Riviera Détente

Riviera Détente #26 – Secrets

Jamais j’ai autant peu pécho que quand je chantais Simon & Garfunkel. Henry Michel

Retour de Patrick Patrick pour un épisode d’entre deux tours, où nous échangeons sur toutes nos premières fois avec une précision redoutable. Nous dissertons aussi sur les méchants qui rigolent, la musique du futur, et diffusons en exclu l’extrait d’une de nos premières émissions diffusée il y a 17 ans.
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RIVIERA DÉTENTE ÉPISODE 26 – SECRETS
Retranscription

* Pré-générique Riviera Ferraille *

* Musique *

PATRICK – Riviera Détente. Avec Henry Michel! Je suis Patrick Patrick en direct de la Lambda Cave.
HENRY – Yeah! Come on! Vous le sentez le summer? Yeah! * rire *
* claquements de doigts sur le rythme de la musique *
HENRY * chante * – À bord de ma décapotable
Riviera trois un zéro
De Cannes à Monaco
Moi je vais à Monaco
Le vent dans mes ch’veux
Forme des vagues bleues
Et moi je souris parce que
La vie est trop sérieux
PATRICK * chante * – On va faire des courses à Monaco
Pour dépenser tout notre argent
Car à Monaco il y a
Beaucoup de gens très, très riches
Et nous on aime bien vivre
Avec des gens très très riches
Pour faire des courses
Plein de pognon
Et des baises, et… et niquer!
* HENRY est mort de rire *
HENRY * chante * – La France est divisée
Entre les pro, les contre
Entre salé, sucré
Entre les brunes, les blondes
J’conduis vite, j’y peux rien
C’est dans ma nature
Je vis bien
Yolo
Y.O.L.O.
You Only Live Once
Ca veut dire tu ne vis qu’une fois
Mais si tu ne vis qu’une fois
Mets ta ceinture
Parce que justement
Si tu conduis vite
Tu peux vivre plusieurs fois
Et que tu t’en fous d’avoir des accidents
PATRICK * chante * – Et ensuite on va au McDo
Même si on n’aime pas le McDo
Et ensuite on va au Quick!
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas le Quick
PATRICK * chante * – Et ensuite on va aux Galeries Lafayette
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas la Galeries Lafayette
PATRICK * chante * – Et ensuite on va à la plage!
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas la plage!
HENRY * chante * – Et ensuite on paie nos impôts
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas les impôts!
HENRY * chante * – Ensuite on a un nouveau Président
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas les nouveaux Présidents!
HENRY * chante * – Et ensuite * rire * on meurt
EN CHOEUR – Même si on n’aime pas la/les morts
HENRY * chante * – Nous c’qu’on aime
C’est le chill
Au bord d’une plage
Au bord d’une île
Avec un rosé, dans la main
Une pizza, dans la bouche
Que j’retire de la bouche, pour te parler
Pour te donner mon flow
PATRICK * chante * – À minuit, on va
Faire le bain de minuit
Comme… tout c’qu’on aimerait bien faire faire quand on est adolescent
Et on le fait pour de vrai
Mais juste quand on a cinquante ans
Parce que, avant, on n’ose pas trop
Montrer nos sexes.
HENRY * chante * – Riviera Détente, dans tes écouteurs
Dans ton RER ou
Utilisant ton mixeur
PATRICK * chante * – Ah là j’suis bien d’accord mon frère!
Parce que tout ce que tu viens de dire c’est tout ce que les gens qui pensent
Que nous on s’aime pas
Alors que nous on voudrait bien la belle présidence
HENRY – Riviera Détente numéro 26! Ouééééééé!
* applaudissements *
* la musique continue *
HENRY – Avec mon Patrick Patrick, qui est de retour. Ca va Patrick?
PATRICK – Ouais, super!
HENRY – Pourquoi tu viens plus?
PATRICK – Mais je viens maintenant!
HENRY – Ouais mais tu vas, tu allais un peu moins…
PATRICK – Tu as laissé ma place à des filles.
HENRY – T’étais dégoûté que je voie les trois filles la dernière fois?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Eh bin… t’as bien eu raison, parce qu’on s’est, on a bien rigolé, hein, tu sais?
PATRICK – Pile sans toi!
HENRY – Et pourquoi tu viens moins? Tu peux le raconter, juste, très sommairement?
PATRICK – Eh bin parce que j’ai…
HENRY – Que les gens croient pas que tu aimes plus Riviera Détente.
PATRICK – Ah non, non! J’ai des obligations euh… ul… euh… extra-Riviera Détente…
HENRY – Ouais…
PATRICK – …qui font que le mercredi, eh bin, vraiment je peux pas, des fois.
HENRY – Alors q… attends. Et le mercredi, c’est le seul jour où tu peux? Potentiellement. Voilà.
PATRICK – Et là, exactement. C’est pour ça, en fait, hein.
HENRY – C’est-à-dire avant, tu pouvais tous les mercredis, presque…
PATRICK – Non.
HENRY – Non?
PATRICK – Jamais.
HENRY – Jamais? D’accord. * rire * Je sais pas, j’ai l’impression que tu viens moins.
PATRICK – Pas du tout!
HENRY – Mais si, tu viens moins, tu venais pas une fois par mois!
PATRICK – Ouais, depuis un, depuis deux mois, je viens moins.
HENRY – Ah, d’accord!
PATRICK – Voilà.
HENRY – Tu viens plus qu’une fois par mois.
PATRICK – Non! Parce que là, y a eu les vacances, pis c’est tombé à chaque fois au moment où j’ai des réunions…
HENRY – Parce que les gens, j’ai des mails qui disent “ouais, Patrick euh, il se la pète…”
PATRICK – Ah oui?
HENRY – “Il vient plus… et tout. Ouais, depuis que c’est une star, il…”
* PATRICK rit * – Une star!
HENRY – Je vais te retrouver dans d’autres podcasts?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Dans un podcast concurrent?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Lequel? Je crois pas, je pense pas que tu connaisses un seul nom de podcast concurrent.
PATRICk – Si, si. Les Aliens de Internet!
* HENRY rit * – Patrick, ce qui est vrai, c’est qu’il connaît aucun podcast français. Sérieux, tu en connais pas un? Essaie d’en… concentrer…
PATRICK – Bin si, Studio 404…
HENRY – Ah! Tu vas faire dans, tu vas aller dans Studio 404?
PATRICK – Ouais!
HENRY – C’est vrai?
PATRICK – Ouais!
HENRY – Mais c’est une émission sur l’High Tech et tout!
PATRICK – Ouais.
HENRY – Tu vas f… parler de quoi dans l’High Tech?
PATRICK – Ils m’ont invité… bin, de High Tech.
HENRY – Et, ah ouais? Tu vas chroniquer des objets, des produits trucs connectés?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – Tu vas connecter quoi… chroniquer quoi, par exemple?
PATRICK – Alors, je vais parler de… des…
HENRY – La musique et le saxophone électronique?
PATRICK – Saxophone qui est relié à Internet…
* HENRY rit * – Et ça sert à quoi? Il te dit les notes que tu joues?
* PATRICK rit * – Oui. Tu souffles dedans en appuyant sur n’importe quel bouton, et effectivement, il te sort une partition.
* blanc, durant lequel on peut entendre la musique d’intro en sourdine et les grenouilles *
HENRY – Mais ça existe, déjà, non? Les micros connectés…
PATRICK – Ouais, mais ça sert à rien. ‘Fin, c’est utile pour ceux qui savent jouer de l’instrument.
HENRY – Mais alors, euh, c’est, tu… chroniques des trucs qui existent déjà?
PATRICK – Ouais.
HENRY – C’est ta… c’est la spécialité de ta chronique?
PATRICK – Ouais.
* HENRY rit * – C’est des objets déjà…
PATRICK – Je découvre des choses des années 80.
* HENRY rit * – Oh ce serait génial! Tu prends un mec… Ohlala, idée de génie! Tu fais un podcast, et tu fais venir un mec, tu deales avec une prison connue, pour absolument sor… choper à la sortie de prison un mec qui a passé cinquante ans en prison, et il chronique… * rire * le mec il était animateur avant d’entrer en prison, et il doit chroniquer les objets du futur qu’il découvre. Et le mec, vraiment tu le contrôles. Bon, c’est pas très drôle pour lui parce qu’il était en prison, et d’un coup il vit chez toi, et il vit complètement isolé.
PATRICK – C’est une star.
HENRY – Et toi, chaque semaine, tu lui donnes un objet, tu dis “Tiens. Ca s’appelle un iPhone, y a une carte sim, fais ton truc.” C’est en verre, tu te rends compte? Rien qu’en trente ans, le mec, tout ce qui est…
PATRICK – Non, c’est vrai, t’as raison, hein.
HENRY – La, le week-end dernier, mon beau-frère il avait un drône, il a fait voler son drone. C’est, c’est… avec l’iPad, c’est un des trucs… C’est un des rares trucs avec l’iPad où gamin, on imaginait le futur comme ça.
* PATRICK acquiesce *
HENRY – Tu vois ce que je veux dire?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – Les voitures elles ont pas bougé. Mais, tout ce qui est iPad, c’est quand même super impressionnant, les trucs tactiles, et les drones! Putain, maintenant ce qu’ils font en drone c’est incroyable.
PATRICK – Tu l’as… tu l’as dirigé?
HENRY – Je l’ai dirigé mais je préfère être filmé, moi. Je préfère être la star.
* PATRICK rit *
HENRY – Donc je cours à côté du drone et tout, et le drone il s’envole… J’adore. Ok Patrick. Bin on est content de te revoir ici.
PATRICK – Bin moi aussi!
HENRY – Alors, c’est une émission un peu spéciale, je dis ça à chaque émission comme les YouTubeuses, mais euh… Tu sais pourquoi c’est une émission super spéciale?
PATRICK – Non?
HENRY – On enregistre, on est le 26 avril…
PATRICK – Ouais.
HENRY – Et je crois que quand l’émission va passer, y aura un nouveau Président pour la France.
PATRICK – Ah oui! Bin oui, forcément.
HENRY – Ou une nouvelle Présidente. Et à l’heure où je te parle, honnêtement, j’ai un doute énorme sur, pour savoir qui va gagner.
PATRICK – Mais nooon!
HENRY – Bin moi je te dis que oui. Euh… bref, quoi qu’il en soit, quel que soit le résultat, je pense que la France, euh… on va en ressortir divisés.
PATRICK – Oui.
HENRY – Plus que jamais.
PATRICK – Complètement.
HENRY – Ca a été une campagne hyper fatigante, hyper fatigante. Je trouve que… est-ce qu’on avait déjà vraiment vécu une campagne avec un internet full fonctionnel y a cinq ans? Oui, mais je pense que les réseaux sociaux ça a passé à l’étape au-dessus
PATRICK – Non, mais le, le, le… l’offre n’était pas aussi…
HENRY – Ouais, l’offre.
PATRICK – Voilà.
HENRY – Même y a cinq ans, y avait eu une grosse offre, hein, mais là…
PATRICK – C’est pas pareil.
HENRY – Et surtout, la libération de la parole… des gens, c’est incroyable.
PATRICK – Via les réseaux sociaux, c’est terrible. Terrible.
HENRY – Et ça… et j’ai trouvé cette année Facebook plus violent que Twitter. Encore plus violent que Twitter.
PATRICK – Ah ouais?
HENRY – Ah ouais! C’est que Twitter, on est tellement saturés d’infos qu’on… à la… je pense qu’à force on devient un peu polis par le truc. Polis pas dans le sens politesse, mais dans le sens usés, et donc on s’habitue à certains trucs, mais sur Facebook, c’est une violence des bulles filtrantes et tout, et moi, tu sais, le phénomène des bulles filtrantes, ça veut dire que t’as, que, en fait, tu fréquentes que des gens qui ont à peu près le même avis que toi, quoi.
PATRICK – Oui.
HENRY – C’est pour ça que les gens croient aux fake news, et tout. Et euh, moi mon Facebook, c’est un bordel monstre, parce que j’ai ma famille, j’ai les parisiens, journalistes, j’ai les copains varois, j’ai… Moi j’ai, je dois, cinq bulles filtrantes sous la gueule, et c’est… C’est d’une violence incroyable. Donc j’espère qu’à l’heure où cette émission passe, et que le Président a été choisi, la France est… va s’apaiser? Et je pense qu’on a besoin de Riviera Détente pour…
PATRICK – Ouais! Absolument.
