut, ni de bas, ni de droite, ni de gauche, et pourtant, vous continuez de monter. Le voyage dure des jours, des mois, des années, des siècles. Il n’y a plus de temps non plus, pour vous, cela semble être un instant.

Au bout de ce long voyage, vous pénétrez dans un autre système. Tout y est identique, et tout y est différent. Vous apercevez à nouveau la Station Spatiale Internationale. Thomas Pesquet dépose avec sa bouche de la nourriture dans sa cuiller. Vous continuez de descendre. Vous voyez les oiseaux voler à reculons. Vous vous rapprochez de la ville. Les voiture défilent en marche arrière. Le temps recule, comme l’océan qui se retire de la plage. Votre descente s’achève au sol, devant la maison de votre enfance. Les secondes, les mois, et les années défilent en une respiration. Et vous vous apercevez, enfant, accroupi au-dessus d’un insecte, jouant avec insouciance. L’enfant vous aperçoit aussi, et vous fait un signe. Il vous demande de vous approcher. Vous vous approchez. Puis il se penche, et vous dit quelque chose à l’oreille. Souvenez-vous de la phrase qu’il vient de vous dire.

* la musique de méditation baisse doucement *

HENRY – Voilà. On sort doucement de la méditation… Concernant Patrick, je vais compter jusqu’à trois, et à trois, il va se réveiller. Un… deux… Droit.

* gémissement de Patrick *

HENRY – Tu te réveilles pas ?

PATRICK * marmonnant * – Vous avez pas dit…Vous avez dit… Vous avez dit « droit »…

* HENRY rit *

PATRICK – …au lieu de trois.

* HENRY rit * – Le mec semi-conscient ! J’ai pas dit trois, vous êtes sûr ?

PATRICK – C’est sûr * rire * * marmonnant * C’est sûr et certain.

HENRY – Bin là je viens de le dire, en vous posant la question, ça doit être bizarre que vous vous réveilliez pas. * rire *

PATRICK * marmonnant * – Ah mais je pense qu’il faut enchaîner dans le… dictionnaire…

* silence * * rires *

HENRY – Le mec il est connivent, il dort pas du tout pendant la méditation, pendant l’hypnose en fait.

* PATRICK rit * – Le commentaire…

HENRY – Alors Patrick, tu m’as dit que tu avais un numéro de ventriloquie.

PATRICK – Ouais. Exactement.

HENRY – Un numéro de ventriloque, comment s’appelle ta marionnette ?

PATRICK – Elle s’appelle Chouchou !

* HENRY rit * – Chouchou. Oh, c’est les aventures de Patrick et Chouchou ?

PATRICK – Ouais.

HENRY – C’est bien ! Moi j’aime bien qu’il y ait du music-hall un peu dans ce podcast. On va faire un… * rire * dans ce… Alors on va faire le générique des… des… comment ça s’appelle ? Le spectacle ? Hein, en fait ?

PATRICK – Oui.

HENRY – Une sorte de spectacle…

PATRICK – Un spectacle de ventriloque.

HENRY – Le spectacle de ventriloque de Patrick et Chouchou !

* Générique de spectacle de ventriloque, qui s’arrête brutalement *

HENRY – Allez Patrick, on t’écoute. * rire * Avec Chouchou.

CHOUCHOU – WOUWOUWOUUUUUU !

PATRICK – Ah oui ? Alors pourquoi tu parles comme ça ?

CHOUCHOU – Bin parce que je suis… c’est la première fois que j’apparais à la radio.

PATRICK – Ah bon ? Bin dit donc, t’es un peu excité quand même !

CHOUCHOU – Ah ouais mais c’est génial euh, je connaissais pas les micros. Voilà, je parle dedans.

* HENRY rit * – C’est impressionnant, on voit vraiment pas tes lèvres bouger. C’est… Il a les lèvres fermées. Vas-y ! Ferme les lèvres, vas-y, parle ?

PATRICK – Mm… Alors, c’est Chouchou qui parle ?

HENRY – C’est incroyable ! * rire *

PATRICK – Ah d’accord.

CHOUCHOU – OHLALA !

* rires *

HENRY – La honte… C’est toi qui parles, je dis c’est incroyable… * rire *

*  rires *

* Générique de spectacle de ventriloque qui s’arrête brutalement *

HENRY – C’était génial. Alors, on va s’approcher de… des vœux de l’an, tu sais, Patrick ? Et, je crois que tu me connais depuis assez longtemps, pour savoir que le jour de l’an, c’est le… c’est la période pour laquelle moi je distingue les vrais amis des faux amis.