HENRY – …pour dire, réparer cette membrane, les dilater, et, franchement, là on est le 26 avril, on enregistre cette émission, et je pense qu’on a un peu les membranes contractées.
PATRICK – Un peu.
HENRY – Moi ça fait quelques jours que je suis…
PATRICK – Moi aussi.
HENRY – Euh… barbouillé.
PATRICK – J’avoue.
HENRY – Barbouillé par ces élections quoi, parce que ça prend pas la direction qu’on… qu’on veut, et…
PATRICK – C’est pas beau!
HENRY – C’est pas beaaauuu…
PATRICK – C’est pas beau, voilà.
HENRY – On prend aucun plaisir, aucun. Pas UN moment où t’aies un peu de plaisir dans ce truc: le plaisir de voter, le plaisir de voter pour des idées, de les voir s’appliquer…
PATRICK – Ouais, ouais, ouais. Exactement.
HENRY – Le plaisir de croire aux gens! Le plaisir de, tu vois, de… C’est… c’était dur, quoi! C’est dur de faire un Riviera Détente en… dans l’entre deux tours, quoi. Franchement…
* PATRICK acquiesce *
HENRY – Et euh… Et au final, quel que soit le résultat, parce que moi je… je reste totalement très, comment on dit, Schrödingerien, là, j’imagine que peut-être les gens vont écouter cette émission sous Macron, ou que les gens vont écouter cette émission sous Marine Le Pen.
PATRICK – Ouais…
HENRY – Tu te rends compte, le truc?
PATRICK – Bin, il faut qu’on fasse deux… deux versions différentes….
HENRY – Oh bin non!
PATRICK – …de l’émission.
HENRY – Euh… Justement, je pense que non, ce qui est beau, c’est de, d’essayer de, d’être adaptés aux deux… deux situations. * rires * Mais je pense que dans les deux situations, y aura beaucoup de gens, ‘fin la France sera divisée, et il y a un seul truc qui réunit tout le monde, c’est le rire. Parce que moi j’ai jamais été dans la victimisation, j’ai jamais été dans la… condamnation des gens qui votent… euh… les extrêmes; je pense que, y a pas… de leur part y a très peu de vrais méchants, si tu vois ce que je veux dire? De… de gens qui… votent par méchanceté, tu vois?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – Je pense que, y a tous des oiseaux blessés d’une manière ou d’une autre.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Euh… de leur éducation, de leur manque de bagage intellectuel, leur manque de culture, de la souffrance sociale qu’ils ont eue, peut-être d’une agression à droite à gauche, ou… Je n’arrive… Moi j’ai jamais réussi à, à… à insulter, tu vois, ces gens-là. Je pense que c’est désolant, mais euh… mais voilà. Ils ont tous leurs raisons, tu vois? Je pense pas…
PATRICK – Ouais, mais c’est, c’est…
HENRY – Y en a qui votent peut-être par méchanceté, mais… Mais je pense que c’est que des oiseaux blessés. Je pense que la France, là, est un pays un peu d’oiseaux blessés. Après, y a des privilégiés qui se croient blessés et qui réalisent pas leurs privilèges, quoi, tu vois? Ca… Et je suis le mieux placé pour en parler, en étant un homme blanc * rire *, un homme blanc euh…
PATRICK – Riche.
HENRY – Euh, non, pas riche, malheureusement, mais euh… Ca c’est à cause des Rivieros qui parlent pas assez de l’émission autour d’eux.
* PATRICK rit *
HENRY – Mais euh, voilà.
PATRICK – C’est à cause de vous! Y a l’amour entre nous, mais c’est à cause de vous!
* rires *
HENRY – C’est le rire qui va réunir tout le monde. Alors, est-ce que, justement je me posais la question Patrick, ça m’a toujours perturbé dans les, dans les films ou les dessins animés qu’on regardait quand on était petits…
PATRICK – Ouais…
HENRY – Est-ce que les méchants, bon, à la fin d’une aventure, qu’ils aient gagné ou qu’ils aient perdu, ils rentrent à la base avec leurs… avec leur armée de méchants, quoi, tu vois?
PATRICK – Oui.
HENRY – Est-ce que l’armée de méchants, chez elle, est-ce qu’ils rigolent, à la cantine des méchants, quoi?
* PATRICK rit *
HENRY – Je me suis toujours posé la question! Tu t’es jamais posé la question, toi?
PATRICK – Non. Jamais. Par contre, une question que je me suis toujours posée, c’est que, je comprenais pas, quand j’étais petit, mais vraiment hein, les acteurs qui acceptaient de jouer le rôle des méchants.
* HENRY éclate de rire *
PATRICK – Je veux dire mais c’est dommage quoi! Ils jouent bien, tu vois? Pourquoi il a accepté d’être le méchant?
HENRY – Ah pour toi c’est méchant?
PATRICK – C’était rabaissant quoi! Euh, moi on m’dit “Tu veux être acteur? D’accord. Et tu ferais le rôle méchant?” J’dis, bin j’dis non.
HENRY – Ah oui? Quand t’étais petit tu pensais ça?
PATRICK – Je pensais à chaque film ou, ou série où il y avait un méchant, j’me disais mais comment il a pu accepter d’être le rôle méchant? Il est con ou quoi?
* HENRY rit * – C’est trop la honte! Et moi le truc qui me choquait aussi c’était, par exemple, dans… je vais prendre au hasard parce que quand j’étais petit je voyais ma grand-mère le regarder, c’était Les Feux de l’Amour, tu vois? Et donc t’as deux personnages que tu vois presque tous les épisodes, c’est le servant, le valet, d’accord? Et genre, la voisine. La voisine qui est une bourgeoise de Genoa City. Et ils passent le même temps d’antenne tous les deux.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Et en fait je réalisais pas qu’ils gagnaient le même salaire.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Parce que t’as une bourgeoise d’un côté, et un valet de l’autre! * rires * Et tu réalises pas que le valet, il, l’acteur il gagne exactement le même chèque que la servante quoi, tu vois? Voilà. Alors donc, oui, moi ma question c’était dans le camp de méchants, t’as les méchants * grogne *, ils ratent l’aventure, ils rentrent tous dans un camp de méchants, tu vois? Que ce soit, comment il s’appelle? Hydra, ou Dark Vador avec les mecs en blanc, là… * rire * Et, ils rentrent, ils vont à la cantine, ils dorment, ils vivent!
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ils ont une base de méchants! Et est-ce que à la cantine, ils se décontractent et ils rient entre méchants? Alors, j’ai donné un mauvais exemple avec Star Wars parce qu’on a vu dans le dernier épisode que les types étaient normaux, les mecs qui sont sous les… mecs blancs. Mais euh… Tu vois? Est-ce que le rire d’un méchant est aussi innocent, finalement, que le rire d’un gentil?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – Est-ce qu’ils rigolent des mêmes trucs?
PATRICK – Pour de vrai. Ils rigolent pour de vrai ou pas? * voix agamemnesque * CA VA? OUAIS. HA HA HA. J’SUIS BIEN… J’SUIS BIEN CONTENT. HA HA HA HA… AGAMEMNON! ON A PERDU, MAIS… HÉ HÉ HÉ, LA PROCHAINE FOIS ON VA BIEN RÉUSSIR! HÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉ… ???
HENRY – * voix agamemnesque * ON VA LES TUER, HÉHÉHÉ. * voix normale * Ah justement, c’est…
PATRICK – En fait c’est… T’imagines à la cantine, le son que ça fait?
* HENRY éclate de rire * – Ah oui!!! Tous les méchants ensemble!
PATRICK – C’est super… c’est super sombre, le son, en fait.
* HENRY rit * – Ouiii!
PATRICK – Super pffff… C’est pesant…
HENRY – T’entends * grognements sourds * Mais euh, je me suis demandé, est-ce que Dark Vador a ri dans Star Wars?
* PATRICK rit * – Bin p’tet’ sous le casque, oui. On sait… on sait jamais.
HENRY – Et en fait, j’ai lu sur Internet, parce que figure-toi qu’il y a un, j’ai trouvé des treads… des threads ”est-ce que Dark Vador rit?”, et en fait il rit pas, parce qu’en fait, il parle avec un synthétiseur de voix.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Parce qu’en fait, il est brûlé.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Il est brûlé de partout. Tu savais?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Il a les deux, les jambes et les bras…
PATRICK – Non. Les bras non.
HENRY * en riant * – Les jambes et les bras coupés…
PATRICK – Ouais.
HENRY – Les jambes et les bras coupés, et il est tombé dans la lave…
PATRICK – Ouais.
HENRY – Il est carbonisé!
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – Ils lui ont mis une armure et tout, donc il peut pas… Si, il rit, il meurt, à cause de ses poumons.
* PATRICK rit *
HENRY – Et puis il a une vie, il paraît, horrible, en fait. Il est… c’est un mec, il est super Dark.
PATRICK – Hein.
HENRY – Vador. D’où le nom Dark Vador quoi.
* PATRICK rit *
HENRY – Au début il s’appelait Vador, et après ils ont dit putain… Et euh… voilà. Alors t’as un autre méchant dans Star Wars, Palpatine, et il rit beaucoup, par exemple. Mais le rire du méchant, ça aussi ça me fascine, toujours, c’est-à-dire que t’as les méchants qui vraiment, quand ils font du mal, dans les films, t’as le rire méchant, tu vois, le * rire méchant * “hin hin hin hin hin hin”, mais…
PATRICK – Mais ils rient jamais pour un jeu de mots, ou une blague… super légère, quoi.
HENRY – Non, parce que dans les aventures ils ont toujours des combats, donc jamais t’as un jeu de mots dans le combat…
PATRICK – Ouais.
HENRY – Peut-être, imagine…
PATRICK – C’est un jour Toto qui va faire pipi derrière l’église, hi hi hi hi!
HENRY – Non mais ils font la paix. Quand j’étais petit, je rêvais de ça: qu’un épisode où le méchant, et le gentil, ils fassent la paix, et qu’ils parlent normalement.
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – * voix agamemnesque * ALORS, TU VAS BIEN? CETTE FOIS-CI…, * voix normale * et il dit “Ouais, allez viens, on va manger, mais, tu manges pas trop pour pas… faire péter le ventre, hein! * voix agamemnesque * HAHAHA C’EST DRÔLE! * voix normale * Tu vois? J’ai toujours rêvé de les voir rire comme ça, et… Et en fait, on se demandait, pourquoi les méchants riaient, quand ils faisaient un truc dégueulasse, tu sais? Que t’as les héros qui vont tomber d’une plateforme, qui vont tomber dans la lave, et qu’il fait * rire méchant * “Hin hin hin hin HIN hinhinhinhin!” Pourquoi il rit? C’est quoi comme… ficelle d’humour, quoi?
PATRICK – C’est pas… ouais. C’est comme, ouais, exactement, la ficelle d’humour. C’est euh…
HENRY – Est-ce que c’est…
PATRICK – Non, c’est une jouissance…
HENRY – Est-ce que c’est la jubilation…
PATRICK – Oui, c’est…
HENRY – …que son plan marche à merveille? C’est-à-dire comme quand tu joues aux fléchettes, et que tu, par hasard, tu joues moyen, et pile tu tapes en plein dans le mille. Eh bin tu vas rire.
PATRICK – Non. C’est pas ça. C’est quand tu… quand tu joues, mais vraiment pour de vrai, même contre un… ton meilleur ami, et que tu gagnes, et que tu rigoles. C’est pas drôle, mais c’est un peu méchant.
* HENRY rit *
PATRICK – C’est le même rire, en fait.
HENRY – Oui, c’est le fait que le système qu’il a, qu’il a… qu’il a construit fonctionne parfaitement.
PATRICK – C’est la, c’est le… la destinée qui a fait que la belle étoile était pour toi. Donc tu rigoles de l’autre, en fait.
HENRY – Ouais, c’est… parce que les méchants en général ils ont des plans de fous…
PATRICK – Ouais.
HENRY – …et ils sont super contents que… que ça marche, quoi! Ils ont à la fois la victoire d’avoir mis en exécution un plan…
PATRICK – Ouais.