PATRICK – Oui ?

HENRY – Parce que, à cause des messages groupés de vœux de l’an.

PATRICK – M-mh. Oui.

HENRY – Alors là, la situation est toujours la même, c’est-à-dire que je reçois quelqu’un qui me dit euh… Je revois un pote en janvier qui me dit « Mais euh, salut, ça va ? » Je fais « Ouais. » Il me dit « Mais tu aurais pu me souhaiter la bonne année. » « Je… Je lui fais « Bin tu me l’as pas souhaitée non plus. » Il fait « Si, je t’ai envoyé un sms. » Je fais « Ah non ! Non. Tu m’as pas envoyé un sms. T’as envoyé un sms groupé. »

PATRICK – C’est pas pareil !

HENRY – C’est-à-dire t’as tapé un message, tu fais contacts, à toutes… toute la bande, et envoyer. Je veux dire, y a zéro effort. C’est comme les gens qui te souhaitent bon anniversaire, depuis qu’il y a Facebook, moi pour montrer que je suis un ami, je ne souhaite pas bon anniversaire, depuis qu’il y a bon anniversaire sur Facebook. C’est tellement facile de laisser un message sur un statut, parce que maintenant, les, les logiciels te rappellent que c’est l’anniversaire de quelqu’un. Donc y a plus aucune… aucun mérite. C’est dans… À quoi ça sert de dire Happy Birthday à quelqu’un, alors qu’un logiciel t’as dit de le dire ? Voilà ? Donc moi, ma preuve d’amitié, c’est de ne pas souhaiter bon anniversaire. Bref. Je dis à quelqu’un, je dis ça, un message collectif, euh… je voudrais qu’il y ait marqué Henry-Michel quoi, faut marquer mon prénom. Donc déjà tu emmerdes la moitié des gens si tu dis ça. Bonne année Henry-Michel ! Là je te croirai. Et donc l’année prochaine je revois la personne, il me fait « T’aurais pu me souhaiter bonne année ». Je lui dis « Ah ouais ? Pourquoi ? » Il me dit « Parce que je t’ai… je te l’ai souhaité, moi. » Je dis « Ah non, je suis désolé. » Il me dit « Si je t’ai envoyé, regarde, Bonne année Henry-Michel » ! Je fais « Ouais, mais, ça pourrait être une… j’ai vu, y a maintenant, y a des logiciels, où ça va dans ton carnet d’adresses, je fais mailchimp ou un truc comme ça, tu mets une variable prénom, et je fais Bon anniversaire, il fait… Bon an… euh, Joyeux euh… Bonne année… Patrick.

* PATRICK rit *

HENRY – Meilleurs vœux pour toi ! Tu vois ? C’est ça.

PATRICK – Joyeux Anniversaire ! euh… Noël… du Nouvel An… PATRICK !

* rires *

HENRY – Joyeux Anniversaire ! Téléphone Patrick. Portable.

* rires *

HENRY – Bonne année ! Portable Patrick, Cannes.

PATRICK – Joyeuses Fêtes ! 06 15 92…

* HENRY rit * – Bref, j’ai dit « Avec les logiciels que vous avez, ça peut tout à fait être un logiciel. Il faut que tu mettes mon prénom, mais que tu mettes un mot variable que je te donne avant. Un code. Tu vois ? Tu… Artichaut.

PATRICK – Ouais.

HENRY – Bonne année Henry-Michel artichaut. Là je sais que c’est toi parce que t’avais le mot…

PATRICK – Ah c’est pile ouais.

HENRY – …que je te donne avant.

PATRICK – Ouais.

HENRY – D’accord ? Voilà. Et c’est pour ça que mes vrais amis, chaque année, je reçois des messages genre Happy 2017 Henry-Michel prépuce ! Bonne année Henry-Michel Fujihama. Henry-Michel hémorroïdes, je te souhaite une bonne année 2017 !

* rire *

HENRY – Voilà. Non, mais c’est horrible les messages groupés. Ne faites pas ça, ne faites pas ça. Je peux pas croire que les Rivieros fassent des messages groupés. Je peux pas le croire. Tu fais des messages groupés toi ?

PATRICK – Euh ouais.

HENRY – Ok. * choqué * C’est vrai ?

PATRICK – Oui.

HENRY – Et quand tu me dis Bonne année, c’est un groupé ?

PATRICK – Non. Pile pas toi.

* HENRY rit et applaudit * – C’est génial !

PATRICK – Mais je te jure, c’est vrai ! Mais c’est vraiment vrai de vrai.