HENRY – …le plaisir de voir souffrir quelqu’un qu’ils aiment pas trop…
PATRICK – Ouais.
HENRY – …et ça qui existe partout, tu vois, dans le, dans le… ça va dans toute l’histoire de l’humour raciste etc. qui… Donc c’est un mélange de tous ces humours-là qui fait que les méchants rient aussi, quoi.
* intermède musical *
HENRY – Alors Patrick, je viens de faire un… on vient de faire un live Facebook, tout à l’heure, avec les Rivieros.
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – On a découvert des nouveaux masques, et tout * rire * Mais ils étaient… ils regardaient la télé, on les a pas prévenus. On a demandé s’il y avait des questions pour euh, pour nous deux. Euh… Y a Keira qui a demandé des, toutes nos premières fois. Par exemple, le… ton premier, notre premier baiser. Pas toi… pas moi qui t’embrasse! Le premier baiser, premier roulage de pelle.
PATRICK – Ho!
* silence *
* HENRY rit * – Genre le mec il s’en rappelle pas.
PATRICK – Non, je te jure.
HENRY * incrédule et choqué * – Tu t’en rappelles pas?
PATRICK – Non.
HENRY – Euh… Moi je m’en rappelle. C’était euh… C’était euh… oh! Je devais pas être bien jeune, mais c’était… ah non! Non, non, non! J’avais treize ans! Premier baiser, le jour… Alors, le pire…
PATRICK – Alors, qu’est-ce que tu appelles un baiser?
HENRY – Ah non, non, c’est un roulage de pelle.
PATRICK – Ah oui, non.
HENRY – Euh, treize ans, le jour de mes treize ans, incroyable, j’avais une… rholala, j’ai plus du tout de contacts avec… cette fille, qui m’a vraiment euh… accompagné, toute mon adolescence, comme ça, comme un…
PATRICK – C’était qui?
HENRY – Bin je peux pas. Je te dirai… hors antenne.
PATRICK – D’accord.
HENRY – Et elle m’avait… elle m’avait invité à un restau, au restaurant chinois, pour mes treize ans. Mais attends, elle en avait quatorze, hein! Donc, le père qui nous amène au resto chinois, resto chinois tête-à-tête, à treize ans, moi avec le petit noeud, sûrement le petit noeud papillon, tu sais, qui habille un peu…
* PATRICK rit * – Ah tu te souviens que t’as mis la langue, mais tu te souviens plus du tout comment t’étais habillé?
HENRY – Bin tu te rappelles de ton premier baiser mais tu te rappelles pas de comment tu portais, t’es con. Et donc, j’ai, on est au restaurant, super restaurant à Cannes, il existe encore, ce restaurant chinois, là, qui est perpendiculaire à la rue d’Antibes, là, et euh… voilà. On… le… les parents, le père nous ramène chez nous, et euh, il se m… donc sur la terrasse, c’est fin juillet, puisque c’est mon… le jour de mon anniversaire, le père parle avec mes parents et tout, on va dans la chambre, et euh… et euh, elle me dit, “ et ton cadeau n’est pas fini.”
PATRICK – Nooon!
HENRY – Et c’était une des plus belles filles de… c’était une des plus belles filles du collège, hein! Mais en fait, c’était… c’était beau et assez triste à la fois, parce que c’était genre, c’est one shot, quoi.
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – C’était pas “on sort ensemble”, parce que moi… * rire * Donc c’était, en fait elle avait tout… je sais pas, elle avait de l’affection pour moi, mais c’est quand même un peu la lose que de dire “Bon, ton cadeau c’est que t’es en train de me rouler une pelle”. Mais enfin bon, à treize ans, j’ai pas demandé mon compte, quoi. Et euh… et elle m’a roulé une pelle et tout, mais j’étais comme un ouf! Et après, on est redescendu, et tout, elle est repartie avec son père, mais moi j’avais… j’étais à 800 kilomètres d’altitude!
* PATRICK rit *
HENRY – Mais ce qui est relou, c’est que moi, le lendemain, c’est que moi le lendemain j’ai fait, genre, le lendemain, à huit heure du matin * rire *, tu appelles et tu fais “Alors, on est ensemble? Ca va mon amour?”
* rires *
HENRY – C’est horr… “On se marie? Par rapport à les… à… quand est-ce qu’on habite ensemble?”
* PATRICK est mort de rire *
PATRICK – C’est bon alors? Donc, tu… tu prouves bien que tu m’aimes?
* rires *
HENRY – Elle dit “Ah nooon, mais… ooooh! C’est mignooon, mais noooon!” * rires * “C’était comme ça, c’était parce, pour célébrer le moment, et tout.” je fais * en pleurnichant * “Comment ça tu veux dire que ouiiiin”. Et c’était… Mais après on s’est retrouvés, à plein de moments de cette jeunesse-là, et là, elle a toujours été là. Rho, c’est comme si… Si un jour, on me disait “Cette personne n’a jamais existé, c’est un ange qui est venu pour t’accompagner dans ta vie d’homme”, je le croirais, sans problème.
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – Y a des gens comme ça, je pense. Mais pas seulement en amour ou en sentiments, qui viennent et qui te servent à des endroits bien précis de la vie, qui t’accompagnent, et qui… et qui disparaissent. Et cette personne elle a complètement disparu de ma vie depuis… depuis le début de la fac, et euh… Et c’est fou comme c’est… comme t’es plus en contact avec des gens qui ont été si marquants dans ta vie. Et tu sais quand on dit tu meurs, et que t’as tout, toute ta vie qui défile?
PATRICK – Ouais, ouais. Ouais.
HENRY – Elle aura… deux bonnes secondes dans ce défilement, quoi, tu vois?
PATRICK – Elle aura sa place.
HENRY – C’est… voilà. C’était mon premier baiser.
PATRICK – Et toi Patrick?
PATRICK – Bin écoute je… je te JURE que je sais pas.
HENRY – Arrête!
PATRICK – Je me souviens… à douze-treize…
HENRY – Est-ce que c’est pas… je vais bipper le nom, je vais bipper le nom, mais c’est pas euh.. * coupure * ta copine, non?
PATRICK – Euh… Première fois de quoi, alors, du coup?
HENRY – De, premier baiser, non?
PATRICK – Mais non! Mais douze-treize ans, des bisous sur la bouche!
HENRY – Et on avait quel âge ce jour-là? D’accord. Alors, tu te rappelles pas de ton premier baiser?
PATRICK – Celui avec la langue? Non, vraiment, j’te jure! Non.
HENRY – C’est ouf! Comment tu peux oubl… vraiment, t’es bizarre.
PATRICK – Mh.
HENRY – Comment tu peux oublier ça?
* PATRICK soupire et rit *
HENRY – Bon. D’accord.
PATRICK – Je te jure je sais pas.
HENRY – Premier baiser, pas de réponse de Patrick. T’as déjà embrassé une fille?
PATRICK – Coche! On coche!
* HENRY rit * – D’accord.
* Intermède musical *
HENRY – Alors, première voiture. Bin c’est ta beige, là, ta voiture beige! Euh, non, euh…?
PATRICK – Non. J’ai jamais eu de voiture beige, moi.
HENRY – Ah bon, d’accord… Tu es bien Patrick, hein? C’est bien ça?
* rires *
HENRY – C’était quoi ta première voiture?
PATRICK – Non, c’était la voiture de ma mère, en fait, qu’elle m’avait donnée, la Seat bleue claire.
HENRY – Ah! C’était oui, bleu, bin ouiii! Je me rappelle bien de cette voiture, elle était géniale!
PATRICK – Ouais. C’est génial. J’ai jamais pensé que c’était la, edf qui avait à chaque fois…
HENRY – C’était génial, j’adore les vieilles voitures, tu sens tout! Tu entends le moteur complètement.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Moi c’est une… c’est absolument pas intéressant, c’était une Clio blanche. Voilà. Euh, première fois “hum hum”.
PATRICK – Ah oui, oui, je me souviens très bien. Mais j’ai pas envie de le raconter, là!
HENRY – Bin, tu… tu dis le contexte, si t’as envie…
PATRICK – Je change tout!
HENRY – …si c’était en vacances…
PATRICK – Alors il s’agissait d’une…
HENRY – Non mais change pas tout, mais…
PATRICK – …fille…
HENRY – Dis à peu près le truc.
PATRICK – Ouais. En vacances, l’été…
HENRY – Ouais…
PATRICK – Euh… loin… d’ici…
HENRY – Y avait les parents pas loin, et tout?
PATRICK – Ouais…
HENRY – C’était dans une tente?
PATRICK – Noooooon…
* rires *
PATRICK – C’est ni oui ni non.
HENRY – C’était en… dans… en Ardèche, là? Où tu vas?
PATRICK – Peut-êêêêêtre…
* rires *
HENRY – Ohlala, tu es bien mystérieux! Hein! * avec l’accent du sud * Vé! * normal * D’accord. Et t’avais quel âge, c’est pour encourager les gens qui…
PATRICK – Je ne suis pas sûûûr… Ah c’est ni oui ni non. Euh… Dix-huit ans.
HENRY – D’accord. * en chuchotant * Un peu la honte… * normal * Non je rigole, c’est la moyenne nationale!
PATRICK – Nan, j’avais un super beau…
HENRY – De l’époque. C’était la moyenne nationale.
PATRICK – Mais je m’en fous! À la honte, j’avais… Pffff, “à la honte”
* rires *
PATRICK – À la honte, j’avais l’époque!
HENRY – Á la honte… Non mais à l’époque c’était l’âge moyen hein, je crois.
PATRICK – Bin ouais mais… aucun sou… aucun problème.
HENRY – Maintenant c’est… c’est euh… huit ans, je pense?
* rires *
HENRY – Alors moi, euh, bin j’vous ai raconté au premier épisode, mais c’est compliqué, parce que c’est venu en kit.
* PATRICK rit *
HENRY – C’est venu en kit. J’ai eu d’abord beaucoup de rapports * rire * beaucoup de rapports, comment on dit? Bucco… * rire * machin, et moi ça a été, ouais, ça a dû être vers les dix-sept, dix-huit. Et c’était à la Cité Universitaire, puisque j’étais à la Cité Universitaire, à l’âge de… dix-sept ans. Parce que…
* applaudissements *
HENRY – …j’avais… un p’tit problème de… d’intelligence!
* applaudissements remplacés par un double fou-rire *
HENRY – Un petit souci… de génie.
* rires *
HENRY – Mais, spoiler: cette personne, avec qui j’ai… eu ma première fois… Alors, elle le savait pas, que c’était ma première fois, parce que, j’me la pétais un peu, et tout. * avec la voix qui mue d’un adolescent * “J’ai déjà fait l’amour avec cent trente filles” * normal * Et, et elle avait le crâne rasé.
PATRICK – Nooon!
HENRY – Ouais. Crâne rasé.
PATRICK – Ah ouais.
HENRY – Mais elle était pas du tout “skinhead”! Enfin, elle l’était littéralement, mais elle l’était pas… c’était pas politique.
PATRICK – C’était un garçon, peut-être?
HENRY – C’était pas un crâne rasé politisé. C’était un crâne rasé de style. Incroyable hein? Voilà. C’est pour ça, depuis, dès que je vois, dès que je vois un chauve…
PATRICK – P’t-être qu’elle le sait pas…
HENRY – Si, je lui ai dit après!
PATRICK – Non, que c’était un crâne rasé.
HENRY – Elle savait pas qu’elle avait le crâne rasé? * rires * Je lui ai pas dit, quand même! * rires * Voilà. C’est bizarre, hein? Quand même, hein? Je pense, y pas tout le monde qui a… Alors, premier énorme râteau.
PATRICK – C’est pareil: je sais pas.
HENRY * désespéré * – Rho putain! Quel invité!
* PATRICK rit * – Énorme râteau… je… j’ai, j’ai…
HENRY – T’as jamais eu de râteau.
PATRICK – J’ai… ouais. Voilà. En même temps, j’ai tellement jamais osé… Forcément, ça va avec hein.
HENRY – Ouais, c’est ça. Tu allais qu’en territoire connu…
PATRICK – Toujours.