HENRY – C’est trop mignon !

PATRICK – Toi non.

HENRY – Ooooh…

 

* Jingle Bell Rock *

 

HENRY – Tu te rappelles quand on essayait… On faisait des jeux, on s’amusait à chanter faux les trucs ?

PATRICK – Ouais. C’est génial !

HENRY – Et aussi quand on fait partir les trucs d’une note. * chantant uniquement sur la première note * Imagine all the people…

PATRICK – Ouais.

HENRY – Tu commences une chanson où tu…

PATRICK – Ouais, ouais.

HENRY – …qui commence par la même note…

PATRICK – C’est génial !

HENRY – …et en fait tu surprends les gens parce que c’est toujours la même note. Tu vois, comme dans Imagine ?

PATRICK – Ouais. Ouais.

HENRY ET PATRICK * chantant uniquement sur la première note * – Imagine all…

PATRICK – Ah oui je vois.

HENRY * chantant toujours sur la première note * – the people.

* PATRICK rit *

HENRY – Non c’est ça !

PATRICK – Ah non mais avec la voix entre voix c’est encore pire maintenant.

HENRY * chantant uniquement sur la première note * – Jingle bell…

HENRY ET PATRICK * chantant uniquement sur la première note * – Jingle bell, jingle all the way

* rires *

HENRY – Tu vois ? ???, elle fait « mmmmmh », elle tape, elle va danser avec toi, et tu fais * chantant uniquement sur la première note * Jingle bell, jingle bell, jingle all the way, oh what fun it is to… * rire * C’est fou quand même, parce que sur une chanson… Bin y a la chanson de Jobim euh… Samba d’une note. Enfin, c’est une triche parce que après il change vite de note, mais… tu me fais tout le premier couplet avec une seule note. * guitare *

HENRY – C’est euh… * sur une seule note * Pa… paaa paaaa… C’est quelle note d’ailleurs ? * guitare * Paaa… paaaa… C’est euh… * guitare * C’est… enfin, c’est…  c’est censé être si, mais ma guitare est désaccordée. * chantant sur le si en s’accompagnant à la guitare * Baa… eee… Eis aqui este sambinha, Feito numa nota só. Outras notas vão entrar, Mas a base é uma só.

C’est une seule note.

PATRICK – Ouais ouais.

HENRY – MIND BLOWN !

* PATRICK rit *

HENRY – Après il chante… il change de note, donc c’est de la triche. * sur une autre note, s’accompagnant à la guitare * Na-na-na, nananana… Merde, c’est pas du tout les… j’sais plus les accords. Voilà. Et donc on s’amusait à faire des chansons d’une note, par exemple :

HENRY ET PATRICK * chantant uniquement sur la première note * – Au clair de la lune, mon ami Pierrot…

HENRY – C’est bien pour méditer, hein ?

PATRICK – Attends mais… Le… Le chant de Tonton Lënone c’est ça en fait !

HENRY – Oh ! Et le truc horrible que je viens de réaliser avec Tonton Lënone, c’est que, tu sais les enfants qui appellent le Père Noël pour… les numéros téléphoniques, les serveurs téléphoniques ?

PATRICK – Oui.

HENRY – Là c’est lui qui les appelle. Ils savent pas quand.

* PATRICK rit *

HENRY – Ça sonne… dans la maison, le gosse il est en train de jouer avec son, sa voiture, dans sa chambre, comme dans Shining, et les parents qui disent « Bastien ? Il y a quelqu’un au téléphone pour toi. » * rire * Il vient, et il fait « Allô ? »

PATRICK – OUI ? BASTIEN ?

HENRY – C’est qui ?

PATRICK – Tonton Lënone.

* HENRY rit * – Merde.

PATRICK – J’AI UN CADEAU POUR TOI.

HENRY – Non !

PATRICK – Quoi ?

HENRY – Il dit… Tu appelles pour… faire la… pour lui dire à l’avance tous les cadeaux…

PATRICK – Mais justement ! Je vais lui dire, après.

HENRY – Mais c’est pas un cadeau pour moi !

PATRICK – Mais si… ‘fin d’accord, ok.

HENRY – C’est… Il formulerait pas comme ça, il…

PATRICK – Ok, ok.

HENRY – Il dir… il…

PATRICK – D’accord. Cash méchant. Ok, ok.

HENRY – Allô ?

PATRICK – ALLÔ BASTIEN ?

* HENRY rit * – C’est Tont…

* rires *

* HENRY rit * – Ouais attends…Attends. * dans le personnage * C’est Tonton Lënone ?