HENRY – Sage, quoi.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ah non moi j’aimais bien taper le…
* PATRICK acquiesce *
HENRY – * rire et bafouillements incompréhensibles * …taper la plus belle fille… Parce que, en fait, j’avais… C’est fou parce que, quand t’es plus jeune, tout ce que t’entends… C’est-à-dire t’entends un connard qui dit une leçon de vie, tu la… tu la prends, tu dis “ok, c’est la leçon de vie de… il a raison!” Tu vois ce que je veux dire? Tu vois dans un film, quelqu’un il dit “N’oubliez pas, les jeunes, mangez… mangez le plastique du yaourt avant chaque rendez-vous!” Et tu… tu vas manger le plastique du yaourt avant chaque rendez-vous, quoi. Tu mâches, ça dure deux heures * bruits de mastication * Putain, j’suis pressé, j’suis en retard…”
* PATRICK rit *
HENRY – Et y a un type qui disait, j’avais vu ça, je sais pas mais dans une série ou un truc comme ça, “Les plus belles filles sont celles qui se font le moins inviter.”
* PATRICK acquiesce *
HENRY – J’avais adoré ce truc! J’dis “Mais putain mais c’est vrai! Comme personne n’ose les inviter, c’est les filles les plus canons de… du lycée qui… qui se font inviter quoi.” Et donc j’allais cash. Problème c’est que j’allais cash même si y avait le copain à côté * rires *
PATRICK – Salut! Demain soir, tu veux me lécher la bite?
* HENRY rit * – Et comme en général elles étaient avec des mecs de… de quarante ans, au collège * rire * les mecs ils étaient encore en sixième… * rires * Ca… se passait mal. Non, premier gros râteau, oui bin ça devait être… justement à… une fille, je me rappelle juste d’une phrase, je sais pas si c’est le premier râteau, mais elle m’avait dit “Mais enfiiiiin, Henry Michel, tu nous vois ensemble?” * rire * Ce qui était quand même assez vexant comme formulation. Mais la bonne nouvelle c’est que j’ai retrouvé cette personne ensuite, plus tard, la première ou la deuxième année de fac, et que… j’avais grandi entretemps, et que, elle a bien… je lui ai bien fait avaler sa phrase. Si tu vois ce que je veux dire. Quoi?
PATRICK – C’est qui? * silence * Ah oui, oui! Ok.
HENRY – Bah je te l’avais dit?
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – D’accord. * rire *
PATRICK – Tu peux cocher.
HENRY * en riant * – Le truc violent. Alors on a des anecdotes Patrick inexistantes, et les miennes qui sont toujours un peu tordues. Euh… première grosse bêtise dans le dos de tes parents. * pause * Ho! Ouais. Alors.
PATRICK – Ah ça je peux le dire, ouais. Je me souviens très bien parce que j’avais été choqué.
HENRY – Bin vas-y alors. C’est quoi?
PATRICK – J’avais aperçu mes parents cacher de l’argent dans des livres de la bibliothèque.
HENRY – Bin c’est bon à savoir parce qu’ils doivent encore le faire.
PATRICK – Mais, j’me souviens pas du moment où je les ai vus…
HENRY * en riant * – La prochaine fois que je vais chez eux, je vais dire “Ah, je vais un peu lire vos livres…”
* rires *
PATRICK – Je suis pas sûr qu’ils comprennent, mais tu peux… Tu peux ouais.
HENRY – Non mais du coup, je vais chercher l’argent et je vais…
PATRICK – Ouais. Et en fait euh… donc je me souviens pas du tout… comment j’ai pu le savoir, j’ai du le voir, et en fait j’ai volé l’argent. Et le plus drôle, c’est qu’en fait j’ai pris l’argent, les billets, et je les ai mis au fond de mon tiroir, et je les ai jamais touchés. Comme si ça m’appartenait mais, jamais je les dépenserais.
* rires *
HENRY – Ah c’est génial!
PATRICK – Et en fait mes parents, je sais pas comment ils avaient fait, mes parents ont vu bien sûr que l’argent avait disparu…
HENRY – Te l’ont volé. Revolé.
PATRICK – Non, non, ils sont venus me voir, et on a parlé longtemps. Mais euh… c’est marrant, quoi.
HENRY – Ah ouais.
PATRICK – Ca c’est…
HENRY – Moi c…
PATRICK – Je me rappelle de la plus grosse bêtise quoi: voler de l’argent à mes parents.
HENRY – Moi je me rappelle d’une fois où… euh… tes parents étaient en… étaient pas là, et t’avais la maison pour toi pendant trois jours.
PATRICK * se rappelant * – Oh!
HENRY – Et je t’ai dit, à Patrick, je jure que c’est 100% véridique ce que je vous dis, et… quel âge on avait? Seize, dix-sept ans? Non, moins, moins! Oh!
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ils vont halluciner!
PATRICK – Ce qui est chaud c’est que mon père il écoute l’émission hein tu sais.
HENRY – Oooh, tu penses qu’on peut le dire, non?
PATRICK – Oh ouais, maintenant, ouais.
* rires *
HENRY – Ouais mais tu me dis pas… tu me dis pas demain ne le mets pas!
PATRICK – Non, non, vas-y. Tu peux.
HENRY – Alors. * rire * Les parents de Patrick, euh… étaient pas là pendant trois jours * rire * Désolée Guy-Guy!
PATRICK – Pendant quinze jours!
HENRY – Quinze jours, mais bon, ça a pas duré quinze jours. Et, j’ai dit à Patrick “Viens, on… je tourne un court métrage.” Et euh… et mon court métrage, c’était un court métrage érotique. Tenez-vous bien… On avait quel âge? Quinze ans?
PATRICK – Non, non, euh… Non, non, pas du tout! On avait euh, dix-huit, dix-neuf ans.
HENRY – Ah bon?
PATRICK – Bin oui!
HENRY – Ca veut dire que j’étais en Licence?
PATRICK – Y avait Ingrid. Je me rappelle.
HENRY – Ah ouais d’accord, ok. Oh! Pffff. Incroyable! Quand j’y repense, j’avais complètement oublié ce truc. Donc j’avais… on avait dix-huit, dix-neuf ans. Ca va. Et j’ai… mon court métrage était érotique. Et ne me demandez pas comment on a fait, mais euh… à l’époque, ‘fin maintenant peut-être c’est plus facile mais, à l’époque, donc j’ai… toutes mes copines, toutes les copines de la bande, ‘fin “toutes”, y en avait trois * rire * C’était un scénario absolument débile, et je crois que le seul but du truc était de filmer des scènes topless * éclate de rire * Putain… Donc le scénario était indigent, y avait une histoire de sc… écoute je me rappelle on avait filmé trois fois une scène de scooter qui arrivait dans le parking, de dispute, de gifle…
PATRICK – Y avait aucune histoire.
HENRY – Y avait aucune histoire! On s’en foutait! * rire * Les filles se posaient pas de questions…
PATRICK – Non! C’est pas qu’il y avait aucune histoire, c’est qu’en fait, le génie d’Henr –je peux me permettre– le génie d’Henry Michel, c’est que, en fait, la totalité des quinze personnes qui étaient là * rire * se disaient “Bon. * fou-rire des deux compères * On… * fou-rire *
HENRY * dans son fou-rire * – Putain…
PATRICK – “On comprend pas ce qu’on fait…”
HENRY * dans son fou-rire * – Mais ça doit être génial.
PATRICK – …mais Henry Michel, il sait ce qu’il fait.” * fou-rire * Donc on était tous À FOND dedans. Jusqu’aux scènes…
HENRY – Oui.
PATRICK – …que t’as réussi à filmer, quand même.
HENRY – Dans les scènes qu’on a tournées pendant ce week-end dans la maison de Patrick, y avait quatre scènes: y avait une scène de dispute à l’entrée de la… de la villa, avec une arrivée en scooter, et une scène de dispute, et les trois autres scènes * rire * c’était des scènes de cul! * rires * Y avait une… dont deux étaient identiques * rires * avec du miel, du miel qui coulait sur les seins de la nana * rire *
PATRICK – Toutes les filles, même scène. Comme ça, ça fait plusieurs scènes.
* fou-rire *
HENRY * dans son fou-rire * – Et on faisait couler du miel sur les nichons des nanas, * souffle * Je suis désolé. Mais, mais on n’était vraiment pas du tout euh… c’était pas chelou, ça a l’air chelou comme ça, mais…
PATRICK – Pour te rattraper, tu avais demandé à Xav, qui était ultra poilu, de se faire couler…
HENRY – Ah oui! J’avais fait faire à un garçon, j’étais pour la parité homme-femme! * rires * Mais c’était vraiment…
PATRICK – C’était pour te couvrir en fait.
HENRY – Donc il faut imaginer le truc où la fiche technique du week-end, c’était: scène 1, dispute, scène 2, seins, 3, seins, 4, seins, et la quatrième, c’était, euh, une scène euh… dans du, dans un, qui était censée se passer dans un bain de lait.
PATRICK – Oui.
HENRY – Et comme on n’avait pas de lait, on a mis de la farine * rire * et de l’eau dans la baignoire. * rires * C’était mon idée, j’étais un peu chef des effets spéciaux.
PATRICK – Et comme je faisais partie des quinze personnes, j’ai dit “Bon. Il sait ce qu’il fait.”
* rires *
HENRY – Et euh, on a tourné la scène, etc. Et je n’ai jamais rien fait de ces cassettes, * rire * et la farine a bouché la canalisation des parents de Patrick!
PATRICK – Mes parents qui sont rentrés et “Ca sent bizarre!” Et en fait…
* rires *
PATRICK – Et comme je faisais partie des quinze personnes, j’ai dit “Ouais, mais c’est normal, faut lui faire confiance!”
HENRY – Ah ils étaient au courant quand même que…?
PATRICK – Pas du tout!
HENRY – Ah.
PATRICK – Non, j’rigole.
HENRY – Ohlala… Pfff… Voilà, désolé Guy. Mais c’est… c’était très… c’était très euh… C’était très bon enfant, c’est ça! C’est que quand je le raconte ça a l’air méga glauque, mais on s’est bidonnés pendant deux jours, hein!?
PATRICK – Ah oui, oui, oui! Non c’était génial, vraiment!
HENRY – C’était pas du tout malsain, quoi. Alors raconté comme ça, par… par moi… J’avais aussi cet âge-là à l’époque, on… voilà! On avait fait ça, et… et c’est, c’est ma… ma, ma première entrée dans le monde du court métrage, euh… Je n’ai jamais monté les rushs, j’crois. C’est…
* intermède musical *
HENRY – Alors Patrick, dernière question de… des premières fois, mais qui est pas une première fois, c’est le plus gros, notre plus gros fou-rire commun?
* silence *
PATRICK – Bin c’était ici, c’était euh… C’était sur le… le rire… des… des… des muets.
* HENRY rit * – Non, non. Les gens connaissent pas parce que je l’avais…
PATRICK – Ouais, ils connaissent pas, voilà
HENRY – J’l’avais… j’l’avais jamais diffusé.
PATRICK – Pour moi c’était le plus gros fou-rire de ma vie.
HENRY – PFFFOU! * s’esclaffe *
PATRICK – Non mais c’est… J’arrivais… * rires *
HENRY – C’est un sketch qui n’est jamais passé parce que… il était… à l’écoute, il pouvait paraître insensible par rapport à… euh… par rapport à quelque chose, et euh… et on l’a jamais passé, mais euh… mais euh ouais. C’est le plus gros fou-rire.
PATRICK – C’est ouais. C’est la seule fois où j’ai pas réussi à contrôler mon rire.
* HENRY rit * – Ah oui!
PATRICK – C’est que, le rire a jailli de moi * HENRY rit * et quand, régulièrement hein, j’ai enregistré sur mon ordinateur…
HENRY – Ah oui? Je l’ai pas…
PATRICK – Régulièrement, pour me faire plaisir, de temps en temps, je…
* rires *
PATRICK – Je mets lecture, ça dure une minute, et… je pleure de rire à chaque fois que je l’écoute, mais… quand je m’entends rigoler, y a quelque chose qui jaillit de mon corps, et qui est absolument incontrôlable.
HENRY – Ah ça me fait plaisir que ton premier fou-rire -euh ton plus gros fou-rire, c’est pendant un Riviera Détente.
PATRICK – Ah oui, c’est génial! Ah oui.
HENRY – Ah ouais? Parce qu’on en a eu, quand même…
PATRICK – Oh bin ouais…
HENRY – …dans la jeunesse hein, putain…
PATRICK – On en a eu plein! Si! C’était euh… au… au début où on a découvert la possibilité de changer nos voix. Tu sais? On avait fait le dinosaure qui rentrait dans un magasin. Tu te souviens ou pas?
HENRY – Non. Pas de ça, non.
* PATRICK rit *
HENRY – Quand on avait fait les cools…
PATRICK – Ouais, c’était les cools! C’était…
HENRY – On avait fait une webradio, c’était en 2000, et on avait fait une webradio comique, avec des mé… j’ai jamais trop passé parce que c’était euh… en fait on était vraiment dans l’imitation, on était un peu copy corner de… de François Pérusse!
PATRICK – Ouais.
HENRY – Donc on pitchait les voix, on était vraiment dans les mêmes… exactement dans les mêmes ficelles humoristiques, donc c’est pour ça que c’est pas… ça a mal veillit, quoi, entre guillemets. Mais l’humour, par contre, était… était exactement le même.
* PATRICK acquiesce *
HENRY – Et le jour où on a découvert les, comment pitcher les voix, je crois qu’on a rigolé pendant une journée, quoi. * rires * Maintenant, c’est banal! Y a dix mille appli faites pour ça, mais…
PATRICK – Quelque part, c’est… Y a une filiation, parce que, c’était un dinosaure qui rentrait dans un magasin de porcelaine…
HENRY – Ouais.
PATRICK – …je sais pas exactement, et en fait, il cassait tout, et on avait, avec notre voix on avait fait * voix agamemnesque * EUH, EXCUSEZ-MOI, J’AI PAS FAIT EXPRÈS.
HENRY – Ah oui, oui, oui.
PATRICK – En fait, voilà, c’est notre voix, mais on l’avait pitchée un petit peu vers le bas… * HENRY rit *, et rien que ça, pour moi, c’était génial! Je mourrais de rire d’entendre ça, quoi.
HENRY – Tu veux écouter un extrait des cools? Quand même?
PATRICK – oooh! Ce serait génial!
HENRY – Attends, je vais…
PATRICK – Un rêve, le bonheur!
* HENRY rit * – Attends. Je vais voir ce que j’ai…
* musique *
HENRY – Alors, j’ai retrouvé un extrait, Patrick, et en plus, c’est un extrait, où on avait abando… les, vers la fin des cools, où on avait enregist… arrêté les voix pitchées, on avait notre propre personnalité, notre propre humour… T’es là?
PATRICK – Oui, je suis là.
HENRY – Et euh, c’est un truc qu’on avait fait avec notre amie Marie-Pierre! Est-ce que tu te rappelles de Marie-Pierre?
PATRICK – Oui. Ah oui! Bien sûr, je l’ai comme amie sur Facebook, j’ai des nouvelles d’elle.
HENRY – Ah oui? Moi j’en n’ai plus!
PATRICK – …quand elle est taggée par un ami à elle, une fois tous les deux ans.
HENRY – Donc non moi j’en n’ai plus. Et euh… donc c’était, on avait inventé un personnage qui s’appelait Raoula, et qui était une…
PATRICK – Aaah! Ouiiiii!
HENRY – …qui était une voyante extra-terrestre, et…
PATRICK – J’avais complètement oublié!
HENRY – Euh non, une… qui est une voyante… extralucide, pardon! Et donc euh, on y va écouter… Alors, ayez la, la tolérance des… des débuts, hein! On était des comiques débutants hein! Et ça s’appelait, donc, c’était une émission, elle donnait des conseils POURRIS aux gens, sur le bord de… sur le bord de la dépression * PATRICK rit *, et là, je crois que c’était un truc spécial fantômes. Vous allez retrouver déjà des signatures, c’est que déjà j’avais une musique de Twin Peaks, que j’ai pitchée, que j’avais pitchée…
PATRICK – Ah oui!
HENRY – …en bas, alors que Twin Peaks je l’utilise à mort encore maintenant, et euh… vous allez voir, y a plein de thèmes qu’on utilise encore maintenant. Attends. Faut que j’arrête…
* musique de Twin Peaks pitchée en bas, donc *
HENRY (des Cools) * voix caverneuse * – L’Au-Delà, la vie après la vie…
HENRY (2017) – Donc c’est ma voix hein, c’étaient les moyens de l’époque…
HENRY (des Cools) * voix caverneuse * – Le monde des morts…
PATRICK (2017) – C’est Angelo Badalamenti.
HENRY (des Cools) * voix caverneuse * – En direct de la radio des cools, l’expérience radiophonique la plus effrayante jamais enregistrée. Nightlife, Raoula.
HENRY (2017) – Ouais, Nightlife * rire *
HENRY (des Cools) * voix caverneuse * – L’astérologue
HENRY (2017) – À l’époque je prenais… on enregistrait en… quand la connexion était bonne, les fichiers étaient encodés pour du 56k.
PATRICK (2017) – Ouais.
HENRY (2017) – 56k, c’était les gros bourges qui… qui pouvaient avoir une qualité sonore un petit peu mieux.
PATRICK (2017) – C’est le micro?
HENRY (des Cools) – Bonsoir, vous avez décidé d’écouter l’émission Nightlife de Raoula, qui a été enregistrée y a de cela trois jours, et un événement peu commun s’est produit. Euh, nous avons tenu à faire ce communiqué avant que vous puissiez écouter l’émission. Je suis en présence de Raoula, salut Raoula.
RAOULA – Bonsoir.
HENRY (des Cools) – Salut Pat.
PATRICK (des Cools) – Salut!
HENRY (des Cools) – Euh… Nous devions faire une émission sur la transcommunication, les dialogues avec les morts, par magnétophone interposé, et euh… nous tenons à préciser que… cette émission est réservée à un public averti, euh… puisque… cette expérience a été assez impressionnante. Raoula, alors, nous savions que vous étiez astérologue, numérologue, voyante, mais… sûrement pas médium!
RAOULA – Oui c’était une option très intéressante de mon BTS voyance.
HENRY (des Cools) – D’accord. Alors, la transcommunication, c’est quoi, Raoula?
RAOULA – Bin tout d’abord, il faut dire qu’il existe de nombreuses théories, hein, selon lesquelles il y aurait une vie après la vie. Euh, de nombreux ouvrages ont été écrits à ce sujet, notamment sur les N.D.E., aussi bien que sur les O.B.E.
HENRY (des Cools) – Alors pour les cools qui ne sont pas au courant de la chose, N.D.E. c’est les Near Death Experience, les expériences près de la mort. Patrick, c’est quoi les…
PATRICK (des Cools) – Ouais, c’est pas quand t’as l’impression de rentrer dans un tunnel, tu vois le, le bout du tunnel, t’as une lumière, et puis tu vois les… les visages qui apparaissent de toutes les personnes que tu as connues dans ta vie, qui apparaissent et qui sont mortes, euh, voilà, c’est ça, je crois, c’est pas ça.
HENRY (des Cools) – Et les O.B.E. ce sont les Out of Body Experience, c’est les expériences hors du corps. Patrick, c’est quoi?
PATRICK (des Cools) – C’est quand tu peux pas partir en week-end à cause de ton chien?
HENRY (des Cools) – Pas du tout. En fait c’est quand…
* rire (2017) *
HENRY (2017) – C’était y a… C’était y a dix-sept ans hein!
PATRICK (2017) – On fait pareil aujourd’hui.
HENRY (2017) – C’est incroyable.
RAOULA – Oui, voilà. La transcommunication c’est, c’est un procédé médiumnique. Dans le silence le plus complet, il faut poser des questions, appeler les esprits présents, hein, et enregistrer sur un magnétophone, à vide, comme ça, hein. Euh, ensuite on réécoute la bande, en augmentant au maximum le volume, et si le fluide médiumnique passe bien, euh on peut entendre le défunt, hein. Donc euh, étant donné ici le matériel que nous avons à la radio des cools, on peut éviter cette, cette étape de réécoute, puisque la sensibilité du micro peut être réglée à un seuil extrême.
HENRY (des Cools) – Et c’est ce que nous avons fait, donc, il y a trois jours, et je vous propose d’écouter euh… cette émission. Euh…
HENRY (2017) – Oh j’étais plus pro avant hein! * rire * Dans la présentation.
HENRY (des Cools) – Écoutez.
* bruit blanc *
HENRY (des Cools) – …radio des Cools. Donc nous avons Raoula ici, Patrick. Donc le système transcommunicationnel est le suivant: nous avons un magnétophone, un petit levier qui permet de régler la sensibilité du micro, Raoula vous posez des questions, car j’ai l’impression que tu es la seule interface entre le monde des vivants et le monde des morts…
RAOULA – Oui. Oui, les études que j’ai fait m’ont permis d’acquérir une technique nécessaire à faire cette passerelle, hein.
HENRY (des Cools) – Ok. Bon.
* rires (2017) *
HENRY (des Cools) – On va voir les questions, et puis on élèvera la sensibilité du micro, donc il risque d’y avoir un petit peu de parasites, euh… à l’antenne, mais ça nous permettra peut-être de détecter la parole du défunt. Donc on pourrait peut-être poser comme première question, Patrick?
PATRICK (des Cools) – Qui est tu?
HENRY (des Cools) – Qui es-tu ? Voilà. Ben vas-y Raoula.
RAOULA – Bonsoireuh, qui êtes-vous ?
HENRY (des Cool)s – Voilà, on va monter le micro * interférences et grésillements * Bon pour l’instant il n’y a pas grand-chose.
PATRICK (des Cools) * qui parle dans un tube * – Boooouh c’est Jérôme qui te parle.
RAOULA – Non s’il-vous-plaît.
HENRY (des Cools) – C’est pas gentil.
PATRICK (des Cools) – Non.
RAOULA – Heu…
HENRY (des Cools) – Quoi ?
RAOULA – J’entends… j’entends quelque chose.
PATRICK (des Cools) – C’est des abeilles ?
RAOULA – Non… non j’ai entendu un petit bruit là * râle lugubre *
HENRY (des Cools) – Attends. Chut… * bruit de sms * Ah oui j’entends. * Patrick rigole * Bon écoute Raoula, en attendant on va passer un petit morceau de musique et si les esprits se réveillent on coupera la musique. Allez.
*Jingle bande annonce *
HENRY (des cools) – Une fois par mois …
HENRY – Jingle … C’était une autre émission, le sexologue.
* suite du jingle *
VOIX DÉFORMÉE – Bonjour je vous appelle parce que mon chien me drague.
VOIX AVEC UN ACCENT ITALIEN – C’est le plus infâme, le Seskologue sur la radio des Cools.
HENRY – Le seskologue !!! * rire *
* Fin du jingle *
HENRY( des Cools) – De retour sur le plateau de Raoula où nous essayons toujours désespérément d’entendre des voix d’outre-tombe avec notre magnétophone et notre super
micro. Et pour l’instant nous pouvons dire que c’est guère convaincant.
PATRICK (des Cools) – Pas grand-chose * bruit * Ho t’as entendu là???
HENRY (des Cools) – Quoi?
PATRICK (des Cool)s – * fait un bruit de pet *
RAOULA * indignée * – Noooon ! S’il-vous-plaît on reste concentré.
HENRY (des Cools) – D’accord on écoute.
VOIX LUGUBRE D’OUTRE TOMBE – Bonjouuuuur !
RAOULA – Ah ! Là vous avez entendu ?
HENRY (des Cools) – Putain…
PATRICK (des Cools) – Ouais.
HENRY (des Cool)s – Sur ce coup-là, ouais, là, j’ai entendu. Vas-y demande qui c’est ?
RAOULA – Qui êtes vous ? Qui êtes vous ?
VOIX LUGUBRE – MAAAAAAAAAAAAAaarcel PRououst !
HENRY (des Cools) – Ah non on s’en fout de lui. On s’en fout de lui.
PATRICK (des Cools) – Ouais c’est chiant * rire de HENRY 2017 *
HENRY (des Cools) – Demande à parler à quelqu’un d’autre.
RAOULA – Heuuu s’il-vous-plaît, pourrait-on nous envoyer quelqu’un d’autre si c’était possible?
HENRY (des Cools) – Merci, dis merci, vas-y.
RAOULA – Merci beaucoup.
VOIX TRÈS LUGUBRE – Salut les Cooools.