PATRICK – OUI.

HENRY – Pourquoi vous m’appelez ?

PATRICK – JE VIENS POUR TE VOLER TES… TOUS TES JOUETS.

HENRY – Vous avez la liste ?

PATRICK – OUI.

HENRY – Qu’est-ce que vous voulez me prendre ?

PATRICK – TON CAMION DE POMPIER…

* HENRY soupire de déception * – Quoi d’autre ?

PATRICK – TES PLUMOBILS…

HENRY – Oui…

PATRICK – TOUS !

HENRY – Mes PLUMOBILS ?

PATRICK – OUI.

HENRY – Mes Plumobils en plumes ?

PATRICK – OUI.

* HENRY rit * – D’accord.

PATRICK – TES PLU-BO…MOBILS.

* HENRY rit * – Tonton Lënone qui arrive pas à prononcer les trucs !

PATRICK – AH COMMENT ON TI… COMMENT ON DIT DÉJÀ ?

HENRY – Et vous allez passer quand me prendre mes jouets ?

PATRICK – CE SOIR.

HENRY – Et vous… Vous sonnerez ? Vous…

PATRICK – NON. TU DISPOSES TES BEAUX JOUETS AU PIED DU SAPIN.

HENRY – Ah, je monte plus à la cheminée ? Ça a changé ?

PATRICK – NON. OUI.

* HENRY rit *

PATRICK – Mais non. ?? alors.

* HENRY rit * – J’adore ! Le mec un peu embêté « AH CA A CHANGÉ DEPUIS HIER. » D’accord Papa No… Euh, d’accord Tonton Lënone.

PATRICK – MAINTENANT TU VAS CHANTER MA CHANSON.

HENRY – Vous voulez que je chante votre chanson ?

PATRICK – OUI.

* note de guitare *

HENRY * chantant uniquement sur la première note, partiellement accompagné par la voix agamemnesque de PATRICK et une note récurrente de guitare entre chaque strophe * – Petit Tonton Lënone, quand tu descendras du ciel, me voler tous mes jouets * rire d’HENRY * N’oublie pas que je te déteste.

* applaudissements et rire *

HENRY * avec l’accent du sud * – Sauvons le théâtre subventionné. Notre troupe…

* PATRICK rit *

HENRY – …se représente… Nous vous serons au off d’Avignon le mardi et le mercredi 17. Voilà.

* musique *

HENRY – Alors c’est le dernier épisode avant Noël, mais aussi avant le… le réveillon de nouvelle année, avec des appréhensions pour 2017 * rire * * avec l’accent américain * Avec Trump, qui va devenir Président, * voix normale * et plein d’autres merdes, et euh…

* PATRICK rit *

HENRY – On a plus que jamais besoin d’être unis entre Rivieros, de rigoler, etc. Donc Patrick j’ai fait un appel lors de la dernière émission, tu l’as pas entendu mais, un appel à des chansons à travers la France, et puis j’ai demandé sur un post Facebook aux Rivieros d’où ils venaient, chacun m’a… m’a dit d’où il venait etc. C’était super, on a des gens de toute la France, on a beaucoup de graphistes, beaucoup de codeurs, de développeurs, qui nous écoutent en travaillant. Alors si tu veux faire des conseils… Attention à votre curseur là… Voilà. Bougez bien… Là… C’est un peu rouge, à droite…

PATRICK – C’est…

* HENRY rit * – …à droite… Des conseils de codage Patrick.

PATRICK – Oui. Alors… C’est parti. Conseils codage. Alors. Tu p… Tu… avances la sour… Voilà.

HENRY – Je crois pas qu’ils soient à la sourie, les codeurs. C’est plutôt au clavier.

PATRICK – Plutôt au stylet ?

HENRY – Non, c’est au clavier, le codage.

PATRICK – D’accord. Ah oui ! Au codage, pardon !

HENRY – Un, deux, trois.

PATRICK – Bon. Donc… la flèche de… vers le haut…

* HENRY rit *

PATRICK – Plein de fois. Garde appuyée ta flèche vers le haut, tu appuies sur le A en même temps.

HENRY – Et tu fais eff… Effacer tout. Contrôle A, tout effacer.

PATRICK – Tout effacer.

HENRY – Non mais, je suis impressionné qu’il y ait autant de codeurs et de développeurs, etc.

PATRICK – Sérieux ?

HENRY – Ouais, ouais, ouais. Des… Beaucoup de filles, dans les nouveaux…

PATRICK – Ah oui ?