HENRY (des Cools) * effrayé * – Ho putain c’est qui ça ???
PATRICK (des Cools) – J’ai eu peur… moi j’m’en vais.
HENRY (des Cools) – Demande qui c’est.
RAOULA – S’il-vous-plaît qui êtes-vous donc ?
HENRY (des Cools) – Et vous êtes méchant ? Demande-lui.
RAOULA – Êtes-vous… êtes-vous dangereux ?
VOIX TRÈS LUGUBRE – Non je ne suis pas dangereux. Je me prénomme ALBERT… EINSTEIN. Albert Einstein.
HENRY (des Cools) – Celui qui a inventé le relativisme ?
VOIX TRÈS LUGUBRE – En quelque sorte. Je suis heureux de vous parler depuis le monde des morts… Ah salut Marilyn Monroe.
VOIX DE FEMME AMÉRICAINE DE L’AU-DELÀ – Bonjour * bruit de bises d’outre-tombe *
ALBERT EINSTEIN – Comment tu vas ?
MARILYN MONROE – Bien.
ALBERT EINSTEIN – Excusez moi c’est Marylin Monroe, elle vient de passer. Elle a Rendez-vous avec Napoléon * PATRICK 2017 rigole *.
MARILYN MONROE – Bonsoir à tous !
HENRY (des Cools) – Hé ben c’est super intéressant, Einstein. C’est un peu le bordel dans le studio, Patrick qui revient des toilettes. Ca va bien la petite fillette avec la petite quéquette ?
PATRICK (des Cools) – Vas-y c’est bon arrête !
HENRY (des Cools) – Excusez-moi Einstein, il a mis une demi-heure pour pisser parce qu’il…
PATRICK (des Cools) – Non mais arrête ! Non mais arrête !!! * bruit de bagarre *
RAOULA – Arrêtez !!!
* bruit de bagarre *
* HENRY 2017 est mort de rire *
PATRICK 2017 – Putain on retrouve les mêmes choses qu’aujourd’hui !
RAOULA – Y a du sang !!!
PATRICK (des Cools) – Ho merde putain j’l’ai tué ! Il est mort ???
HENRY (des Cools de l’au-delà) – Allô les Cools, c’est HM !
PATRICK (des Cool)s – Merde…
RAOULA – Ho…
HENRY (des Cools de l’au-delà) – J’suis à côté de Victor Einstein.
PATRICK (des Cools) – Victor Einstein ?
RAOULA – Albert !
HENRY (des Cools) – Albert Einstein.
PATRICK (des Cools) – Mais…
RAOULA – T’es dans l’au-delà ?
HENRY (des Cools de l’au-delà) – Dans l’au-delà et même plus. Je suis avec tous les morts, c’est magnifique ! Y a… Y a des lumières partout, heu tout le monde est heureux, y a des…
MARILYN MONROE – Bonsoir HM !
HENRY( des Cools de l’au-delà) – Marilyn Monroe elle me montre ses seins ! C’est génial ! En plus là-bas, Wanadoo c’est gratuit !
* rire débiles des Cools *
HENRY * mort de rire * – Wanadoo c’est gratuit !!!
PATRICK * hilare * – Ah putain…
HENRY – Je sais pas si vous avez compris grand-chose du truc, on faisait de la transcommunication…
PATRICK * mort de rire * – J’avais compris la douche c’est gratuit…
HENRY – Je me bats avec Patrick, je meurs pendant la bagarre et… du coup je parle dans la transcommunication et je termine en disant « c’est génial y a des stars, tu vois Marilyn et en plus là-bas Wanadoo c’est gratuit. » * rire *
PATRICK – Han ‘tain mais ça n’a pas changé en fait.
HENRY – Non mais ça me fait penser au truc avec Dalida… qu’on avait fait.
PATRICK – Galabru !
HENRY – Galabru et Dalida et tout exactement.
PATRICK – C’est incroyable.
HENRY – Et ça fait combien de temps qu’on avait pas écouté ce truc ? C’est un truc de fou…
PATRICK – Moi… moi depuis qu’on l’a enregistré.
HENRY – Je l’ai téléchargé il y a 15 jours pour le faire écouter à des Rivieros mais je les ai pas tous écoutés. Toi ça fait 15 ans que tu les a pas écoutés ?
PATRICK – Depuis l’enregistrement.
HENRY – Rho putain !
PATRICK – J’en ai entendu d’autres, celui qu’il y avait avant sur Maxwell et celui-là je l’ai pas réentendu depuis qu’on l’a enregistré * rire d’HENRY * c’est un… c’est une énorme émotion pour moi.
HENRY – Ho putaiiiin ! Holala on n’a pas changé.
* Interlude musical *
HENRY – Tu te rappelles quand on voulait pour plaire aux filles ?
PATRICK – Quand on était jeunes.
HENRY – Les Sound of Silence de Simon et Garfunkel… * rire * Ce qui était bien c’est qu’à l’époque les harmonies ça ne se faisait… y en avait pas au collège. Y A PERSONNE QUI NE FAISAIT D’HARMONIE !
PATRICK – Ouais.
HENRY – Et donc même si on les faisait moyennement.
PATRICK – Ca fait un petit effet.
HENRY – Ca faisait un petit effet et j’ai choppé ZÉRO fille avec ça ! Et j’ai appris tout Simon & Garfunkel à la guitare * se met à chantonner The Boxer * I am just a poor boy * yaourt * sand is dem on that..
PATRICK – C’est beau ça.
HENRY – Elle est MAGNIFIQUE cette chanson ! Jamais j’ai autant peu pécho que quand je chantais cette chanson * rire de PATRICK * * HENRY hilare * Je t’en parlais la dernière fois… mais c’est HORRIBLE ! C’est magnifique… j’aurais été une fille je serais tombé amoureuse direct d’un mec qui me chantait The Boxer. Bon bref on va quand même le chanter. * se râcle la gorge * * Voix basse * HELLOOOO
PATRICK – HELLOOOO
HENRY – D’accord ?
HENRY et PATRICK * en chœur * – Hello darkness, my old friend,

I’ve come to talk with you again,
Because a vision softly creeping,
Left its seeds while I was sleeping,
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence
HENRY – Dum dum dum dum
EN CHOEUR – In restless dreams I walked alone
Narrow streets of cobblestone,
Neath the halo of a street lamp,
I turned my collar to the cold and damp
When my eyes were stabbed by the flash of a neon light
That split the night
And touched the sound of silence
PATRICK * tient la note * – Mhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhmmmmmmmmmm
HENRY * minaude * – Haaaaan haaaa, Hoooooou houuuuuuuuu yeeeeeeeeeeeeeeah
* fin de la chanson *
HENRY – Alors vous voulez sortir avec nous ?
PATRICK – Des bisous sur la bouche.
HENRY – Et c’est vrai que quand on était ensemble on a eu… on été copain de 16 à… on était toujours fourré ensemble de… 16 à 18 ans… On n’a jamais pécho ! Jamais !
PATRICK * hésitant et gêné * – Oooouais.
HENRY * hilare * – C’est-à-dire qu’avant j’avais eu un début de carrière…
PATRICK – Non plutôt de 15 à 18.
HENRY – J’avais eu un début de carrière, mais quand on était fourré ensemble, on n’a pas pécho une fois en trois ans. * rire * Mais par contre on a bien rigolé.
PATRICK – Ah oui !
HENRY – Mais on a pas de souvenir de copine…
PATRICK – On a construit nos vies en fait.
HENRY – Y a eu des étés quand on était pas ensemble ! À la rigueur y avait eu des Historiettes… même pas… à peine.
PATRICK * dubitatif * – Mouais…
HENRY – Mais on a jamais pécho * éclate de rire * quand on été fourré ensemble.
PATRICK – Non, non c’est clair. * HENRY est mort de rire * Quand y a une fille qui venait qui faisait « mmmhmmm salut les Cools » On disait « Ho ta gueule toi, on s’amuse ».
HENRY – Non, non heu… j’sais pas c’était une parenthèse… on était pur. On était pur dans notre discipline quoi.
* interlude musical*
HENRY – Moi ça m’a bien… moi ça m’a bien détendu les membranes Simon et Garfunkel mais j’irais encore plus… plus deep dans la dilatation de membranes.
PATRICK – C’est-à-dire ?
HENRY – Ben toi et moi, on a quand même une grosse maîtrise de la membrane.

PATRICK – Ouais.
HENRY – Ca fait longtemps qu’on n’a pas atteint le Nirvana de la membrane tu sais.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ce moment parfait, parce que souvent on parle de dilatation de membrane, mais on parle pas de ce moment où * hésite * heu ben le niveau de dilatation parfait de la membrane.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Le niveau zéro, qu’on appelle en langage… en langage bouddhiste ayurvédique, comment on l’appelle déjà Patrick ?
PATRICK – Ayurvédique !
HENRY – Ouais en ayurvédique… dans notre langue.
PATRICK – Ah pardon…
HENRY – Comment on appelle le… le moment… ce moment où la membrane est parfaitement dilatée ?
PATRICK * prend une voix profonde * – Le YU-OMA !
HENRY – Le Yu-oma, c’est une sorte de Nirvana de la membrane.
PATRICK – Exactement.
HENRY – Il y a combien de personnes dans le monde qui ont atteint le Yu-oma ?
PATRICK – Alors à notre connaissance, trois.
HENRY – Nous.
PATRICK – Nous deux…
HENRY – La troisième personne, et c’est assez surprenant cette troisième personne…
PATRICK – Qui nous a envoyé un mail.
HENRY – C’est une célébrité. * rire *
PATRICK – Y a un inconnu qui a fait « moi j’ai bien dilaté ma membrane ».
HENRY – Donc la troisième personne, la célébrité, qui a atteint le Yu-oma, Patrick c’est ?
PATRICK – Tom Selleck.
HENRY * un peu surpris * – Tom Selleck ! * éclate de rire * C’est incroyable !!! Parce que y a
des Rivieros, tu sais des très fidèles qui suivent chaque épisode, ils l’ont frôlé hein !
PATRICK – Mhm mhm je suis… et je suis au courant.
HENRY – Moi je pense que pour atteindre le Yu-oma encore plus… plus profondément, surtout en post-élection comme ça, je propose une petite méditation.
PATRICK – Allez !
HENRY – D’accord, c’est parti. Tu… tu te mets en position ? T’as même pas besoin toi
maintenant.
PATRICK – C’est automatique.
HENRY * chuchote * – C’est parti pour une petite méditation.
* Musique relaxante *
HENRY – Aujourd’hui, je vais vous proposer d’atteindre votre forêt primaire, cette forêt primaire intérieure dont vous ignorez peut être l’existence. L’Homme a toujours pensé que le paradis se trouvait dans les cieux, quelque part au delà des nuages. Mais si cet endroit était en vous ? Cet endroit de félicité et de bien-être existe déjà au tréfonds de votre esprit et il vit déjà. Un endroit paradisiaque entouré de nature immense et riche, parcouru d’arbres fruitiers, de buffets à volonté, de cascades et de rivières. Il y coule toutes les boissons que vous aimez, à température. Des ruisseaux de café, des fontaines à vin rosé, de petits marécages de Coca-Cola où viennent s’abreuver de gigantesques lapins obèses et multicolores. Il y a des arbres à kebabs, des rochers en kebab, le WIFI gratuit même au fond des grottes cristallines.
Cet endroit de paix et de joie est au fond de votre esprit. c’est là que vivent tous vos amis, votre famille, les gens que vous aimez. C’est un endroit où le passé, le présent et le futur sont réconciliés. C’est un endroit où même les pires souvenirs, même ceux auxquels vous ne voulez plus jamais penser sont domestiqués, ils vivent à l’écart, en paix avec vous. Ce sont des créatures parcourues de cicatrices qui vivent isolées, ne sortent que la nuit mais ne font plus de mal à personne. On n’y pleure jamais, si ce n’est de joie. Toutes les journées ne sont que des barbecues permanents, des rires et de la musique. C’est ici que je vais vous emmener.
Alors je vais vous demander de retirer tous vos vêtements et de respirer profondément * inspiration profonde * en vous concentrant sur les mouvements de votre diaphragme et le rayonnement de votre pubi(s) centre de gravité cosmique. Contractez les muscles de vos cuisses en rythme en synchronisant ces contractions avec votre souffle.* respiration profonde * Détendez les muscles de votre mâchoire et de votre anu(s).* respiration profonde *
Maintenant, à l’aide de vos mains, déplacer légèrement votre plexus solaire pour le faire descendre au niveau de votre pubi(s) en prenant bien soin de ne pas décéder en le faisant.
Si vous avez correctement suivi mes instructions, la forêt primaire a du vous apparaître. Ho oui elle est peut être un peu loin derrière tous ces bâtiments gris que le quotidien vous a forcé à construire. Mais, écoutez votre cœur et vous verrez le YU-OMA. Un être bleu de lumière, un sourire sur un visage sans bouche. C’est le YU-OMA bienveillant, dieu tube aubergine de lumière qui veille sur vous et vous félicite. et vous félicite car vous avez trouvé le chemin.
(…)
Voilà, je vais réveiller Patrick doucement. Patrick * bruit de bisous *.
PATRICK – Mhm…
HENRY * rire * – Putain…
PATRICK – Le mec il rigole un petit peu quand il réveille l’autre.
HENRY – Ca t’a fait du bien ?
PATRICK – HOLALA je m’étais complètement endormi.
HENRY – T’as vu le YU-OMA ?
PATRICK – J’ai vu le YU-OMA.
HENRY – Ah ouais ?
PATRICK – J’ai discuté avec lui.
HENRY – Parce qu’il a une pe… une apparence physique ?
PATRICK – AH oui oui bien…on peut discuter avec lui.
HENRY – Haaa c’est-à-dire que quand tu atteins le niveau de membrane parfait on rencontre l’être de lumière ?
PATRICK – EXACTEMENT !
HENRY – D’accord et com… Physiquement il a un…
PATRICK – Tu peux pas, il bleu… bleu roi * rire d’HENRY * phosphorescent.
HENRY – Son corps est bleu et phosphorescent ! Et il a un visage ?
PATRICK – Non, non.
HENRY – Il a pas de visage ?
PATRICK – C’est une silhouette que tu vois.
HENRY – Haaa ça fait peur un peu.
PATRICK – C’est heu…* hésite * luminescent.
HENRY – Et Patrick si j’invoque… t’as la membrane encore là… elle est parfaite encore ?
PATRICK – Oui, oui.
HENRY – Si j’invoque le YU-OMA il peut transparaître… tu peux t’en faire le médium ?
PATRICK – On peut essayer.
HENRY – Et le laisser parler à travers toi ?
PATRICK – On peut essayer.
HENRY – Ok je te laisse te concentrer.
(….)
HENRY – Mhmmmmmm YU-OMAAAAAA mhmmmm YU-OMA être de lumière mhm êtes-vous là ?
PATRICK * grondement rauque * – Grrrrrr
HENRY – Vous êtes le YU-OMA, être de lumière, qui parlez par Patrick-Patrick ?
PATRICK * voix rauque avec une intonation de Jen-Marie Le Pen adolescent * – OUUIIIII !
HENRY * mort de rire* – Ho putain ! Vous n’avez pas du tout la voix de votre… de votre métier. Vous êtes l’être de lumière et de paix ?
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY * explosé de rire * – Pourquoi ???? Pourquoi vous avez cette voix ??? Vous êtes le Nirvana de la membrane et vous avez cette putain de voix !
PATRICK / YU-OMA – OUI PARCE QUE JE… JE PRENDS TOUTES LES ÉNERGIES
NÉGATIVES.
HENRY – HAAAAAAAAA ! Ha c’est génial ! Vous aspirez les énergies négatives des gens !
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – Mais vous êtes gentil ?
PATRICK / YU-OMA – OUIIII !
HENRY * mort de rire * – Mais c’est génial ! Mais c’est handicapant au quotidien en fait ?
PATRICK / YU-OMA – OUIIIIII. * HENRY est mort de rire *
HENRY – Et par exemple… vous… vous avez une vraie vie physique ou elle est uniquement immatérielle ou vous achetez du pain, vous habitez quelque part, etc.?
PATRICK / YU-OMA – NON… C’EST UN PEU ENTRE LES DEUX !
HENRY * dans un fou rire *– Putain il est effrayant ton truc !!! Vous avez dit quoi ? Un peu entre les deux ?
PATRICK / YU-OMA – C’EST QU’EN FAIT HEUUUU…
HENRY * plié de rire * – On dirait un adolescent ! On dirait un adolescent ! En fait quoi Monsieur ?
PATRICK / YU-OMA – C’EST QUE JE DOIS À LA FOIS VIVRE MA VIE ET RECEVOIR
LES ONDES NÉGATIVES DE VOS ÊTRES HUMAINS.
HENRY – Ha, ça veut dire que dès que… en fait vous avez une vraie vie, mais que dès que quelqu’un vous invoque en méditant, la membrane, vous êtes un peu convoqué et vous aspirez les énergies négatives.
PATRICK / YU-OMA – JE N’AI PLUS LE CHOIX ! JE DOIIIIS HEU PRENDRE L’ÉNERRGIE
NÉGATIVE !
HENRY – Ho putain ! Mais vous avez un vrai métier sinon ?
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – Vous faites quoi ?
PATRICK / YU-OMA – BOULANGER !!! * HENRY explose de rire *
HENRY – Ho PUTAIN ! Ah ouais… c’est-à- dire, je viens… on fait comme si je rentrais dans
votre magasin d’accord ? Mais vous essayez… j’sais pas. * voix de client * Bonjour !
PATRICK / YU-OMA – BONJOUUUURRRRR !
HENRY – Putain !!! * voix de client * Je voudrais une baguette…
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – Et une ficelle aux olives s’il-vous-plaît.
PATRICK / YU-OMA – QUELLE CUISSON LA BAGUETTE ?
HENRY * hilare * – Le pauvre !!! Dès qu’il parle on croit qu’il nous engueule.
PATRICK – Les mecs qui vivent dans la membrane * rire d’HENRY * ils sont anti-membranés.
HENRY – Oui, c’est ça.
PATRICK – Parce qu’en fait ils reçoivent, par l’intermédiaire du boulanger toutes les ondes
négatives de nous qui vivons sur Terre, c’est terrible.
HENRY – Mais tu viens de faire la métaphore du comédien…
PATRICK – Holala !
HENRY – Surtout des comiques qui sont des gros névrosés.
PATRICK – Ouais.
HENRY * client * – Bien cuite la baguette.
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – Mais vous avez une femme et tout ?
PATRICK / YU-OMA – OUI BIEN SÛR !
HENRY – Et elle parle comme vous ? Non elle est normale ?
PATRICK / YU-OMA – Non elle est un peu plus normale que moi.
HENRY – Pourquoi un peu plus.
PATRICK / YU-OMA – PARCE QUE ELLE RECOIT PAS DIRECTEMENT ELLE.
HENRY – Mais elle est quand même un peu vénère ?
PATRICK / YU-OMA – UN PEU !
HENRY – À force de vivre avec vous !
PATRICK / YU-OMA – ELLE EN A MARRE !
HENRY – C’est vrai que… c’est vrai que le soir c’est un petit peu compliqué * imite la femme du YU-OMA * Bonjour chéri tu as passé une bonne journée mon amour?
PATRICK / YU-OMA – Oui.
HENRY – Ho il est plus doux c’est mignon. Mais ça vous arrive de vous énerver ?
PATRICK / YU-OMA – Non ! Jamais !
HENRY – Parce que vous êtes cool, vous êtes zen ?
PATRICK / YU-OMA – OUI !!! MA VOIX C’EST LA RÉCEPTION DE L’ÉNERVEMENT.
HENRY – Et en ce moment est-ce que les français sont très énervés ?
PATRICK / YU-OMA – AH OUI !
HENRY – Surtout depuis les élections.
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – Vous avez voté vous ?
PATRICK / YU-OMA – Heu NON J’AI PAS DE CARTE ÉLECTORALE.
HENRY – Pourquoi vous avez essayé d’appeler la mairie ?
PATRICK / YU-OMA – MAIS NON !
HENRY – Ils vous répondent pas quand vous appelez au téléphone ?
PATRICK / YU-OMA – Quand j’appelle ils font ….
HENRY/secrétaire de Mairie – Mairie de Mandelieu j’écoute.
PATRICK / YU-OMA très fort – OUI ALLÔ !!!
HENRY/secrétaire – Holala je vais surement pas vous répondre monsieur si vous ne changez pas un petit peu votre ton.
PATRICK / YU-OMA – C’EST PAS DE MA FAUTE !!!
HENRY – Holala !
PATRICK / YU-OMA – JE VOUDRAIS M’INSCRIRE SUR LES LISTES ÉLECTORALES !
HENRY – Ginette…holala * prend un accent du midi * C’est encore un mélenchoniste… Ginette * rire * il va voter… Monsieur passez directement à la Mairie hein ! Ici c’est UM… ici c’est LR, on n’aime pas trop votre genre.
PATRICK / YU-OMA – MAIS JE PEUX PAS… JE PEUX PAS MONTER, LÀ !
HENRY – Oui ben écoutez allez faire du tam-tam sur les plages, nous ça ne nous regarde pas. * rire * * reprend un ton sérieux * Et Yu-Oma vous avez des méthodes pour heu…* hésite * pour vous… pour vous… pour vous relaxer ?
PATRICK / YU-OMA – OUI !
HENRY – C’est quoi par exemple ?
PATRICK / YU-OMA – C’EST ATTENDRE, DÉJÀ, ENTRE DEUX…
HENRY – Deux méditations de gens ?
PATRICK / YU-OMA – DEUX ENREGISTREMENTS DE RIVIERA DÉTENTE !
HENRY – Ouais… Ah c’est des…
PATRICK / YU-OMA – JE ME REPOSE UN PEU !
HENRY – Ah c’est les enregistrements * étouffe un fou rire * qui vous angoissent ?
PATRICK / YU-OMA – NON ! C’EST TOUS LES RIVIEROS QUI FONT APPEL À MOI !
HENRY – C’est horrible la douleur qu’il y a dans cette voix ! Et si je fais une méditation de vos MEMBRANES ?
PATRICK / YU-OMA * un peu apaisé * – OUi !
HENRY – Est-ce que ça ferait pas invoquer une sorte de bête supérieure quoi ? Ca…vous… si je vous fais une méditation à vous, du coup votre énergie va être canalisée vers un autre être qui va aspirer…
PATRICK / YU-OMA * calme * –Oui ! Ca serait génial !
HENRY – Ca serait une sorte de « Sur-YU- OMA » ?
PATRICK/YU-OMA – Oui !
HENRY – On peut essayer…
PATRICK/YU-OMA – OUI !
HENRY – Si vous voulez ?
PATRICK/YU-OMA – Oui !
HENRY – Bon on va faire une ellipse, je vais commencer la méditation. Vous allez respirer * le YU-OMA respire dans un râle déchirant * Ho le * rire * pauvre… C’est parti
* musique douce *
HENRY – Voilà on approche de la fin de la méditation, vous pourrez vous réveiller à trois…
un, deux, trois…
Comment ça va ? Ca va mieux ?
PATRICK/YU-OMA * voix très apaisée bien que toujours virile * – Ah oui.
HENRY – Déjà votre voix je la sens beaucoup mieux.
PATRICK/YU-OMA – Ho oui c’est bon.
HENRY – Vous avez une voix presque d’homme, d’humain… d’humain normal, le mec un
peu viril maiiiiis….
PATRICK/YU-OMA – Je me sens bien…
HENRY – Est-ce que vous pouvez invoquer votre YU-OMA intérieur, c’est-à-dire celui… la créature qui aspire les créatures…
PATRICK/YU-OMA – Vous voulez descendre ?
HENRY – Descendre deeper.
PATRICK/YU-OMA – Au fond de…
HENRY – Ouais je veux voir votre SUR-YU-OMA qui parle à travers vous, qui… vous… vous-même qui parle à travers Patrick, je sais pas si vous vous rappelez. * rire * Alors attention, j’invoque le SUR-YU-OMA. SUR-YU-OMA êtes-vous ici ?
PATRICK/YU-OMA /SUR-YU-OMA * voix lugubre du fin fond des ténèbres * – OUI JE SUIS LÀ.
HENRY – Ho mais, je crois que je reconnais cette voix… votre titre c’est le SUR-YU-OMA mais vous pourrez me donner votre prénom s’il-vous-plaît ?