HENRY – Oui, ça vient de toute la France, j’étais très content, ils sont beaux, et alors j’ai eu le témoignage de quelqu’un, je n’ai plus le prénom là parce que j’ai pas sous les yeux, il a fait écouter Riviera Détente à son épouse en salle d’accouchement, Patrick !

* applaudissements *

HENRY – En salle de travail ! Et tu sais comment il a appelé sa petite fille ?

PATRICK – Non.

HENRY – Patrickette Patrickette.

* rires *

PATRICK – Rivieros Patrickos.

HENRY – Non. Il l’a pas appelée comme ça mais, tu te rends compte ? C’est incroyable, y a un bébé, en salle de travail, il lui a fait écouter Riviera Détente.

PATRICK – C’est émouvant, ça.

HENRY – Fesses la… Les… La Fesses des Chattes, l’impro dans l’hopital…

* rire *

HENRY – J’espère que c’était un épisode plus… family friendly. Mais enfin c’est… C’est vraiment super, les témoignages sont dingues, y a beaucoup de… beaucoup de, d’auditrices de Riviera qui ont découvert l’émission par le biais de leur copain, et vice versa. Souvent, y en a un dans le couple qui… qui met le doigt dedans, et qui essaie de progressivement amener sa copine à dire « ça t’a déjà caressé la tête un jour de… d’écouter Riviera Détente ? » « Oh, pas nous ! On n’a pas besoin de ça, nous… » et tout. Il dit « Ouais, mais tu sais, avec l’usure, etc. Ça… ça coûte rien d’essayer une fois ! Tu écoutes un épisode, et puis si ça te plaît, on y retourne. » «  Euh, ok, j’écoute, mais je fais rien hein ! Je reste spectatrice. » « Vas-y, écoute ». Et donc on y va, au début ils écoutent juste cinq minutes, et puis après elle aime bien, et ils écoutent l’émission. Et tout le monde écoute l’émission Riviera Détente. Voilà. Et y a beaucoup de gens qui écoutent, toujours Rennes, beaucoup d’Alsace, Poitiers, y a des très, très belles villes qui sont autour des Rivieros. Donc Patrick et moi, on tient à vous souhaiter, les Rivieros, un…

HENRY ET PATRICK – …Joyeux Noël !

HENRY – Pour ceux qui fêtent pas Noël, euh, que vous soyez, que vous croyiez en d’autres religions, Joyeux…

PATRICK – Non-Noël.

HENRY – Non Noël.

PATRICK – Joyeux…

HENRY – Hannukah ?

PATRICK – Ronaldz.

* HENRY rit * – Ronaz. Et pour les laïques, qui sont très malheureux, en ce moment, parce que… Enfin non, pas les laïques, les… athées ! Les athées.

PATRICK – Je sais pas.

HENRY – …qui… qui sont malheureux dans cette décennie très religieuse…

PATRICK – En fait oui…

HENRY – Maintenant, de se retrouver entre copains, de bien s’éclater, parce que, Noël c’est surtout un prétexte culturel pour… pour se faire de bons gueuletons, etc. Et de penser un peu à l’année qui vient de s’écouler. Voilà, on vous fait plein de gros bisous, la bonne année on se la souhaitera l’année prochaine, mais en tout cas si vous me la souhaitez, vous savez qu’il faut la personnaliser. Pas de choses groupées. Patrick, merci d’avoir été avec moi toute cette année.

PATRICK – Ah c’est super ! C’est génial.

HENRY – Tu… Tu m’as…

PATRICK – Ouais.

HENRY – C’était sup… Une année, on a passé une année ensemble sans…

PATRICK – Sans conflit.

HENRY – Nan pas sans conflit, on n’a jamais eu de conflit, on a eu un de longtemps, mais euh, c’est chaque année de plus avec toi, c’est super précieux.

PATRICK – Han. * bruits de bisous *

HENRY – Voilà. On vous embrasse * rire * C’est beau ! On a été tellement esprit de Noël dans cette émission ! C’est génial ! À la prochaine les Rivieros !

* musique de fin qui commence *

HENRY – Grâce à vous mes Rivieros, Riviera Détente a été… a été distinguée parmi les podcasts de l’année 2016 par Apple iTunes, et élu meilleur podcast 2016 par Podcastor et ses auditeurs, alors merci. On va essayer de continuer, de rester nous-même, vous avez donné beaucoup de bonheur, c’était toute une année passée ensemble, et on se retrouve en 2017. On vous fait de gros bisous.

* musique de fin *