PATRICK/YU-OMA / SUR-YU- OMA – AGAMEMNON !
* interlude musicale *
HENRY – On entend toujours les crapauds t’as vu… NON ! Les grenouilles, j’ai montré la dernière fois dans mon VLOG, on voyait les petites grenouilles. Heu…Patrick, merci d’avoir été là. Putain je te parle comme à un invité tellement je te vois plus. La vie te reprend, la vie te récupère. Vous voulez pas tous venir vivre heu… vous avez pas beaucoup de place, mais si je fais des cloisons et tout…
PATRICK – Pour un week-end.
HENRY * rire * – Pour un week-end !!!
PATRICK – Pour un week-end, chacun vient avec un matelas gonflable.
HENRY – On pourrait faire ça sans déconner !
PATRICK – Hé là… on… y a… y a * compte * un, deux, trois, quatre…
HENRY – Ouais on pourrait faire venir les enfants.
PATRICK – Y a QUARANTE personnes qui dorment ici !
HENRY – Hé ouais… non c’est vrai il faudrait ça. Ou alors avec les Rivieros. Non faut pas que je dise ça * rire *
PATRICK – Les Rivieros…
HENRY – Déjà, j’ai promis une tournée, on l’a pas faite, heu… on a essayé de trouver une date avec Patrick pour vous voir.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Dans… De toute façon quand on pourra… quand on pourra se mettre disponible, plus personne ne nous écoutera * rires * c’est ça qui est triste. Alors merci à tous d’avoir été là… c’est heu… c’est fini les élections les Rivieros, vous allez pouvoir souffler, j’espère… ça dépend du Président qui sort aussi parce que sinon on va pas beaucoup souffler. Je vous le cache pas.
PATRICK – On va soufflir.
HENRY – Putain… J’arrive pas à…
PATRICK – Mais nooooon faut être objectif.
HENRY * rire * – Objectif !
PATRICK – Optimiste.
HENRY – Faut être…
PATRICK – Faut être cadence !!! * HENRY éclate de rire *
HENRY – Moi j’ai un peu peur, c’est horrible de parler dans l’inconnue. D’habitude on enregistre pas autant, mais Patrick ses dispo étant voilà… Cet épisode sera diffusé quand y aura le ou * prends la voix de Jean-Marie Le Pen * LA PRÉSIDENTE N’EST-CE PAS !
PATRICK – Ca fait peur hein ?
HENRY – Putaiiiin… Mais attends… ouais enfin pour Trump tout le monde croyait que jamais il gagnerait. Holala ET CE QUI EST HORRIBLE, ce qui est génial, c’est qu’on passe pour des cons puisqu’on ne sait pas.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Alors qu’on est dans le présent nous.
PATRICK – Ouais, ouais…
HENRY – Et vous vous êtes dans le futur.
PATRICK – C’est génial ! J’adore ça.
HENRY * mort de rire * – Donc on passe pour des… pour des idiots.
PATRICK – Ouais… et tous les Rivieros ils doivent se dire « Qu’est-ce qu’ils étaient cons d’avoir peur ».
HENRY – Ouais… ou « qu’est-ce qu’Henry était un génie de s’inquiéter » * rire *
PATRICK – Ouais.
HENRY – Mais… comme quoi.
PATRICK – Ou pas ! Ou pas… parce que t’as a des Rivieros qui disent « Très bien »…
HENRY – Quoi ? Ah oui peut être qu’il y a des Rivieros…
PATRICK – Chacun à ses opinions.
HENRY – Mais même si ils étaient pour, ils trouveraient ça génial d’avoir eu l’idée. T’imagines qu’on traite les gens de l’antiquité comme des débiles il suffit qu’on ait quinze jours de retard pour qu’on ait l’air un peu concon de pas savoir. Alors qu’au moment où vous écoutez, vous le savez. Trop classe !
PATRICK – Vous êtes trop forts les Rivieros ! Trop beaux !
HENRY – Mais nous on est dans une sorte de passé insouciant peut-être. C’est comme si des gens de… des années 60 heu tu vois… quand tu vois du Jacques Tati tout ça.
PATRICK – Ouais, ouais.
HENRY – On est peut-être déjà encore dans l’insouciance…
PATRICK – Ouais.
HENRY – Et on en profite. C’est bien…c’est bien de savoir qu’on en profite. Et dans cent ans, ce fichier audio il sera où ? (…)
PATRICK – …Et dans mille ans ?
HENRY – Alors les sites d’hébergement sera plus… l’hébergement sera plus payé, donc je crois que cette émission elle ne sera plus là.
PATRICK – Et dans 10 000 ans ?
HENRY – Dans 10 000 ans, l’émission ne sera plus là !
PATRICK – D… dans 100 000 ans ?
HENRY – Dans 100 000 ans il y aura peut être un archéologue, arrière-petit-fils de Riviero qui va la déterrer.
PATRICK – Dans UN MILLIARD DE PLANÈTES ?
HENRY – Ce qui m’intéresserati ce serait de savoir ce que sera la musique dans 100 000.
PATRICK * sérieux * – Ah oui.
HENRY – Ca va faire « TU DU TUDU TU tUUUTUU » * rire * non mais si il faut est-ce que c’est possible…
PATRICK – C’est exactement comme les martiens… t’es en train de… tu retombes toujours dans le même piège * rire d’HENRY * de considérer que l’autre est tellement autre qu’il fait n’importe quoi.
HENRY – Mais noooon ! C’est parce que tu sais pas lire… c’est peut être un rythme quaternaire… qu’on adorera dans 100 000 ans.
PATRICK * rire moqueur * – Quaternaire !!!
HENRY * faisant un rythme quaternaire * – TuTU tu TU, TuTu tu Tut * rire * Mais heu attends, s’il faut, dans 100 000 ans, la musique elle sera pareil que maintenant quoi. *fait un beat box * Tu dich Tu dich * chantonne * Nana Naaaa Nanan Naaa…
PATRICK – Mais non, t’imagines 100 000 ans mais c’est énorme. Il y a mais il y a 1000 ans la musique était d’une immensité différente d’aujourd’hui tu peux même pas t’imaginer.
HENRY – Qu’est-ce qu’on chantait il y a 1000 ans ?
PATRICK – Alors je saurais pas te chanter… mais tout ce qui est …tout ce qui te fait heu… l’écart entre les notes qui te paraît naturel…
HENRY – Ouais.
PATRICK – Tous les rythmes à trois temps ou quatre temps il y a 1000 ans ça n’existait pas.
HENRY * fait des vocalises sur la flûte enchantée * – Hooou houuu houhouhouhouhouhouh.
PATRICK – Non on pouvait faire un truc… c’est pour ça que je chante faux des fois, je suis très imbibé de mon… de ce que je sais. C’est qu’on faire un truc * chante avec une voix grave en faisant des variations * hooooooooHOOOOhooo HOhoooo.
HENRY – C’est des modulations.
PATRICK – Pour toi tu te dis que c’est n’importe quoi mais c’est un mode qui est particulier.
HENRY – Ah si il faut, dans 100 000 ans la musique ça sera une seule note avec juste la beauté des variations de ton.
PATRICK – Ca se trouve… c’est possible.
HENRY * fait des modulations * – HoooooHOOOOOHooooohoooohooOHOHOO et genre les mecs ils feront des concerts avec les gens * imite une foule en délire * « OUAIS OUAIS !!!! »
et il prend le micro et il fait * modulations * HOOOOOOhoooooohooooHOOOOooooOOOo et
tout le public il chante en cœur * imite la foule * HOOOOOOhoooooohooooHOOOOooooOOO.
PATRICK – Ca peut être un truc plus subtil.
HENRY – Non je voudrais que tu te concentres et que tu imagines… tu chantes un truc qui selon toi se rapproche un tout petit peu de la musique dans 100 000 ans.
PATRICK – C’est terrible ce que tu me demandes.
HENRY – Moi je te le fais aussi après * rigole * j’ai moins de pression parce que j’ai moins de culture.
PATRICK – Ca pourrait être…
HENRY – D’accord.
PATRICK – Parce que c’est impossible de deviner ce que ça serait…
HENRY – Ok ok…
PATRICK – Ca pourrait être un truc comme ça. En prenant l’exemple qu’on a fait. C’est * fait des modulations *
MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOoooooooooooooooooOOOOOOOOOoooooooOOOOOOoooo … quel génie !
HENRY – Et les gens fredonneraient ça en allant au travail * HENRY sifflote la modulation *
* PATRICK rigole *
PATRICK – Aujourd’hui on fredonne des chants d’aujourd’hui… C’est aujourd’hui. Il y a mille ans on fredonnait pas des chants…
HENRY – Mais si …* sifflote le Printemps de Vivaldi *
PATRICK – Pas du tout ! MAIS IL Y A MILLE ANS ! HENRY ! C’était les années milles !
HENRY – Ouais mais c’est parce que ils avaient pas compris, ils avaient pas toute la musique. Là maintenant on a …
PATRICK – On a atteint les bonnes perfections ! * HENRY est mort de rire *
HENRY – Ah non moi je pense que la musique dans 100 000 ans ça sera…
PATRICK – Vas-y.
HENRY – Ben ça sera une langue… par contre une langue qui n’existe pas. Un mélange d’anglais, de chinois, d’arabe quoi, tu vois.
PATRICK – Dans combien de temps, dans mille ans ?
HENRY – Une novlangue dans 100 000 ans.
PATRICK – 100 000 ans.
HENRY – Déjà on sera plus là.
PATRICK – T’imagines qu’il y a 100 000 ans… tu sais ce qu’on était il y a 100 000 ans ?
HENRY – Y avait Jeanne d’ARC …* PATRICK pouffe de rire * les australopithèques tout ça…
PATRICK – Y avait… NAPOLÉON !
HENRY – Y avait des Australopithèques. Non mais donc on aura un sabir heuuuu cosmopolite, tu vois, un chinois arabe anglais. Donc ça serait un peu chinois arabe comme musique et heu et heu ça sera des chansons comme on écoute maintenant. Mais ça sera des chansons genre j’sais pas moi * marque le rythme en tapant dans les mains * BEEEG NA FARSOUT
* avec Patrick * MAHE LA KASOUK !
HENRY – Voilà c’est entre le chinois et… peut-être que c’est Beg qui sera la musique de dans 100 000 ans.
PATRICK – Attends est-ce qu’elle est carrée * tape le rythme de Beg et fredonne * Tadaaa Tadada
HENRY – Ben oui c’est carré.
PATRICK – Ouais c’est carré.
HENRY – Et tu peux la faire en rythme… C’est quoi les rythmes compliqués ? Ternaire, c’est ça?
PATRICK – Les rythmes les plus compliqués c’est du 5-7-9.
HENRY – C’est quoi, vas-y tu peux le taper dans les mains ?
PATRICK * tape le rythme dans ses mains * – Heu je vais te faire un rythme…
HENRY – Ouais.
PATRICK – Juste le rythme un peu complexe. * tape dans ses mains *
HENRY – C’est impossible de chanter là-dessus.
PATRICK – Tout le monde le faisait dans l’histoire.
HENRY – Ca c’est un rythme à combien ?
PATRICK – Ca c’est un rythme AC-SAC 1-2-3 1-2 1-2 1-2… c’est un rythme en 7-9… 11 temps par exemple.
HENRY – Et le truc de Brubeck là * chantonne take five * Tudu Tudu Tu tu Tudu Tudu Tu Tu
PATRICK – Ca a 100 ans ça.
HENRY – C’est déjà sophistiqué ça !
PATRICK – C’est du génie ça !
HENRY – Voilà.
PATRICK – C’est du génie dans tout ce qui… dans tout le paysage culturel ouais ! * PATRICK se met à chantonner Take Five * Tudu Tudu Tu tu Tudu Tudu
HENRY * fait les cuivres * …
* rires *
PATRICK – Voilà à quoi ressemblera la musique dans 100 000 ans !!!!
HENRY – Bisous à tous les Rivieros !!! À dans quinze jours pour un nouvel épisode de Riviera Détente !
PATRICK – CIAOS LES BISOUNOURS !!!!
* bruits de bisous *
HENRY – Rendez-vous sur rivieraferaille.com et sur la page Facebook.
* générique de fin *